• Magritte-pipe.jpgMalgré les mesures prises contre le tabagisme, il semble que celui-ci tend à augmenter, en particulier chez les femmes. A cela, Mme Bachelot répond que les gens fument davantage en raison de la crise et il est vrai que 5O% des chômeurs fument, si bien qu’elle envisage de mettre le Pôle Emploi à contribution pour la campagne de prévention. Je pense que trouver un emploi aux personnes qui en cherchent un serait plus efficace.

    Si les gens fument davantage à cause de la crise, pourquoi compter les manifestants, il suffirait de comptabiliser les mégots.

    C’est la crise ! Mais quelle crise ? Depuis des décennies, les gouvernements ont toujours avancé que les difficultés de la France étaient liées à la crise, donc qu’elles allaient cesser avec elle, mais qu’ils n’avaient, eux,  aucune responsabilité. Cette réponse qui laisse augurer une fin possible et rapide des difficultés ressemble bigrement à un alibi.

    Certes, il y a eu récemment une crise financière, mais la finance s’en est plutôt bien sortie, merci pour elle.

    Alors la crise, c’est quoi ? Mais elle n’existe pas ! La France comme les autres pays européens sont en difficulté de façon permanente, ça ne date pas d’hier et ça ne se terminera pas demain. Le déficit des comptes publics, une petite croissance, le chômage, les délocalisations, la désindustrialisation, la concurrence des pays à bas salaires, le dynamisme des pays émergents et j’en passe, ne sont pas des phénomènes transitoires, ils ne sont pas liés à une crise mais à une évolution du monde et le tunnel risque d’être long avant d’en voir le bout, et à condition qu’il ne s’effondre pas sur nos têtes.


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  • A propos de mon billet sur Basquiat (« Basquiat était-il un génie ? ») un ami blogueur (Âne debout) pose la question de la définition de l’art. A cette question, qui a été l’objet de beaucoup de littérature, je ne pense pas que l’on puisse répondre dans l’absolu, comme on ne peut pas répondre à la question : qu’est-ce qui est beau ?

    Chacun a son idée sur l’art, chacun a ses critères pour le définir, aussi vais-je tenter de donner mes trois critères qui n’ont rien d’originaux et qui ne sont sûrement pas valables pour tout le monde.

     

    Il y a d’abord le savoir-faire, le côté artisanal de l’art, celui qui necessite un apprentissage, un travail et comme le disait Brassens : « le don sans technique n’est qu’une sale manie ». Le peintre doit apprendre à dessiner, à faire ses couleurs, le sculpteur doit apprendre à tailler et à maîtriser la matière, le danseur doit maîtriser son corps et obéir à une chorégraphie, le musicien doit travailler de longues heures sur son instrument ou sur les finesses de la compostion.

     

    Ensuite arrive l’œuvre elle-même, le résultat de ce travail  et en donnant trois exemples, je vois trois possibilités (pour se limiter à la peinture) :

    Soulages peint des tableaux entièrement noirs, on peut aimer ou ne pas aimer, mais il y a là un savoir-faire et un travail qui en font des œuvres d’art, le noir devenant autre chose que la négation de la lumière.

    Andy Warhol a peint des boites de soupe, il y a là un travail, mais est-ce de l’art puisque ces œuvres ne dépassent pas le niveau d’une affiche publicitaire plutôt médiocre et sans aucune transcendance du réel ?

    Et je crois que l’on ne peut plus parler d’art lorsqu’il n’y a pas d’œuvre, car il arrive que l’on expose des non-œuvres : une toile blanche, un morceau de bidoche, un bidet ou des excréments où il y a plus de perversion ou de provocation que de savoir-faire.

