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Rendez nous les fenêtres !
Dans le cœur des grandes tours cubiques de métal et de verre, dans les profondeurs des antres glacés, au bout des halls immenses et lisses, à la sortie des ascenseurs luisants, de chaque côté des couloirs déserts où trônent des machines à café, dans les bureaux cubiques et transparents alignés comme des dominos où clignotent les néons : il n’y a plus de fenêtres, le jour a disparu, le soleil est loin, il n’y a ni nuages , ni pluie, ni froid, ni chaleur, et le climatiseur diffuse les germes à température constante sur des êtres humains qui remuent sur leurs chaises dans les cages vitrées, en hésitant sous le regard des autres à se curer le nez.
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Commentaires
1Le huronMercredi 1er Octobre 2008 à 16:03Comme je suis content d'y avoir échappé! Mon bureau était dans un véritable immeuble dans une vraie rue avec un vrai bistrot du coin que je voyais de ma fenêtre. Petit Jésus! Faites que la metempsychose n'existe pas: je ne veux pas revenir dans ce que le monde est devenu.RépondreCommentaire de la photo: c'est bien plus joli sous cet angle! On peut oublier qu'il y a des vrais gens dedans.Quelques visiteurs reconnaîtront cet univers déprimant dans lequel ils passent l'essentiel de leur vie et que je ne fréquente que de temps en temps.
Dr WOUne horreur ! Je préfère encore le fond de ma campagne où il me suffit d'ouvrir la porte pour avoir la terre, la vraie sous mes pieds et les biches qui viennent grignoter mes rosiers !Voyons le bon côté de la chose: dans un immeuble comme celui-là on peut avoir envie de se foutre par la fenêtre. Sans fenêtre ...J'imagine une biche errant dans les couloirs...Pauvre bête, mais c'est rigolo de l'imaginer.
Dr WOJ'ai de la chance : je travaille dans un bureau dont la fenêtre permet d'admirer les collines de la ville. En outre, poutres et boiseries viennent l'enjoliver. Rien à voir avec cet univers déprimant... et qui me rappelle un certain 11 Septembre...Ceux et celles qui vivent en ville sont déracinés. Ils ne voient que des petits bouts de terre grillagés mais ils voient le ciel. Dans ces tours inhumaines, ils ne voient ni la terre, ni le ciel : ils ne sont nul part.
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