• Van-Gogh-La-loterie-nationale.jpg

    Dans peu de jours le numéro de l’année va changer. Nous aurons droit à un 13. Il n’y en a évidemment qu’un par siècle. La superstition attribue à ce nombre une valeur symbolique, celle d’avoir une influence sur le destin, soit dans un sens favorable qu’utilisent les vendeurs de loteries, soit plus souvent dans un sens défavorable, ce qui conduit les sportifs à ne pas vouloir l’arborer et les tablées à chercher un convive supplémentaire ou même d’en éliminer un.

    Nos politiques et les médias ne nous cachent pas que cette année 2013 qui se profile sera lourde à digérer, si bien que ceux qui en ont les moyens vont manger leur fortune ailleurs où ils  espèrent une digestion plus libre. Question de climat.

    Dans les deux siècles précédents, ce n’est pas l’année en 13 qui a été particulièrement défavorable, mais la suivante. C’est en 1914 que commença la boucherie de la Grande Guerre. C’est en 1814 que Napoléon fut vaincu et la France envahie.

    Je vous souhaite néanmoins une bonne année 2013…Mais méfiez-vous de la suivante.

     chagall bouquet de fleurs

    Van Gogh : « La loterie nationale »

    Chagall : « Bouquet de fleurs »


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  • « Selon une  étude [allemande] publiée dans la revue Health Psychologies, réalisée auprès de 6000 personnes, celles qui intériorisent leurs pensées négatives ont un rythme cardiaque plus élevé que les personnes qui expriment leur mauvaise humeur. Traduction : extérioriser ses émotions est meilleur pour la santé. En effet, à trop intérioriser ces dernières, on augmente sa tension artérielle, un facteur de risque favorisant les maladies chroniques comme les maladies cardiovasculaires ou les cancers.

    Les personnes exprimant leur agressivité sont moins anxieuses. A titres d'exemple, les Espagnols et Italiens, connus pour leur tempérament "méditerranéen", vivraient, ainsi, deux ans de plus que les anglais, généralement loués pour leur sérénité.»

     

    Source sur TF1 News : La colère, bonne pour la santé ?

     

     

    Adam-et-Eve-chasses-du-Paradis.jpgComme c’est curieux, vous avez dit bizarre ? Exprimer ses émotions n’est pas une mauvaise chose, mais la colère est moins conseillée, elle accélère le cœur et surtout élève brutalement la tension artérielle, ce qui n’est guère recommandé pour les artères, notamment cérébrales. Si intérioriser peut éventuellement élever le rythme cardiaque et la pression artérielle, ce n’est probablement que de façon modeste, et on ne voit pas en quoi l’hypertension artérielle pourrait favoriser le cancer ! C’est une affirmation pour le moins originale. Quant à considérer que la longévité supérieure de deux ans des Espagnols et des Italiens par rapport aux Anglais constituerait la preuve des bienfaits de la colère est plutôt téméraire. Bien d’autres facteurs que le profil psychologique interviennent, ne serait-ce que la décroissance du nord au sud de l’Europe de la fréquence des accidents cardiaques. Il est même incertain de penser que le profil psychologique pourrait intervenir. La psychologie mène à tout à condition d’en sortir très vite.

     

    NB Je n’ai pas lu l’article original, mais son compte-rendu. Il est donc possible que les auteurs se soient montrés plus prudents et plus rigoureux. Je l’espère pour eux.

     

    Adam et Eve chassés du Paradis (vitrail du XVIIème. Eglise Saint-Etienne à Beauvais)


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  • « Don Piero Corsi, curé de San Terenzo, sur la côte ligure (nord-ouest de l’Italie), avait placardé sur la porte de l'église paroissiale le jour de Noël un tract qui interrogeait : "Les femmes qui provoquent par leur habillement succinct, qui s'éloignent de la vie vertueuse et de la famille, provoquent les instincts et doivent se livrer à un sain examen de conscience, en se demandant : peut-être le cherchons-nous ?"