     

    Enfin, il y a le ressenti du spectateur ou l’auditeur, celui-ci a sa définiton de l’art et des émotions personnelles devant une oeuvre qui viennent de son vécu, de son éducation, des influences qu’il subit, de son snobisme, de son intérêt personnel s’il doit vendre ou acheter, tous ces facteurs vont jouer dans son jugement. C’est un niveau indéfini et éminemment variable. Si quelqu’un vous dit qu’il ressent un émotion devant une toile blanche ou une merde, on ne peut que s’incliner, mais ressentir une émotion devant une non-œuvre me semble suspect, c’est ce type de jugement qui, dans l’art contemporain, a transformé rien en quelque chose, contribuant à la dégradation de l’art mais en permettant un commerce lucratif de la nullité.


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  • 21. La dilatation d’une coronaire, est-elle dangereuse ? Est-elle efficace ?

     

    Entre des mains expérimentées l’angioplastie d’une coronaire n’est pas dangereuse, mais comme tout acte « invasif » elle comporte des risques, les complications graves  sont heureusement rares (surtout depuis l’introduction des stents) et les incidents (hémorragiques) concernent le plus souvent l’artère par laquelle la sonde a été introduite (la procédure étant réalisée sous des médicaments s’opposant à la formation des caillots).

    La dilatation coronaire  par ballonnet est la technique la plus ancienne (1979) et depuis les autres techniques de traitement local des lésions athéromateuses : section ou pulvérisation des plaques ne se sont pas révélées supérieures (surtout en terme de complications et de coût). On obtient le plus souvent un bon résultat anatomique sur les lésions traitées (plusieurs artères peuvent être traitées dans le même temps) et de ce fait la disparition des douleurs d’angine de poitrine dont elles étaient responsables et la récupération d’une contraction normale si celle-ci était auparavant affaiblie.

    Cependant dans un petit nombre de cas l’ouverture d’une coronaire ne donne pas le résultat escompté, alors qu’il n’y a pas d’infarctus constitué. L’afflux brusque de sang dans un territoire plus ou moins exsangue ne le ressuscite pas toujours. Le territoire revascularisé mettra parfois un certain temps à retrouver ses facultés [sidération]. Il est même possible que le sang, alors que la coronaire est perméable, ne parvienne pas aux cellules musculaires elles-mêmes, la microcirculation devenant imperméable [« no-reflow »]. L’afflux brusque de sang peut même altérer le muscle cardiaque [lésions de reperfusion].

    Enfin un bon résultat n’est pas toujours définitif. Dans les premières semaines un caillot obstructif peut se former sur le stent, bien que cette complication soit devenue plus rare depuis l’utilisation pendant les premiers mois  de deux médicaments associés (dont l’aspirine) entravant l’agrégation des plaquettes. Au site de la dilatation le rétrécissement peut se reconstituer [resténose], même lorsque l’on place un stent, car la prolifération cicatricielle peut être excessive [hyperplasie] et passer à travers les mailles du grillage (une fois sur cinq environ), Ces ennuis surviennent surtout les trois premiers mois, par la suite le risque s’atténue progressivement pour disparaître pratiquement au bout d’un an. Des stents « actifs » revêtus de substances s’opposant à la prolifération permettent de raréfier la constitution d’un nouveau rétrécissement (fibreux et non pas athéromateux).

                                                                                                   

     

    MINI LEXIQUE

    - Coronaires : artères disposées en couronne autour du cœur lui amenant le sang riche en oxygène à partir de l’aorte. Leur atteinte, le plus souvent par l’athérome, est à l’origine de l’angor, de l’infarctus du myocarde et de leurs conséquences.

    - Athérome ou athérosclérose : plaques fibro-graisseuses, parfois calcifiées, infiltrant la paroi artérielle au contact du courant sanguin. Elles rétrécissent la lumière artérielle et peuvent se rompre, rupture ou ulcération à l’origine de la formation d’un caillot.

    - Angine de poitrine ou angor ou douleur angineuse : serrement douloureux et souvent angoissant du thorax et parfois d’un ou des deux bras et/ou de la mâchoire. Cette douleur est le plus souvent liée à une atteinte  des coronaires, mais pas toujours.

    - Infarctus du myocarde : destruction par privation prolongée d’oxygène liée à un défaut d’irrigation sanguine (par occlusion d’une coronaire, le plus souvent par un caillot) d’une partie du muscle cardiaque (myocarde) remplacée ultérieurement par un tissu cicatriciel dépourvu de la propriété de se contracter.

