• En fait il ne s’agit pas d’une gestation pour autrui mais pour faire croire à autrui à une gestation. Dans ce cas, GPA pourrait signifier : Gestation Pour l’Apparence. Les faux ventres en silicone permettant de simuler une grossesse semblent séduire nombre de  Chinoises avec la possibilité d’avoir une prothèse correspondant à un âge donné de la grossesse (voir Achetez un ventre en silicone).

    La principale motivation de cette simulation serait d’avoir une place assise dans un métro bondé. L’une d’entre elles ayant perdu son postiche après avoir obtenu une place prioritaire a essuyé les quolibets des passagers et, vexée, a porté plainte auprès du bureau de l’industrie et du commerce de sa ville. Des Chinoises peuvent recourir à ce subterfuge pour cacher une stérilité, feindre une grossesse avant une adoption ou même pour éviter de perdre leur travail mais au risque d’avoir une allergie cutanée au silicone industriel.

    Cette GPA chinoise semble s’étendre et distille le doute dans l’esprit des Chinois qui hésiteront peut-être à l’avenir à céder leur place dans les transports en commun aux femmes authentiquement enceintes car il serait inconvenant de vérifier l’authenticité avant de la céder.

    La grossesse n’est plus une valeur sûre. En dehors de la simulation intéressée ou psychiatrique, il y a des femmes qui sans être enceinte paraissent l’être mais sans vouloir le paraître et c’est encore plus vrai pour les hommes.


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  • Le député tunisien Habib Ellouze qui appartient au parti islamiste Ennahda a déclaré au journal Le Maghreb dimanche dernier que « Dans les régions (d'Afrique) où il fait chaud, les gens sont contraints d'exciser les filles à titre de thérapie, car dans ces régions, les clitoris sont trop grands et gênent l'époux. On excise ce qu'il y a en plus, mais ce n'est pas vrai que l'excision supprime le plaisir chez les femmes, c'est l'Occident qui a exagéré le sujet. L'excision est une opération esthétique pour la femme ».

    D’abord, il faut saluer ce député comme un grand connaisseur de l’intimité des femmes noires, connaissance qui ne peut provenir que de travaux pratiques et d’expériences vécues. Certes, là où il y a de la gêne il n’y a pas de plaisir, mais a-t-il conscience qu’il ne serait pas sage pour lui-même de proposer d’exciser tout « ce qu’il y a en plus ».

    Bien entendu, devant le scandale provoqué par ces propos, le représentant du peuple tunisien a accusé le journal de les avoir déformés. (Source Francetvinfo.fr)


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  • « Avant sa visite à Dijon, le président de la  république François Hollande a réaffirmé dans un entretien au quotidien local, Le Bien Public, que personne en France ne doit se trouver à  plus de 30 minutes d’un service d’urgence et que « l’accès de tous à la santé est un droit fondamental ».          

    Ces 30 minutes sont précises, ce n’est ni 29, ni 31, et je suppose que le moyen de locomotion envisagé est l’automobile (bien que    j’ai vu un  patient atteint d’un infarctus du myocarde arriver à l’hôpital en vélo). Il est dommage que les conditions de circulation comme les    intempéries ou les embouteillages n’aient pas été précisées.  

    Dans les villes, la question n’est pas de parvenir aux urgences dans le délai imposé si    catégoriquement par le chef de l’Etat, c’est celle du délai d’attente une fois arrivé à bon port avant d’être pris en charge, délai qu’il faut plutôt compter en heures. Pour améliorer les choses    on parle de plus en plus de fermer les urgences de l’Hôtel-Dieu, hôpital situé en plein centre de Paris et dont le service des urgences est particulièrement actif, ce qui va évidemment aggraver    la situation déjà acrobatique des autres hôpitaux de la capitale. A ce propos, J.M. Le Guen a sorti une jolie perle (surtout en tant que médecin) en affirmant qu’il restera toutefois à    l’Hôtel-Dieu un service pour « les urgences sans gravité »*.  

    De son côté, Pépère n’a pas manqué de produire la sienne en l’enfilant sur le chapelet égrené par    la plupart des politiques en affirmant que « l’accès de tous à la santé est un droit fondamental ». Je ne pense pas que les personnes atteintes d’une maladie chronique prendront cette    promesse au sérieux pour revendiquer le droit de ne pas être malade. Et je doute que confondre les soins avec la santé est de sa part un coup de chapeau à l’efficacité des médecins.  