    Ce texte a aussitôt suscité un tollé dans la paroisse et en Italie où le bilan des femmes assassinées - 118, selon le décompte de la presse - a été particulièrement lourd en 2012. » [L'évêque de La Spezia a fait rapidement retirer l’affiche]

      (AFP, Le Point)

     

    Ce charitable curé, dans la droite ligne de la misogynie des monothéismes, a exprimé bêtement ce que nombre de mâles pensent. Combien de fois entend-on, ne serait-ce que dans les films ou les téléfilms, des insultes comme « salope » ou « putain », surtout lorsque le mâle est rejeté après une tentative vaine de séduction, ce qui prouve bien que la femme sollicitée n’est ni une salope, ni une putain. Et que dire de l’expression répandue : « elle s’est fait violer» comme on dirait : "elle s'est fait teindre en blonde" qui implique la responsabilité initiale de la victime et donc sa culpabilité ?


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  • LeNain Repas de paysans

    Les anglo-saxons comprennent mal pourquoi les Français, dont les habitudes alimentaires privilégient les bons repas souvent riches en graisses comme dans le sud-ouest de l’hexagone connu pour ses confits et ses foies gras, sont proportionnellement moins frappés par les affections cardiovasculaires qu’eux. On sent de leur part non seulement de l’agacement mais une pointe de jalousie : comment peut-on manger avec plaisir des aliments savoureux à si bon compte ? Aussi recherchent-ils le secret de ce « french paradox ». Quelles sont les bonnes habitudes alimentaires suivies par les Français qui leur seraient spécifiques et qui viendraient contrebalancer les mauvaises ?

    La France étant le pays du vin et sa consommation restant élevée dans le pays, c’est à lui que l’on attribuait jusqu’à présent l’origine du paradoxe, aidé en cela par des médecins bordelais. D’où le conseil de boire un ou deux verres de vin par jour, l’effet bénéfique étant attribué aux antioxydants naturels qu’il contient et à l’élévation du « bon » cholestérol qu’il favorise.

    Il semble que les anglo-saxons ne se contentent pas de cette explication qui encourage à boire de l’alcool en même temps que des antioxydants. La France étant aussi le pays des fromages et les Français des amateurs comblés par leur diversité, le fromage n’aurait-il pas aussi un effet favorable ?

    Or, la revue Medical hypotheses a révélé, en cette fin d’année propice aux agapes, les résultats d’une étude menée par deux britanniques (de Cambridge), constatant que le roquefort serait très efficace contre les maladies cardiovasculaires et serait même un des facteurs de longévité des Français. Etonnant, n’est-il pas ? Ce fromage possèderait des propriétés anti-inflammatoires qui seraient d’autant plus élevées qu’il est mûr. Autrement dit, plus il est « à  cœur », plus il protègerait le vôtre.

    Même si ces propriétés anti-inflammatoires existent, comme semble le démontrer cette étude, il y a encore là un paradoxe dans le paradoxe car le fromage est particulièrement gras (le roquefort contient 33,2 gr de lipides – dont 0,135 gr de cholestérol - pour 100gr).

    Par ailleurs, les deux chercheurs britanniques s’imaginent peut-être que tous les Français et surtout les Françaises mangent quotidiennement du roquefort ou un autre fromage « moisi » pour expliquer leur longévité (avec en moyenne 84,80 ans, les Françaises sont les européennes ayant la longévité la plus élevée, elle est de 81,30 ans pour les femmes britanniques). Il est vrai que les Français mangent plus souvent du fromage que des cuisses de grenouille.

    Quoi qu’il en soit, il est certain que fromage et vin sont complémentaires : un Français qui sait vivre ne dégusterait pas un bon fromage sans l’accompagner d’un verre de vin rouge.

     

    Les frères Le Nain : « Repas de paysans »


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  • 2012-12-23 15.24.04
    Le musée Guimet est le musée des arts asiatiques de Paris (à Iéna). De nombreuses  sculptures, un peu répétitives, mais nous sommes surtout allés voir les estampes de Hokusai, peintre japonais ayant vécu à cheval sur le XVIIIème et le XIXème siècle. Ces estampes que possèdent le musée ne sont exposées que temps en temps pour ne pas être détériorées par la lumière. 
                          
