• Des mannequins prêts à l’emploiOn apprend qu’à Stockholm, il y a quelques mois, des recruteurs d’une agence de mannequins rodaient autour d’un centre consacré au traitement des troubles alimentaires, guettant les jeunes filles lors de leur promenade, ou ce qu’il en restait (la maigreur de l’une d’elles nécessitait sa sortie en fauteuil roulant).

    Voilà une initiative pleine de bon sens : pourquoi recruter des jeunes femmes avec l’obligation de les faire maigrir, puis de surveiller et de maintenir le poids minimal compatible avec la vie, alors que dans un tel centre cette agence de mannequins pouvait recruter des beautés décharnées, toute faites, d’emblée conformes aux canons des images féminines de la mode, du prêt à défiler, en quelque sorte.

    Je me demande les raisons qui poussent les créateurs de la mode féminine à préférer habiller des femmes squelettiques. Plusieurs hypothèses me viennent à l’esprit (ce ne sont sûrement pas les bonnes) :

    1. Les créateurs aiment les vêtements mais pas le corps des femmes. D’où l’objectif de le  transformer en porte-manteau mobile animé d’un pas mécanique d’automate.

    2. Des formes féminines sphériques risquent de déformer le profil des créations

    3. Un mannequin maigre exige moins de tissus pour le revêtir.

    4. Il y a un poids limite au-delà duquel le podium risque de s’effondrer.

    Quoi qu’il en soit, l’image de ces femmes décharnées, au visage magnifique mais émaciée, me rend mal à l’aise. En tant que médecin, devant ces bras en forme d’allumettes et ces jambes où l’on peut confondre par leur diamètre la cuisse et le mollet, j’ai peur de voir leurs membres se briser devant moi et je serais tenté de leur porter secours en leur mettant des attelles.


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  • La cohabitation entre un président de la République d’un bord et le chef du gouvernement de l’autre a été vécue à trois reprises par la France. C’était un peu bizarre de voir un exécutif à deux têtes dans les instances internationales mais sans problème véritable, une entente à l’étranger s’établissant le plus souvent malgré la bicéphalie. La cohabitation était la source de cancans qui amusaient le bon peuple dont les deux moitiés étaient ainsi représentées au sommet de l’Etat. Elle pouvait être un obstacle à la réalisation de réformes voulues par le gouvernement et auxquelles le président pouvait éventuellement s’opposer. Mais un contre-pouvoir dans le pouvoir ne manquait pas d’intérêt et n’empêchait pas pour autant le gouvernement de gouverner, les quelques frictions qui ne manquaient pas d’apparaître faisant les délices des journalistes.

    Depuis 2000, puis 2002, le retour d’une cohabitation est peu probable avec l’instauration du quinquennat et des législatives pour une même durée faites dans la foulée de la présidentielle. Ce calendrier a jusqu’à présent donné une majorité parlementaire du même bord que le président, en lui octroyant théoriquement les pleins pouvoirs pour cinq ans.  

    Les candidats à la présidence établissent un catalogue de promesses qu’ils exposent pendant leur campagne. Un catalogue numéroté a surtout été le fait des candidats socialistes : Mitterrand et Hollande. Ce dernier, à plusieurs reprises, a avancé que puisque les gens avaient voté en majorité pour lui, il était sous-entendu qu’ils avaient accepté la réalisation de toutes les promesses figurant au catalogue. On pourrait cependant faire remarquer :

    - Que certaines d’entre elles ne pourront sans doute pas être réalisées (et il évitera de s’en vanter), ce sont en général les plus importantes car elles touchent à l’économie, au chômage ou au pouvoir d’achat. Les promesses touchant aux mœurs sont plus aisément réalisables et ne manquent pas d’être faites d’emblée.

    - Qu’il n’a été élu que par la moitié des votants et si l’on tient compte des abstentions et des bulletins blancs, sa présidence a été voulu par nettement moins que la moitié du peuple (c’est vrai pour tous les présidents, sauf Chirac opposé à Le Pen, et parler d’illégitimité comme certains le font à droite n’a aucun sens).