    - Embolie : caillot sanguin (thrombose) emporté par le courant sanguin (veineux ou artérielle) et venant occlure un vaisseau à distance de son point de formation.

    - Arrêt cardiaque : absence de contraction coordonnée du muscle cardiaque (fibrillation ventriculaire) ou pause (absence de l’activité électrique à l’origine des contractions).


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  • Basquiat était-il un génie ?

     

     

    Basquiat était-il un génie ?

    Des œuvres de Jean-Michel Basquiat sont actuellement exposées au musée d’Art Moderne de Paris.

    En regardant l’émission culturelle « ça balance à Paris » sur Paris Première, tous les intervenants (une dizaine environ) ont été unanimes pour dire que ce peintre (mort à 27 ans d’une overdose) et qui a commencé comme artiste des rues par des graffiti, était un génie, jusqu'à le comparer à Mozart ! 

    Je suis un peu perplexe. Si certains tableaux expriment un nouvel expressionnisme avec beaucoup de force et même de violence, les graffiti, eux, ne me paraissent pas géniaux, mais je suis sans doute largué. Qu’en pensez-vous ?

     

    Basquiat-the_dutch_settlers_part_1.jpg

     

     

     

     

     

     

     

     

     

               

          Basquiat était-il un génie ?                               

     


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    J’ai vu sur le petit écran des lycéens et des lycéennes acnéiques réclamer, avec un enthousiasme révolutionnaire, de payer les retraites de leurs ainés désirant travailler moins longtemps. J’ai vu les apprentis meneurs et les apprenties meneuses avoir leur minute de gloire médiatique avec peut-être l’arrière-pensée de trouver ainsi leur premier job dans un parti politique, ce qui traduit la ligitime inquiétude des jeunes face au chômage. Mais je suis perplexe devant leur opposition à une réforme concernant les retraites qu’ils ne prendront en principe que dans une cinquantaine d’années et je suis supris de leur conception linéaire et programmée de leur avenir comme si ce qui se décide aujourd’hui restera valable dans un demi-siècle.

    Pour ce qui concerne ma modeste personne, au sortir d’une guerre mondiale, j’ai connu en France, en  une cinquantaine  d’années, et pour faire bref : deux républiques, deux guerres coloniales, une menace sérieuse de guerre civile, une pseudo révolution, la guerre froide qui a bien failli être chaude à deux reprises, sans compter les autres évènements internationaux qui ont touché la France plus ou moins directement. On peut y ajouter, et ce n’est pas rien, tous les bouleversements technologiques qui ont changé la vie individuelle, le fonctionnement de la société et du travail, pendant que le visage grimaçant de la planète est devenu de plus en plus méconnaissable.

    Alors, jeunes gens, il est bien naïf de penser que le cours des choses se déroulera sans accident, sans détours et il est bien illusoire de croire qu’un pet réformateur laché aujourd’hui aura un impact décisif et inchangé dans cinquante ans.

    Alors, jeunes gens, je vous trouve bien sympathiques mais un peu cons.


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  • dali-cygnes-refletant-des-elephants.jpg

    Salvador Dali : « Cygnes reflétant des éléphants »

     

    Pour certains philosophes le monde extérieur n’existe que par notre perception et à la limite on pourrait même douter de son existence réelle. Pour ma part, je pense qu’il existe depuis que j’ai heurté une porte vitrée dont je pensais qu’elle n’existait pas, le toucher a douloureusement reconstruit le monde environnant après ma construction initiale erronée.

    Chacun sait que les apparences peuvent être trompeuses. En politique le discours masque la réalité. Si nous faisions confiance à notre ouïe, elle bâtirait un monde parallèle qui n’aurait rien à voir avec le monde réel. L’odorat est trompé par les parfums : vous sentez une fleur et la fleur n’est pas là.