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     La vague
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    Le Fuji Yama, montagne sacrée pour les Japonais
    Hokusai-courtisane.jpgLa courtisane
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    Tête de vieil homme
    2012-12-23-15.26.43.jpg
    On ne peut s'empêcher de parcourir les salles de ce beau musée pour découvrir des oeuvres d'un monde artistique que je ne connais pratiquement pas. Certaines accrochent, comme cette tête de Bouddha aux longues oreilles percées, le prince s'étant débarrassé des lourds bijoux qui les ornaient pour partir, dépouillé de toute richesse,  chercher sa voie.
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    Je me suis arrêté devant cette oeuvre tibétaine représentant une étoile à six branches considérée par les Juifs comme "l'étoile de David", et par une sombre ironie, sur chacune des branches figure une svastika, figure géométrique largement répandue dans de nombreuses cultures depuis des siècles, notamment en Inde, mais le plus souvent lévogyre, or celles-ci sont dextrogyres et inclinées à 45° comme le symbole adopté par les nazis.
     
                         
     
     

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    Dans l’histoire, les religions se sont le plus souvent opposées aux avancées de la science, même si certains prêtres furent eux-mêmes à leur origine comme le chanoine polonais Copernic dont la théorie de l’héliocentrisme (qui ne fut révélée que quelques jours avant sa mort) avait été condamnée comme contraire à la Bible ou l’abbé belge Lemaître qui, un des premiers, en 1927, avait émis l’idée de l’univers en expansion à partir d’un atome primitif. Cette théorie du « big bang » fut au contraire  bien accueillie par l’Eglise car une telle conception cadrait bien avec la création du monde. A l’époque, l’abbé Lemaître fit alors remarquer au Pape qu’il ne fallait pas mélanger la science et la religion, depuis l’Eglise catholique semble avoir suivi son conseil pour ce qui concerne l’astronomie.

    Pour les religions, la situation est plus périlleuse  devant les avancées médico-biologiques, car là elles touchent à l’être humain, aux mœurs, au couple, au mariage et à la procréation, c'est-à-dire à l’organisation intime de la société à laquelle elles tiennent beaucoup depuis leur naissance car il s’agit de leur position morale dans la société, et du rôle qu’elles entendent y jouer ne serait-ce que par les cérémonies qu’elles président et que la laïcité, lorsqu’elle existe, a fait reculer.  

    L’Eglise catholique n’a accepté l’usage du préservatif dans la prévention du sida qu’avec réticence, s’opposant ainsi aux données médicales au péril même de ses fidèles auxquels elle a demandé, outre la fidélité, plutôt de s’abstenir, contre tout réalisme.  

    Une nouvelle opposition à la médecine apparait dans une fraction de l’Islam de nature cette fois politique : l’hostilité qu’elle manifeste contre l’Occident. En 2004, dans l’état de Kano du Nigéria, des  imams se sont livrés à une campagne de diffamation en affirmant que le vaccin contre la poliomyélite avait été volontairement contaminé par les Américains dans le but de stériliser les Africains. Ce qui eut pour conséquence la résurgence de foyers de la maladie. Depuis la campagne de vaccination a pu reprendre dans cet état du Nigéria.  

    Mais ces rumeurs se sont propagées dans le monde musulman et en particulier au Pakistan où des imams assurent que le vaccin contiendrait du porc ou qu’il provoquerait la stérilité ou que l’Occident l’utilise pour affaiblir les musulmans. Ils avancent comme preuve la fausse campagne de vaccination contre l’hépatite B organisée par la CIA et les vrais prélèvements d’ADN qui ont conduit à localiser Oussama Ben Laden. Selon l’AFP, des milliers de Pakistanais refuseraient de faire vacciner leurs enfants ou sont menacés s’ils désirent que leurs enfants soient protégés. L’année dernière 198 cas de polio ont été recensés dans un pays où la maladie avait pratiquement disparu. Pour couronner les méfaits de l’obscurantisme : neuf personnes participant aux campagnes de vaccination ont été assassinées récemment par des tireurs à moto, ce qui a conduit l'UNICEF à suspendre les vaccinations.