           

        * "Les urgences vont fermer", a confirmé Jean-Marie Le Guen dans les colonnes du Journal du Dimanche, avant de présenter les grandes lignes du projet de transformation    de l’Hôtel-Dieu en "hôpital universitaire de santé publique". Un pôle de soins et recherche, d’enseignement, le siège de l’AP-HP transféré et un musée devraient structurer cet     "hôpital debout", dépourvu de lits d’hospitalisation. "Il restera une maison médicale de garde (MMG) et un centre d’accès aux soins en urgence ouvert 24h    sur 24 à tous les cas non graves", a précisé Jean-Marie Le Guen.    


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  • Rencontre improbable

     

    IL  A  FALLU  

      

    Qu’il a fallu de miracles, qu’il a fallu de hasards  

    Pour que ces deux    êtres se soient rencontrés  

    Qu’ils soient  réunis, ici, dans un même regard  

    Qu’ils se touchent  et échangent leurs baisers  

       

    Il a fallu être tirés à la loterie cellulaire  

    Il a fallu être nés dans le même temps  

    Rejetons de générations millénaires  

    Migrantes depuis la nuit des temps  

       

    Leurs ancêtres ont traversé pays et continents  

    Echappés aux massacres et aux destructions  

    Ils ont pu laisser une chaîne de descendants  

    Pour que s’attachent enfin ces deux maillons  

       

    Il a fallu que les deux puissent surmonter  

    Les dangers, les maladies, les accidents  

    Rester toujours en vie pour se rencontrer  

    Il a fallu de la chance pour rester vivant  

       

    Parmi la multitude sur la Terre immense  

    Il a fallu se croiser sous les mêmes cieux  

    L’un aurait pu être retardé, l’autre en avance  

    Ils furent là au même moment, en un même lieu  

       

    Il a fallu se voir  

    Il a fallu se plaire  

    Il a fallu oser  

    Il a fallu s’aimer  

       

    C’est improbable  

    C’est impossible  

    Cette idylle ne l’ont-ils pas rêvée ?  

       

    Paul    Obraska  

       

    Chagall :     « Amants en bleu »  


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  • Le pape émérite, ci-devant Benoit XVI, avait déclaré en mettant le pied sur le    continent africain, particulièrement touché par la pandémie du sida, que l’usage du préservatif contribuerait plutôt à aggraver et non pas à prévenir la diffusion de la maladie (il est revenu par    la suite sur cette déclaration). Il avait au passage fustigé la contraception (on n’en attendait pas moins du chef de l’église catholique) en faisant remarquer que la machine à laver avait plus    fait pour libérer la femme que la contraception. Voyons ce qu’il en est.  

    La plupart des foyers en occident disposent en effet d’appareils qui    allègent de façon importante les tâches ménagères effectuées le plus souvent par les femmes. La diminution de l’activité physique quotidienne qui en découle est évidemment un avantage mais aussi    peut-être un inconvénient si l’on en croit des auteurs américains (1)qui se sont    penchés sur la question par une étude longitudinale sur 55000 femmes (19-64 ans) suivies de 1965 à 2010. Ils ont quantifié(séparément    chez les femmes qui exercent un emploi et celles sans emploi) le temps passé à des travaux ménagers et la quantité d’énergie dépensée pour les effectuer.  

    Cette étude  montre que par rapport à 1965, les femmes consacrent aujourd’hui  environ moitié moins de temps aux    tâches ménagères (13,3 h/semaine versus 25,7 h/semaine) en doublant par contre le temps passé devant les écrans (16,5 h/semaine versus 8,3/semaine). Ceci a  conduit à une diminution nette    des dépenses énergétiques (de 42% pour les femmes sans emploi et de 30% pour celles qui en ont un). Cette redistribution de l’emploi du temps en faveur des occupations sédentaires n`a pas été    compensée par une augmentation  modeste de l`activité physique de loisir (2,3 h/semaine versus 1,1 h/semaine) et pourrait avoir contribué à l’augmentation de l’obésité chez les femmes durant    les 5 dernières décennies.  

    Cependant,    il faut souligner que  cette étude n’a concerné que des Américaines qui, d’après ses résultats, ont acquis la liberté de regarder la télévision au    prix, pour nombre d’entre elles, d’un pannicule adipeux confortable. Espérons qu’elles ont également pensé au pape émérite en réservant une partie du temps libéré à procréer.  

                         

    (1) Archrer        E : "45-Year trends in women's use of time and household management energy expenditure" PLoS One 2013; 8: e56620.      


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  • Dans un monde où chaque jour amène son lot de méfiance vis à vis des médicaments    (la dernière cible étant le diclofénac commercialisé sous le nom de Voltarène, anti-inflammatoire non stéroïdien prescrit depuis une quarantaine d’années), l’initiative des médecins britanniques    sera sûrement bien accueillie puisqu’à partir du mois de mai ils seront encouragés à prescrire…Des livres.  