    La vue n’est pas mieux lotie et c’est même avec ce sens que la tromperie peut être la plus grande avec des vecteurs comme la photographie, le film ou la télévision. Voici deux exemples qui se dispensent même de ces vecteurs :

    Les rencontres de football dans le stade de Trieste se déroulent devant des gradins en partie vides. Stefano Fantinel, responsable de l’équipe locale La Triestina, a donc eu l’idée de faire couvrir les gradins vides d’une immense toile imprimée représentant 9000 supporters. Il a même trouvé une quinzaine de sponsors pour y apposer leur logo et envisage de diffuser de faux applaudissements.

    Une bonne partie de l’armement de l’armée russe est factice, c’est sans doute l’armée qui achète le plus d’armes fictives au monde, notamment des chars, avions ou rampes de missiles sol-air gonflables et d’ici peu, elle sera dotée de missiles tactiques et stratégiques en plastique. Même à cent mètres, ces modèles sont impossibles à distinguer des armes véritables, elles laissent en effet la même signature thermique, radar et infrarouge que les armes qu’ils imitent et on peut les déployer avec une grande facilité : un char se gonfle en quatre minutes, une rampe de missiles en cinq minutes. Même factices ces armes destinées à tromper les services de renseignement coûtent cher : 23000 € pièce, mais je ne serais pas contre une fausse guerre n’utilisant que ces jouets coûteux et mes sens bâtiraient alors un monde habitable.


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  • Sportifs

    Produits détectés

    Raisons invoquées

    1- Denis Mitchell

    Athlète américain

    Testostérone

    1998

    Taux élevé attribué à l’absorption de 5 bières la veille et à au moins 4 rapports sexuels avec son épouse dont c’était l’anniversaire.

     

     2 - Dieter Baumann

    Coureur allemand de demi-fond

     

    Nandrolone

    1999

    Sabotage de son dentifrice

    3 - Gilbert Simoni

    Cycliste italien

     

    Cocaïne

    2001

    Abus de bonbons au coca ramenés du Pérou

    4 - Romario

    Footballeur brésilien

     

    Finastéride

    2007

    Prise d’un remède pour lutter contre sa calvitie

    5 - LaShawn

    Athlète américain

     

    Stéroïde

    2010

    Pris pour agrandir la taille de son pénis

    6 - Alberto Contador

    Cycliste espagnol

     

    Clenbutérol

    2010

    Absorption d’un steak clandestin

    Source : Alain Mercier

     

    - Dans le cas n° 1, il est à remarquer que l’athlète a du se saouler avant de faire plaisir à sa femme pour son anniversaire et le nombre des rapports est approximatif, car quand on aime on ne compte pas.

    - Dans le cas n° 2, la théorie du complot prouve une imagination limitée et un dopage insuffisant.

    - Dans le cas n° 3, il est démontré que la gourmandise est un péché qui peut mener en enfer.

    - Dans le cas n° 4, l’intéressé a du se faire des cheveux après la positivité du contrôle.

    - Dans le cas n° 5, la question qui se pose : est-ce que ça a marché ?

    - Dans la cas n° 6, cette envie inopinée d’un steak est-elle un signe de grossesse ?


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  •  

    Lassés par le jugement des Français, par l’impopularité dont ils sont victimes, heurtés par l’injustice qui les accable, le Président de la République, le Premier Ministre, les ministres, les secrétaires d’état, les chefs de cabinet, les conseillers en tout genre, décidèrent de commencer une grève reconductible.

    Les voitures de fonction restèrent au garage, plus de va-et-vient, on ne vit sur le perron de l’Elysée aucune poignée de main, les journalistes tendirent leurs micros dans le vide et pas la moindre déclaration présidentielle ou ministérielle ne vint encombrer les pages des journaux ou les ondes et l’image des dirigeants disparut des écrans après l’annonce solennelle de l’arrêt de travail par le collectif gouvernemental.

    Inutile de dire que le pays fut surpris par une telle unanimité, mais ne pouvait faiblir et céder aux revendications gouvernementales dont la première était d’être aimé par la population, ce qui paraissait impossible.