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    BALLON

     

    Il arrivera qu’un jour ou une nuit

    Je ne sais où, je ne sais comment

    Je serai banni de cette vie

    Pour retourner au néant

     

    Et le monde ne sera plus

    Le monde est fragile, il tient dans le creux de ma main

    Je l’aurai retenu comme j’ai pu

    En vain

     

    Lorsque ma main s’ouvrira comme une fleur fanée

    Le monde s’échappera d’un coup dans le néant

    Libéré

     

    Tel le ballon lâché par l’enfant

    Il disparaîtra comme s’il n’avait jamais existé

     

    Paul Obraska

     

    Magritte : « L’art de vivre »


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  • dali-narcisse.jpg

    Souvent un mot en « isme » traduit une idéologie, système d’idées qui concerne l’ensemble d’une société ou même le monde entier. Le nombrilisme a ceci de particulier qu’il ne concerne qu’une seule personne : soi-même, ce qui peut-être irritant pour les autres mais pas dangereux. Il peut cependant s’étendre à sa ville ou à son pays pour se grandir soi-même en s’attribuant de cette façon les qualités supposées et parfois erronées du milieu dans lequel on vit.

    L’axe de la Terre passe par le nombril de chacun. Et le monde tourne autour de son nombril. C’est un moteur puissant. C’est un composant de l’Histoire qui n’est plus à la mode, on parle plus volontiers de forces économiques, d’évolution sociale, mais sans le nombril tordu d’Hitler la deuxième guerre mondiale aurait-elle eu lieu ?  

    Il n’est donc pas étonnant que chacun regarde son nombril et avec la caution philosophique du « connais-toi toi-même » de Socrate. Il le regarde avec attendrissement ou désespoir. Après tout le nombril est unique et périssable et le temps est limité pour le regarder.  

    La tendance est de le montrer, on ne perd pas une occasion pour le faire et le mettre en valeur. Les pipoles en ont fait leur activité principale, et les voyeurs de leur nombril doré largement étalé dans la presse ou sur internet, sont innombrables et le regardent avec avidité et envie.  

    Il y a peu, la mode pour les jeunes filles était de le laisser à l’air, ce qui a entrainé sa banalisation, conscientes du phénomène, elles ont maintenant tendance à l’enfouir à nouveau pour le garder pour soi, en ne le révélant qu’à bon escient.  

    La littérature est d’une autre portée, et surtout la poésie qui est l’expression littéraire la plus nombriliste, le nombril étant recouvert d’un voile transparent, charmant ou amer. Les écrivains appuient souvent sur leur nombril comme sur un bouton pour exprimer le désespoir du monde qui passe forcément par leur corps, même si celui-ci vit dans le plus grand des conforts, mais les chants désespérés ne sont-ils pas les plus beaux ?  

    Regarder son nombril, bien que pleinement justifié, ne permet pas toujours de jeter un œil intéressé sur le nombril des autres et sur le monde qui tourne autour. Mais heureusement, il y a des spécialistes pour regarder le nombril d’autrui : notamment les psychologues et les psychanalystes. Souvent ces spécialistes ont du mal à faire le tour de leur propre nombril, alors il gagne leur vie en contemplant celui des autres.  

     

    Dali : « La métamorphose de Narcisse »


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  • id-es-de-M-2.jpgEn lisant un article du Point (« Les bêtes lui disent merci » de Pascale Hugues), j’ai appris (mais je ne connais rien en la matière) que l’Allemagne dans le vent de la libération sexuelle avait, en 1969, légalisé la zoophilie en même temps que l’homosexualité  logée dans le même article du code pénal ! En innocent que je suis, j’ai été déniaisé en apprenant que les animaux subissaient jusqu’à présent, en toute légalité outre-Rhin, des sévices sexuels à condition que l’animal ne soit pas gravement blessé. Quand on constate la diversité des animaux violés, on reste effaré car parmi eux il y aurait le hamster et le serpent ! Ce retour à la nature pour le moins bizarre est interdit en France depuis 2004, l’Allemagne vient de le faire en suivant en cela les directives européennes. Non sans une certaine résistance du ministre de l’Agriculture (conservateur). Sur internet, les zoophiles ont annoncé qu’ils porteraient plainte contre la nouvelle loi et notamment l’un d’entre eux, un bibliothécaire de 52 ans, qui a fait son « coming out » en 2005, et s’est fait photographié avec sa partenaire, une bergère allemande de 8 ans du nom de Cessie. Il déplore « ce retour de bâton de la morale et de l’intolérance » en affirmant que cette liaison avec sa chienne (de même nationalité) est consentie et qu’il « est d’ailleurs plus facile de comprendre les animaux que les femmes ». En somme, un couple équilibré malgré la différence d’âge.


