• Thé et pâtisseries

     

    « Le Conseil français du culte musulman veut commémorer «l'esprit du 11 janvier» et tordre le cou aux idées reçues sur l'islam /…/Anouar Kbibech, président du CFCM annonce en effet dans le Parisien qu’il va appeler l’ensemble des responsables des lieux de culte musulman de France à organiser un week-end portes ouvertes, les 9 et 10 janvier prochains/…./Présentation du Coran et des rites de l’islam, réponses à toutes les interrogations et «thés de la fraternité» pour les visiteurs : l’idée, pour le CFCM, est de faire tomber les clichés sur la religion musulmane/…./«Les personnes qui viendront pourront poser toutes les questions qu’elles souhaitent, même les plus taboues, sur notre religion, la manière de faire la prière, autour d’un thé et de pâtisseries. Le but est d’initier un dialogue pour mieux se connaître et casser la méfiance » (Extraits d’un article de Libération.fr du 26 /12/15).

    ***

    Thé et pâtisseries. Les Arabes ont incontestablement le sens de l’hospitalité. Je me souviens que, plus d’une fois, après avoir examiné un malade dans un foyer franco-maghrébin, le thé et les pâtisseries m’attendaient sur la table basse du salon.

    Le thé et les pâtisseries, aussi sympathiques soient-ils, suffisent-ils à faire digérer l’islam tel qu’il est lorsqu'il domine la société ?

    Nous aurions des clichés et des idées reçues sur l’islam. Mais reçues d’où et pourquoi ?

    Sans aucunement se référer aux « fous de Dieu » qui se revendiquent sans doute indûment de l’islam pour vendre des êtres humains comme esclaves, et commettre viols, meurtres et décapitations, il est difficile de contester que la véritable image de l’islam nous est donnée par les pays où l’islam règne en maître et depuis longtemps. Même en France, n'a-t-on pas vu des imams discuter dans une réunion publique des conditions dans lesquelles le mari peut battre sa femme ?

    En quoi les thés et les pâtisseries effaceront-ils l’image de l’islam que nous donnent l’Arabie saoudite, les émirats du golfe, le Pakistan, l’Afghanistan, l’Iran et bien d’autres pays ? Jusqu’à présent la seule réalité reçue de l’islam est celle qui règne dans ces pays car personne n’oserait dire que l’islam de l’Arabie saoudite ou celui de l’Iran est un islam « dévoyé ». Ce ne sont pas des clichés inventés que nous en avons mais des photographies sans fard.

    L’islam, là où il peut s’imposer sans obstacle, n’est aucunement tolérant. Même dans sa période éclairée il faisait payer un impôt aux autres pour leur permettre de rester ce qu’ils étaient. Aujourd’hui, ceux qui le critiquent ou ne suivent pas ses dogmes risquent d’être tués, fouettés ou emprisonnés (une modalité n’excluant pas les autres), ceux qui le quittent sont condamnés comme apostats. 

    Les thés et les pâtisseries ne pourront faire oublier le racisme de cette religion, non seulement envers les juifs et à un moindre degré les occidentaux, mais surtout envers les femmes, considérées dans les pays islamiques comme une sous-race humaine, avec laquelle les hommes ne se mêlent pas en public, parfois entièrement camouflée comme un objet honteux ou provocateur, infantilisée, obligée de faire allégeance aux hommes dont le parrainage est indispensable pour nombre d'activités.

    Les thés et les pâtisseries pourront difficilement adoucir l’aspect punitif de sa juridiction, la charia, et les condamnations à mort de tous ceux qui osent (soi-disant) « blasphémer » contre la religion musulmane. Une religion dont les autorités n'hésitent pas à  appeler au meurtre des personnes, même non musulmanes, dont les écrits, les dessins ou les actes leur déplaisent, peut-elle se prétendre une religion de paix et de tolérance ? Les musulmans ne paraissent aucunement choqués, dans leur majorité, par des appels au meurtre lancés par leurs dignitaires, et manifestent à chaque fois leur approbation.