    - Que ceux qui ont voté pour lui n’ont pas été forcément d’accord avec toutes les promesses du catalogue.

    Le président n’est plus au-dessus des partis, bien qu’il prétende l’être, et il ne représente pas la majorité des Français, ce que tous les présidents omettent de dire. Il représente un parti et ne s’en cache plus (son prédécesseur se comportait de la même façon, bien qu’il ait tenté une ouverture sans lendemain).

    L’harmonie entre la présidence et le parlement est cohérente  et source d’efficacité éventuelle, mais en négligeant plus de la moitié du peuple qui ne peut manifester son mécontentement que dans la rue, drainant avec lui les extrémistes violents en leur donnant l’occasion de conspuer la démocratie qui leur permet cependant de manifester.

    J’avoue que je suis le premier surpris à regretter la possibilité de la cohabitation, aussi illogique qu’équilibrée, bien qu’il s’agisse d’une tragi-comédie jouée par deux comédiens concurrents, cabotinant sur la scène politique pour attirer l’attention du public sur leur personne.


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  • Si l’on se tourne vers le passé de la médecine, nous pourrions considérer que tout est insolite, car différent de nos conceptions. Ce qui est le plus déroutant dans le passé médical est la découverte de maladies sorties de l’imagination des médecins et assorties de traitements fantaisistes ou qui se rapprochaient plus de la torture que de la thérapeutique. Mais je ne serais plus là pour connaître l’avis effaré de nos successeurs sur nos conceptions actuelles.

    Cependant, beaucoup de grands esprits, même dans un passé lointain, avaient découvert les germes de la médecine moderne. Parfois ces découvertes mirent longtemps à être utilisées ou développées.

    Hippocrate, quatre siècles avant notre ère, avait déjà eu l’idée de la circulation sanguine : « les vaisseaux qui s’étendent à travers tout le corps […] ne sont que les ramifications d’un seul vaisseau original. […] Je reconnais ne pas savoir où commence ni où finit ce vaisseau, car dans un cercle il n’y a ni commencement ni fin »[1]. Il s’agit en fait d’un double cercle qui sera décrit mille ans après par Harvey.

    La ligature des vaisseaux  prônée par Ambroise Paré au XVIème siècle était utilisée pour contrôler les hémorragies dès le XIème à l’école de Salerne, et il a donc fallu longtemps pour qu’elle remplace définitivement la douloureuse cautérisation des plaies. Celle-ci est d’ailleurs réapparue avec le bistouri électrique (mais sous anesthésie)

    Paracelse, au XVIème siècle également, avait remarqué que l’éther, appelé eau blanche, pouvait endormir des poulets. Ses vertus anesthésiques n’ont été utilisées que trois siècles plus tard.

    L’époque récente n’a pas échappé à cette lenteur : La pénicilline n’a été utilisée que cinquante ans après sa découverte.

    Aujourd’hui, les découvertes trouvent rapidement leurs applications et parfois avec trop de précipitation, surtout lorsqu’elles risquent de bouleverser la société. La réflexion sur leurs conséquences éventuelles est toujours en retard sur leur expansion et serait de toute façon impuissante à la freiner.

    Traiter un malade c’est traiter un individu, mais le traitement choisi dépend aujourd’hui de ce qu’on l’on observe sur le plus grand nombre. Avec les découvertes statistiques l’individu se plie désormais à la majorité.

    Il n’y a pas de science plus humaine que la médecine mais il n’y a pas de science humaine qui fasse appel à autant de machines pour fonctionner. La médecine repose sur le « colloque singulier » entre un médecin et son malade mais c’est une singularité où l’industrie et le commerce sont omniprésents, mais aussi sources de découvertes.