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  • Le 14 juin dernier, Marisol Touraine, lors de la journée mondiale du don du sang, estimait que pouvait (et même devait) être mis fin à l'interdiction qui pèse sur les homosexuels de donner leur sang, et on vit fleurir des affiches sur la toile aux alentours du 14 juin, se réclamant des 25 000 donneurs potentiels laissés à la porte des centres de don.

    La ministre de la Santé vient de faire marche arrière en se remettant dans le bon sens, et a finalement maintenue l’interdiction (suivant ainsi les précédents ministres). Ce qui a amené la déclaration suivante de Sergio Coronado, député d'Europe Ecologie-Les Verts : "Alors même que le gouvernement avance vers l'égalité des droits avec l'ouverture du mariage pour tous les couples, c'est une véritable discrimination d'Etat que vient d'entériner la ministre de la Santé"… Il est temps de cesser ces discriminations nocives pour la santé publique et le vivre-ensemble", en soulignant qu'il s'agissait d'une promesse de campagne de François Hollande.

    Ce monsieur a le toupet de parler de santé publique, alors que la levée de l’interdiction, selon des estimations récentes, multiplierait le risque de transmission du virus du sida par 4 lors d’une transfusion (voir « Bonnes nouvelles »). En outre, parler de discrimination (« nocive » !) est parfaitement ridicule : le don du sang n’est pas un droit mais une offre généreuse et seul le corps médical devrait pouvoir juger de  son opportunité, n’est-il pas ahurissant que les politiques et les groupes de pression ne cessent de s’en mêler ? L’interdiction est  largement étayée par les constatations actuelles (voir l'encadré, mais elles peuvent changer dans l’avenir) et ne cherche aucunement à nuire aux personnes visées. Il s’agit avant tout d’un problème médical : protéger la population contre une infection. Isoler un malade contagieux n’est pas une discrimination du malade en tant qu’être humain, mais une protection des autres. Un navire que l’on met en quarantaine n’est pas une discrimination des passagers, mais un isolement des porteurs possibles d’une maladie contagieuse, parmi ces passagers certains ne sont pas atteints mais ils risquent de l’être  ou de transmettre la maladie, d’où leur isolement obligatoire. La situation est semblable pour les homosexuels masculins, environ 60% d’entre eux n’ont pas ou n’ont plus de comportements à risque, mais la difficulté est d’en être certain, et la prudence s’impose, n’en déplaise à ce député écologiste aux déclarations farfelues.

    D’ailleurs, nombre d’homosexuels se révèlent plus sensés que des politiques comme Mr Coronado. C’est ainsi que l'association Aides a déclaré en juin dernier : «le don du sang n’est pas fait pour démontrer l’égalité des droits». Christian Saout ancien président d'Aides a souligné pour sa part : « Ne mélangeons pas tout. Vous verriez l’effet dévastateur si quelqu’un se révélait contaminé après un don du sang positif donné par un gay ».

     

    En France, en 2011 :

    - Environ 6 100 personnes ont découvert leur séropositivité au VIH. Pas de diminution par rapport aux années précédentes.

    - L’infection au VIH touche 3 fois plus les hommes que les femmes.

    - Les deux groupes les plus concernés sont les homosexuels masculins (40%), les découvertes étant pour eux en progression depuis 10 ans, et les hétérosexuel(le)s né(e)s à l’étranger (40%), dans 75 % des cas en Afrique Sub-Saharienne. Il faut y ajouter les utilisateurs de drogues IV.

    - Pour les homosexuels masculins les comportements à risque ont augmenté de 32% en 2004 à 38% en 2011, et l’incidence (nouveaux cas) de l’infection à VIH est chez eux 200 fois plus élevée que chez les hétérosexuels. La prévalence (nombre de cas dans la population) est 65 fois plus élevée. 19% des transgenres seraient séropositifs (Lancet 2012) 

    - Pour la syphilis (comme pour les autres maladies sexuellement transmissibles), le nombre de cas récents est en augmentation chez les homo-bisexuels masculins, qui représentent toujours la grande majorité des cas rapportés.


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