    Cela s’appelle la bibliothérapie qui, selon une étude écossaise, ferait merveille    et cadre bien avec le souci de rentabilité du service de santé britannique puisque l’inscription à une bibliothèque est gratuite ou aux frais du patient.  Pour l’instant le champ visé par la bibliothérapie est le remplacement des antidépresseurs et des anxiolytiques par la lecture. Les choses sont faites    sérieusement et trente titres ont en quelque sorte reçu l’AMM par l’ordre des médecins, ils seront disponibles dans toutes les bibliothèques publiques.  Chacun de ces ouvrages aurait fait la preuve de son efficacité sur l’angoisse, le stress, la boulimie, les problèmes de couple et l’insomnie. Parmi les livres    sélectionnés, figurent des ouvrages de développement personnel comme : « Comment vaincre vos peurs » et des romans revigorants comme : « Bridget Jones, l’âge de    raison ».  

    J’aime la lecture et je trouve que marier médecine et livres est    plutôt séduisant. Remplacer les pharmacies par des bibliothèques ouvre des horizons en troquant les rangées de boîtes par des rangées de livres, et s’il n’est pas recommandé d’essayer les boîtes,    il est recommandé d’essayer les livres même sans l’aval de l’ordre des médecins. Cependant, comme pour les médicaments, une autorisation de mise sur le marché pour les livres thérapeutiques doit    être soigneusement étudiée pour éviter les effets contraires, il y a pour les livres comme pour les médicaments des réactions individuelles imprévisibles. Mais en matière de bibliothérapie,    contrairement à la pharmacothérapie, on pourrait sans hésiter donner cette autorisation même si l’efficacité ne dépasse pas celle de l’effet placebo. (The Daily Telegraph)


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  • J’avoue n’avoir jamais assisté à    des séances de lecture. Des comédiens en font de véritables spectacles très appréciés du public. Ce sont souvent des hommes qui se livrent à cet exercice. Un texte transmis par une voix    expressive, l’oreille remplaçant la course de l’œil le long des lignes d’un livre tenu dans sa main comme un coffret précieux que l’on peut ouvrir mais aussi fermer à volonté.  

    Aux USA, des lectrices ont sans doute estimé que l’œil devait être    également satisfait et c’est ainsi que se sont créés récemment des groupes de lecture dénommés Naked Girls Reading. La lecture des oeuvres est assurée exclusivement par des femmes entièrement nues qui ont tout de même la    pudeur de croiser efficacement les jambes lorsqu’elles se produisent sur scène.  

    J’ignore la motivation de cette initiative. S’agit-il d’une exhibition de    naturistes qui se piquent de littérature ? S’agit-il d’attirer le public pour faire connaître des œuvres personnelles où l’auteure n’hésite pas à se mettre littéralement à nu devant son public ?    Il est certain que des œuvres médiocres peuvent bénéficier de l’anatomie de la lectrice qui, quelle qu’elle soit, constitue une source de distraction aveuglant les critiques. Mais à l’inverse    l’auditeur risque de ne pas apprécier un beau texte à sa juste valeur, plus préoccupé du corps qui l’exprime que de la voix qui le porte. Reste le choix délicat des œuvres dont le contenu doit    être en harmonie avec la nudité de la messagère, certaines par leur vide peuvent pleinement remplir cet office. 

    Dois-je attendre que cette mode franchisse l’Atlantique pour assister à ma    première séance de lecture ? Non ! J’aime trop la littérature pour la mêler à des exhibitions aussi farfelues que vaines et j’aime trop les femmes pour les voir s’exposer comme des objets même    avec un alibi littéraire. (Source : Le Huffington    post)


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  • « Paris a déposé son dossier de candidature pour            accueillir les Gay Games de 2018. C'est la deuxième fois qu'elle tente de devenir l'hôte de cette compétition internationale et elle fait face à Orlando (USA), Londres,            Amsterdam, et Limerick. C'est en octobre que la fédération rendra sa décision ».          

    On comprend fort bien que les villes du monde occidental s’arrachent le privilège d’accueillir en    plein mois d’août cette manifestation qui se déroule tous les quatre ans depuis 1982. La dernière fois Cologne a accueilli plus de sportifs (12000) que les JO de Londres (10500). Afflux    touristique considérable car les participants payent, outre un droit d’inscription, leur transport et leur hébergement.  

    Les questions qui se posent sont : pourquoi des jeux spécifiquement réservés aux    homosexuels ? Est-ce une forme de mépris pour les hétérosexuels ? Sont-ils des handicapés ? Dans le cas contraire, ne veulent-ils pas ou se mélanger avec les hétérosexuels ou se    mesurer à eux ? (certains le font probablement dans le cadre des JO), de quelle façon l’homosexualité est–elle reconnue par les organisateurs ? Une orientation sexuelle éminemment    privée et qui ne devrait regarder personne justifie-t-elle un tel communautarisme ?  

