• Bien qu’étant à la retraite – et la coutume veut que l’on y ajoute : bien méritée, mais on ne mérite pas cette punition quand on est conduit à quitter un métier qui vous passionne – Donc, bien que n’exerçant plus, je reçois presque chaque jour et depuis près de deux ans des alertes DGS-Urgent (direction générale de la santé) et notamment celle du vendredi soir dont les praticiens se demandent ce qu’elle va contenir pour débuter la semaine suivante.

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  • Récemment un homme a reçu un cœur de cochon à la place du sien qui n’assurait plus ses fonctions. Il faut souligner qu’il n’était éligible ni à une transplantation classique par un cœur humain, ni au cœur artificiel. L’équipe américaine qui a réalisé cette xénogreffe a, au préalable, fabriqué un OGM, un organe génétiquement modifié, afin de tenter de limiter les risques de rejet de cette intrusion animalière.

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  • Zelig est un chef d’œuvre de Woody Allen sorti en 1983 où il raconte sous la forme d’un documentaire l’histoire de Léonard Zelig qui se déroule dans les années 1930. Zelig est un personnage qui prend l’apparence, le physique, le mental et même les connaissances de tous ceux qu’il côtoie : obèse, boxeur, écrivain, médecin et même Noir, son teint se fonçant pour ne pas se différencier. Zelig incarne le besoin de reconnaissance, celui d'être aimé et apprécié des autres jusqu’à finir en Allemagne dans la peau d’un nazillon. Entre Zelig et Zemmour il y a une étrange parenté linguistique, mais n’y a-t-il pas entre eux une parenté comportementale ? Lorsqu’on le leur permettait, les Juifs se sont toujours parfaitement intégrés au pays où ils se trouvaient tout en conservant les pratiques de leur religion ce qui conduisait souvent à leur rejet, à leur expulsion ou à leur massacre même après les avoir abandonnées. La judéité maghrébine de Zemmour ne le conduit-il pas à en faire trop pour être pleinement intégré jusqu’à devenir plus ou moins antidreyfusard et Pétainiste ?


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  • Billet privéeVivre dans le béton, et avoir la nostalgie des grands espaces. Et pourtant, Dieu sait que j’aime le béton de Paris, même si des nocifs s'efforcent de le saloper en distribuant des trous, des tranchées, des ordures, des sens interdits et des trottinettes pour adultes attardés. Les plaines ne sont plus de grands espaces car quand elles ne sont pas habitées, elles sont peuplées de ces immenses escogriffes laids qui brassent l’air en tuant les oiseaux. Cela fait longtemps que je n’ai pas été à la montagne, les pentes enneigées sous le soleil me manquent, comme me manquent la silhouette des montagnes se découpant sur le ciel et ces villages au fond des vallées qui ressemblent à des jouets. Le plus impressionnant des grands espaces est le désert, je ne l’ai traversé qu’une seule fois, en Egypte : une inquiétante impression de silence et de solitude. Une solitude propice à la naissance d’un Dieu à quoi se raccrocher. Il me reste la mer, espace mouvant, grouillant de vie et de détritus. A bientôt, je l’espère. Illustration : Joseph Ducreux : "Le discret"


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  • Où vais-je acheter mes journaux ?C’est autant par curiosité que par intérêt que j’avais téléchargé sur mon smartphone l’application « anticovid » qui est plutôt bien faite. Mais hier, pour la première fois, j’ai reçu de sa part un message inquiétant : « Alerte : exposition à risque élevée suite à un contact » en me donnant la date approximative de celui-ci, et en me demandant de me faire tester immédiatement. Les termes du message étaient tout de même stressants : on se voit déjà en soins intensifs et intubé. Ayant reçu un ordre comminatoire, je me suis testé rapidement et le test s’est avéré négatif, au soulagement de mon entourage qui me regardait déjà d’un œil soupçonneux. Ce jour-là, je n’étais sorti de chez moi que pour aller acheter des journaux, dûment masqué, et je n’ai rencontré dans la librairie que deux personnes : le patron dont je ne me souviens plus du visage caché derrière un masque depuis près de deux ans, et une vieille dame. Je me suis tout de même posé la question : qui avait osé passer près de moi en portant le virus : les deux ouvriers que j’avais croisés dans la rue ? la vieille dame ? Peut-être le patron de la librairie car il faut que la personne infectée ait également téléchargé l’application, et je ne vois pas les ouvriers du bâtiment qui parlaient une langue de l’Europe de l’Est ou la vieille dame la télécharger. Autre question : pourquoi la personne nantie de l’application et qui a eu l’honnêteté de mentionner qu’elle était infectée ne s’est-elle pas isolée pour éviter de contaminer autrui comme l’application lui conseille de le faire ? Je crains que le patron de la librairie n’ait pas trouvé de remplaçant pour tenir la boutique. Et en faisant fi de la présomption d’innocence, je vais devoir, pour un temps, acheter mes journaux ailleurs.