    S’agissant d’une grève corporatiste, les administrations ne suivirent pas le mouvement et les chambres, un moment déboussolées, continuèrent à se réunir avec pour les députés et les sénateurs de la majorité un curieux sentiment de liberté et de vacances, dispensés qu’ils étaient de voter des lois à tour de bras, lois qui existaient déjà sous une autre forme mais sans avoir eu le loisir d’être appliquées.

    Privé de sa tête, parfois un peu folle, le corps du pays continua à fonctionner. En l’absence de pressions ou d’entraves, les administrations organisèrent leur travail comme elles l’entendaient, la police devint efficace sans se perdre dans des tâches subalternes comme la protection des personnalités, l’encadrement massif des visites présidentielles ou dans des opérations à grand spectacle qui se soldaient par la prise d’un fusil à pompe ou d’un troisième couteau non prévenu en raison de l’épuisement de la batterie de son portable. La Justice put sortir quelques affaires que l’on avait glissées sous le Parquet et les diplomates purent faire de la diplomatie sans voir tous leurs efforts annihilés par des interventions intempestives. Quant au monde économique, il s’était toujours moqué des ministres sauf pour en tirer quelque profit.

    Alors la population encouragea le gouvernement à tenir le coup, à maintenir ses revendications  et pour l’aider elle continua de son côté à ne pas l’aimer mais en lui faisant espérer cet amour impossible.


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  • Le 9/10/10, un Français d’origine arabe porte plainte pour violence, discrimination et propos racistes contre un ophtalmologiste au cours d’une altercation provoquée par un retard du praticien dans ses consultations. Evidemment, j’ignore la réalité des faits qu’une enquête serait à même de préciser car le praticien nie avoir tenu de tels propos.

    Je remarque cependant que dès les déclarations de la présumée victime, la médiasphère et même les autorités ont de suite condamné le médecin en proposant même de lui interdire le droit définitif d’exercer. Si les propos incriminés sont exacts, cela justifierait une condamnation du médecin devant les tribunaux, mais lui interdire définitivement d’exercer me semble bien disproportionné, car si une faute « humaine » a éventuellement été commise, il n’y a pas eu de faute médicale proprement dite.

    Il est regrettable par ailleurs que ceux qui se considèrent comme des victimes ethniques, et souvent à juste titre, ont trop tendance dans une discussion vive à accuser leur interlocuteur de raciste lorsqu’ils se trouvent à bout d’arguments. Le fait d’être une victime dans un contexte social ou historique devrait ainsi leur donner automatiquement raison dans un conflit quelconque sans aucun rapport avec un conflit ethnique. Cette victimologie permanente conduit à décrédibiliser la réalité des véritables problèmes ethniques et devient irritante pour ceux qui, justement, ne sont pas racistes.


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  • daumier-le-grand-escalier-du-P-de-J.jpgQuand j’étais interne en médecine – il y a donc fort longtemps – le règlement intérieur de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière stipulait que l’interne de garde avait droit à une botte de foin, non pas pour lui-même, mais pour son cheval qui lui permettait à l’époque napoléonienne de se déplacer rapidement en cas d’appel urgent, les distances à parcourir étant grandes lorsqu’un seul interne était de garde pour un aussi vaste hôpital. Il est possible que cette règle ait été abrogée depuis, mais ce n’est pas certain.

    On ne s’est aperçu que récemment qu’en France ou au moins à Paris, les femmes (dont celles qui font partie des forces de l’ordre) sont hors la loi puisque l’ordonnance du 26 brumaire de l’an IX (17 novembre 1799) n’a jamais été abolie : « Toute femme désirant s’habiller en homme devra se présenter à la Préfecture de police pour obtenir une autorisation au vu d’un certificat d’un officier de santé ». Mais je me pose la question, à l’époque les jambes des femmes étant invisibles et voir une cheville féminine était d’un érotisme torride, quelles pouvaient être les raisons médicales justifiant le pantalon ? Si vous voulez, mesdames, régulariser votre situation, vous avez intérêt à en trouver une.

    Illustration : Daumier "Le grand escalier du Palais de Justice"


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