    Bien sûr, comme la Gay Pride (dont le motif de fierté m’échappe), il s’agit surtout d’une    manifestation militante qui dépasse le cadre sportif puisque elle comporte également des concerts et des conférences. L’homosexualité a été longtemps rejetée et condamnée et continue à l’être    dans une grande partie du monde, mais un excès de communautarisme uniquement basée sur une orientation sexuelle alors que celle-ci est  maintenant    largement admise en occident ne risque-t-elle pas au contraire d’accroître l’homophobie ? On pourrait me répondre que c’est justement cet activisme qui a conduit à admettre l’homosexualité.    C’est possible, mais il y a peut-être un moment où il faut s’arrêter.  


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  • En prenant connaissance de la proposition de loi adoptée au Sénat visant à amnistier les délits lors des    mouvements sociaux entre le 1er janvier 2007 et le 6 mai 2012, l’élite active des quartiers, Ô combien    sensibles à l’égalité des droits, a décidé de se réunir en assemblée générale pour réclamer une amnistie des délits commis dans ces quartiers pendant la même    période.  

    Leurs membres ont estimé que ces délits injustement condamnés par la justice ont été commis pour des    raisons sociales. Afin de faire aboutir cette revendication, l’assemblée dans un mouvement unanime a décidé de créer des syndicats pour défendre leurs intérêts avec l’intention de déposer leurs    statuts auprès de la préfecture de police.    

    Les incendiaires de voitures se sont syndiqués estimant que leurs débordements enflammés, pour lesquels    certains d’entre eux ont été brièvement condamnés, ne sont l’expression que d’un malaise social particulièrement aigu chaque fin d’année. Les voleurs se sont également constitués en syndicat,    estimant que le vol est un appoint nécessaire aux indemnités de chômage manifestement insuffisantes. Les casseurs vont se syndiquer à leur tour, la casse n’étant pour eux que l’expression    exacerbée d’une révolte sociale. Le syndicat des dealers estime, quant à lui, que leurs membres remplissent une fonction sociale en favorisant la consommation de produits par lesquels ils tentent    d’atténuer le mal-être d’une vie difficile dont la société est évidemment responsable.  

    Il faut espérer que Mélenchon et les communistes (ça existe encore) entendront ces justes revendications et proposeront d’inclure dans l’amnistie    qui doit être examinée par les députés, les délits commis par des déshérités, la plupart transplantés, poussés par une révolte contre les conditions sociales qui leur sont    imposées.  


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  • Face à la montée des            inquiétudes, pour tenter de            rassurer les utilisatrices de pilules contraceptives, l'Ansm (l'Agence nationale de sécurité du médicament) a décidé. qu’à partir de la            fin mars, le médecin prescripteur d'une pilule de nouvelle génération devra obligatoirement notifier de manière manuscrite sur l'ordonnance que sa patiente a été informée des risques            potentiels de thrombose qu'elle encourait. C'est à cette condition que le pharmacien pourra délivrer le médicament.          

    D'après l'ANSM elle-même, les accidents    thromboemboliques veineux sans contraception hormonale sont de 5 à 10 cas par an pour 100 000 femmes. Ils sont de 20 cas par an pour 100 000 avec les pilules de 2ème génération et de 40    cas par an pour 100 000 femmes chez les utilisatrices de contraceptifs oraux à base de désogestrel ou de gestodène (3ème génération) ou de drospirénone (4ème génération). Enfin, l'incidence    d'un accident thromboembolique veineux est d'environ 60 cas pour 100 000 femmes au cours de la grossesse.  

    On voit qu’une grossesse non    désirée expose à un risque de thrombose veineuse plus élevée que la prise de la pilule même de 3èmeou de    4ème génération.  

     Cette décision de l’ANSM est tout de même    bizarre :  

     1° Je ne vois pas en quoi le fait de certifier    sur l’ordonnance que la patiente est bien au courant  des risques encourus en utilisant la pilule prescrite contribuerait à la rassurer.  

     2° C’est alourdir davantage le    poids administratif qui pèse sur le médecin.  

     3° Il va devenir plus difficile de    prescrire une pilule contraceptive que des médicaments autrement plus dangereux. Il est vrai que la pilule s’adresse à des personnes non malades, mais elle permet d’éviter des grossesses non    désirées et des avortements plus dangereux.  

     4° C’est augmenter la méfiance dans    la relation médecin-malade.  

     5°    C’est une façon pour l’ANSM de dégager sa responsabilité. Il semble que les agences de santé, cédant à la panique, cherchent d’abord à se protéger elles-mêmes au lieu d’assumer des choix.  


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