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  • Les organisateurs de la « primaire populaire », qui n’est ni primaire, ni populaire, tentent une espèce de coup d’Etat pour imposer un nom – de préférence celui de Mme Taubira qui, comme toute opportuniste, se prête au jeu afin d’évincer Mme Hidalgo désignée par le PS – en sélectionnant une personnalité censée représenter toute la gauche, en soumettant à un vote fin janvier le choix d’un candidat pour les présidentielles.

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  • Mépris d’excellenceJe ne sais pas si vous l’avez remarqué mais le reproche que l’on fait de plus en plus aux excellences qui nous gouvernent est de les accuser de mépris. Le prix du mépris est décerné à Emmanuel Macron pour ses formules du début de quinquennat qui l’ont épinglé comme un papillon tricolore pour le reste de sa mandature, avec une piqûre de rappel scatologique récente. Nous avons à présent Jean-Michel Blanquer dont les quelques jours de vacances dans l’île considérée comme malfamée d’Ibiza ont été ressentis comme méprisants par le corps enseignant qui digère mal l’écouvillon multirécidiviste. Dans cette dernière affaire, je ne vois pas où est le mépris, même à distance le ministre de l’éducation nationale a assuré ses obligations et pris les décisions nécessaires. Il les aurait assurées en Bretagne ou dans la Creuse, personne n’aurait ressenti le moindre mépris. C’est son lieu de villégiature qui a été considéré comme méprisant, serait-ce de la jalousie ? Le ministre au soleil et les enseignants dans le brouillard, ce qui, à défaut de mépris, est une maladresse certaine (même s’il s’agit d’un voyage de noces). Le monde devient hypersensible, très susceptible, dans une recherche obstinée du statut de victime. Se sentir méprisé c’est entériner un statut d’infériorité, donc de victime. Illustration : Jack Vittriano


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  • Fini de s’amuserStrauch-Bonard rapporte dans Le Point la création de ce que j’appellerais, non pas un jeu de société mais un jeu sociétal : il s'agit d'un Monopoly des inégalités, fruit d’un partenariat entre le concepteur du jeu et l’Observatoire des inégalités. Afin de « sensibiliser les enfants aux inégalités de notre société » et de favoriser la « lutte contre les inégalités et discriminations », un « kit » d’accompagnement « à destination des professionnels de l’éducation » a été conçu qui modifie les règles du jeu habituelles. Comme le détaille le communiqué de presse accompagnant ce lancement, « à l’opposé du jeu traditionnel, les joueurs ne sont pas traités de manière égale ». Chacun d’entre eux se voyant attribuer un « personnage » défini par des caractéristiques identitaires, « vous n’aurez pas le même sort ou les mêmes chances si vous êtes une femme, si vous êtes handicapé(e) ou si vous êtes un homme blanc vivant dans les beaux quartiers ! […] Par exemple… Les femmes touchent moins d’argent que les hommes en passant par la case “Départ”. Les personnages en situation de handicap quant à eux retirent deux points à chacun de leur lancer de dés. Lorsque certains personnages comme Lucas ou Mohamed passent (normalement sans s’arrêter) par la case “Allez en prison”, ils doivent obligatoirement s’arrêter pour un contrôle de police, leur tour s’arrête sur la case. Ils ne vont pas en prison, mais doivent attendre le prochain tour pour rejouer. ». Encadré par un temps de discussion, le jeu vise à pousser les jeunes à « s’interroger sur leurs propres stéréotypes et préjugés », à « explorer [des] moyens de lutter contre les inégalités et les discriminations », et même à « développer [leur] tolérance [et leur] empathie ». Être victime et son corollaire, la culpabilité, ça s’apprend. Chacun ou chacune dans sa case.


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  • Molière est né il y a 400 ans. Il est dommage qu’il soit mort car il aurait pu aujourd’hui écrire une farce : « Le candidat malgré lui ». Mme Taubira est qualifiée par les médias « d’icône de la gauche », un sacre qui me semble reposer que sur sa défense du « mariage pour tous » car si l’on suit son parcours politique on peut avoir quelques doutes devant ses prises de position successives surtout marquées par son intérêt personnel, et qui ont parfois conduit à défavoriser son camp, Jospin en sait quelque chose.

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  • Le SARS-CoV-2 étant nouveau et assez primesautier, nous avons eu depuis le début de cette pandémie beaucoup d’affirmations sans preuves, et de ce fait des décisions erratiques, non seulement de la part des autorités mais également des médecins qui se sont un peu trop livrés à des affirmations péremptoires infirmées par les faits.

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