• Splendeurs et misères de la prostitution (1er partie)

     

    Nous sommes allés voir cette semaine, au musée d'Orsay, cette exposition qui réunit pour la première fois des images de la prostitution, celle de 1850 à 1910. Il fallait oser faire une exposition sur un tel thème. Elle est remarquable par la diversité des peintres (parmi les plus grands) et la beauté des tableaux. Beaucoup de monde, et cette exposition mériterait une seconde visite.

    Bien sûr, nombre de tableaux de Toulouse-Lautrec qui connaissait ce milieu mieux que personne et sur lequel il a jeté un regard d'une tendre cruauté.

    Splendeurs et misères de la prostitution (1er partie)

    Edouard Manet : "Olympia". Ce tableau peint en 1863 a fait scandale lors de son exposition car il montrait une courtisane nue, dont la nudité ressortait encore davantage avec le voisinage sombre de la servante et du chat. Le visage de la femme est impassible, inerte. Pas de provocation, de l'indifférence.

    Splendeurs et misères de la prostitution (1er partie)

    Louis Anquetin : "La femme à la voilette". Qu'elles soient nues ou habillées, les  courtisanes avaient pignon sur rue, lançaient les modes et tenaient salon.

    Splendeurs et misères de la prostitution (1er partie)

    Edgar Degas : Ballet, danseuse étoile. Mais les courtisanes étaient concurrencées par les danseuses et les actrices qui faisaient tourner bien des têtes, même couronnées.

    Splendeurs et misères de la prostitution (1er partie)

    Henri Gervex : "Rolla"

    Les spectacles étaient des viviers de  femmes légères

    Splendeurs et misères de la prostitution (1er partie)

    Edouard Manet : "Bal masqué à l'opéra"

    Splendeurs et misères de la prostitution (1er partie)

    Toulouse-Lautrec : "Moulin rouge"

    Et les maisons closes des viviers clos de femmes alourdies par leur passé.

    Splendeurs et misères de la prostitution (1er partie)

    Edgar Degas : "Femme nue accroupie vue de dos

    Splendeurs et misères de la prostitution (1er partie)

    Toulouse-Lautrec : "Dans le lit"

    Splendeurs et misères de la prostitution (1er partie)

    Charles Camoin : "Femme endormie (ou la saltimbanque)"

    Splendeurs et misères de la prostitution (1er partie)

    Toulouse-Lautrec : "Femme tirant sur son bas"

    Des maisons closes bien équipées pour satisfaire toutes les fantaisies des clients.

    Splendeurs et misères de la prostitution (1er partie)

    "Fauteuil de volupté" au centre d'une salle de l'exposition. Table gynécologique conçue pour le plaisir avec une ou deux femmes. Aurait été très prisée par Edouard VII d'Angleterre

     

    « Un temps fatal de conjugaisonSplendeurs et misères de la prostitution (2ème partie) »

  • Commentaires

    1
    Samedi 24 Octobre 2015 à 14:00

    Une magnifique expo, même si le thème peut choquer certains(es) ! Les tableaux sont sublimes. Merci du partage Doc. Bon samedi. ZAZA

      • Dimanche 25 Octobre 2015 à 07:45

        La seule prostitution choquante est la prostitution non consentie et provoquée par la misère. Les courtisanes étaientt de grandes dames.

    2
    Samedi 24 Octobre 2015 à 20:43

    Bravo

    Jean-Claude

      • Dimanche 25 Octobre 2015 à 07:58

        Merci. J'espère que vous apprécierez aussi la deuxième partie consacrée modestement à cette exposition dont je ne peux donner par ma sélection subjective des tableaux qu'une petite idée.

    3
    Dimanche 25 Octobre 2015 à 07:04

     

    Magnifique sélection de tableaux, Dr Wo.

    La courtisane est un archétype. Se prête donc à tous les fantasmes mis en obscène par la peinture, l’opéra, la littérature, le cinéma.

     La Traviata (Dame aux camélias)

    http://www.operaclick.it/sites/default/files/Traviata_Ascoli_Dubrovskaya_Caimi.jpg

    Un tableau des splendeurs (le tourbillon des fêtes, la fascination, la vitale recherche d’un protecteur argenté) et des misères (marginalisation dans une société bourgeoise moralisatrice, solitude dans une mort rédemptrice).

    Un argus, la courtisane a une cote, comme un cheval au PMU. Une cocotte, quoi. Comme la moderne "escort".

    Brindisi, Libiamo (Levons notre verre, buvons dans ces joyeuses coupes), la chanson à boire devenue une scie publicitaire :

    https://www.youtube.com/watch?v=qX5lR9I3Vyo

      • Dimanche 25 Octobre 2015 à 07:50

        Les courtisanes avaient parfois des vies aventureuses extraordinaires. Ce fut le cas de la Païva à laquelle j'ai consacré un petit billet ICI

    4
    mamyours
    Lundi 2 Novembre 2015 à 15:30

    dommage j'arrive trop tard ! plus possible de voir vos photos !!

    je n'irai pas a paris pour cela !!!

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    5
    Lundi 2 Novembre 2015 à 15:51

    Aujourd'hui EB a quelques problèmes avec l'édition des images. J'espère que c'est transitoire.

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