    L’histoire de Salman Rushdie est à cet égard exemplaire. Cet écrivain fit paraître un livre en 1988 qui déchaîna les foules musulmanes. Elles descendirent dans les rues pour exprimer leur haine et leur désir de tuer l’auteur d’un livre qu’elles n’avaient pas lu :

    « Le 14 février 1989, à Téhéran, l'ayatollah Rouhollah Khomeini, guide spirituel de la Révolution islamique et du monde chiite iranien publie une fatwa (décret religieux musulman) lançant un appel à tous les musulmans d'exécuter l'écrivain britannique, d'origine indienne, Salman Rushdie, pour des « propos blasphématoires » envers l'islam contenus dans le livre des Versets sataniques, ainsi que ses éditeurs et toute personne ayant connaissance du livre10. Selon la Constitution iranienne, le décret est immédiatement exécutoire et le gouvernement annonce une récompense de 200 millions de rials (21 500 dollars USD) pour tout Iranien exécutant la sentence de mort – 70 millions de rials (7 500 dollars) pour un musulman d'une autre nationalité. Le ministre de l'Intérieur, Ali Akbar Mohtashemi et le commandant en chef des gardiens de la Révolution, Mohsen Rezaï, donnent l'ordre aux groupes islamistes qu'ils contrôlent de rechercher et de « liquider Rushdie ». L'Ambassadeur de l'Iran auprès du Vatican déclare lui aussi être prêt « à tuer Rushdie de ses propres mains ». (Wikipédia)

    Mais rien n’empêche de faire honneur aux thés et aux pâtisseries car l’islam peut aussi avoir ses douceurs et des aspects multiples. Et il serait discourtois de décourager les apparentes bonnes volontés, les tentatives de dialogue...ou de séduction.

     

    « L'impossible échangeRas le bol »

  • Commentaires

    1
    Lundi 28 Décembre 2015 à 18:43

    Je ne me souvenais plus de cet affreux Jojo qui a fini son exil à Neauphle-le-Château pour préparer la révolution en Iran. C'était sous le sieur Giscard d'Estaing si mes souvenirs sont bons. A cette époque là je travaillais à Saint-Nom-le-Bretèche et quand je devais me rendre à l'usine de Pacy-sur-Eure, je passais devant sa maison, qui je crois a été démolie il y a quelques temps. Nous avions "les boules" car nous la société de pylônes de faisceaux hertziens pour qui je bossais à cette époque avait de gros contrat avec l'iran et le Shah. D'ailleurs, c'était la première fois que je mangeais du caviar béluga impérial gris d'Iran.

    Un dialogue entre VOUS et LUI intéressant, ce qui m'a permis de me remémorer que la maison de cet imam en exil se trouvait rue de la république, non loin de la mairie et de ressortir le livre de Salman Rushdie, "Les versets sataniques" qui avait déclenché cette fatwa. Fort heureusement ce brave homme est toujours en vie.

    Bonne soirée Doc.

      • Lundi 28 Décembre 2015 à 18:59

        J'ai choisi le cas de Salman Rushdie car l'appel au meurtre venait de la part du chef spirituel de tous les chiites et pas ne n'importe quel imam. Ce qui montre la violence de cette religion. Peut-on imaginer un seul instant un appel au meurtre de la part des papes contemporains ?

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    2
    Lundi 28 Décembre 2015 à 19:09

    Avec ces questions, le thé et les pâtisseries risquent de remplacer ce qui, chez nous, étaient le verre de rhum et la cigarette que l'on proposait aux condamnés qui allaient se faire décapiter.

      • Lundi 28 Décembre 2015 à 19:37

        C'est une opération qui se veut de séduction et pas encore une mise à mort. Le thé et les pâtisseries forment le côté douceur de l'islam.

    3
    Mardi 29 Décembre 2015 à 19:11

    En ce qui me concerne je suis un peu comme les Corses, je suis très touché qu'on m'offre l'hospitalité et tout ce qui va avec...mais pas chez moi, c'est pas la peine!
    C'est mal ce que je dis, pas vrai?

    Amitiés.

    4
    Mardi 29 Décembre 2015 à 19:29

    Les problèmes de cohabitation sont toujours délicats.

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