    L’intrusion du corps humain par une imagerie de plus en plus performante, les découvertes en biologie et en génétique, les grandes études statistiques ont conduit à une médicalisation généralisée de la société. La médecine ne s’applique plus seulement à l’Homme malade mais de plus en plus à l’Homme sain.  On traite des maladies à venir et l’on vous rend coupable de ne pas le faire. On va même jusqu’à susciter des maladies dont on a trouvé le médicament, rejoignant ainsi les maladies imaginaires du passé dont il serait prudent de ne pas se gausser.

     


    [1] Cité par Kenneth Walker Histoire de la médecine


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  • Le député-maire du XVIIIe arrondissement, Daniel Vaillant (PS), a   suggéré samedi de réfléchir à la création d'une salle de consommation de   crack, une fois que la « salle de shoot » de la gare du Nord aura   été mise en place.

    "Je pense qu'il faut d'abord mettre sur pied la salle de   consommation à moindre risque du côté de la gare du Nord. Mais il   conviendrait de réfléchir avec les praticiens à l'ouverture d'une salle pour   les consommateurs de crack, sous forme expérimentale", a déclaré l'ancien ministre de l'Intérieur.   (Egora)

    Comme le dit Pangloss : où s’arrêteront-ils ? La salle de shoot prévue gare du Nord a comme objectif de permettre aux drogués de se tuer proprement et à l’abri. Fumer du crack (dérivé très concentré de cocaïne particulièrement toxique) ne nécessite aucune précaution de stérilité. Les seuls intérêts d’une telle structure seraient de ne pas se tuer dans la rue (ça fait effectivement désordre, or cet ancien ministre de l’intérieur est pour l’ordre) et de proposer à ces drogués extrêmes un éventuel parcours de soins. Je crois que Mr Vaillant risque de courir longtemps. Il existe dans la région parisienne de bonnes structures de prise en charge des drogués qui leur sont largement ouvertes, et s’ils ne l’ont pas déjà fait,  leur permettre de fumer leur poison en toute quiétude ne risque pas de les encourager à se présenter sur la ligne de départ du parcours. Mais je pèche peut-être par pessimisme.

    Ne pourrait-on pas consacrer l’argent nécessaire (et non négligeable) pour créer et faire fonctionner de telles salles à autre chose de plus urgent comme permettre à des gens non drogués (ce qui est handicap) de ne plus dormir dans la rue ou dans leur voiture ? Mais je pèche sûrement par naïveté et manque de réalisme.

    Où vont-ils s’arrêter ? Les prisons étant surchargées et la police débordée, des salles de vol seraient les bienvenues. Elles permettraient sous la houlette de gens expérimentés (pourquoi pas des policiers ?) d’acquérir suffisamment d’habileté pour ne pas se laisser prendre dans leur pratique sur le terrain.   


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  • La Barjot parle de sang et la Boutin parle d’étoile (couleur à déterminer) qui marquerait d’infamie les sénateurs non opposés  au mariage des homos lors du vote à main levée (mode de vote pourtant habituel au Sénat lorsqu’il n’est pas public). Oh ! Doucement mesdames ! Pourquoi cette menace de  guerre civile !? Pourquoi cette référence éhontée à la rouelle imposée aux Juifs par les Chrétiens du Moyen Âge et dont les nazis s’inspirèrent !? Il ne s’agit que d’un contrat dans un pays laïque s’appliquant à deux personnes du même sexe désirant vivre ensemble en leur assurant une protection mutuelle, la même qui unit les couples de sexe différent. Certes, on aurait pu appeler ce contrat autrement que mariage, mais donner deux dénominations pour le même contenu juridique serait illogique, et sans doute ressenti comme discriminatoire par les intéressés.

    Le terme de mariage serait-il une marque déposée par les religieux et notamment par les catholiques de France ? (car en Espagne, plutôt catholique, Zapatero a légalisé le mariage entre homosexuels sans provoquer beaucoup de remous).

    Jusqu’au 12ème siècle, la chrétienté n’est guère intervenue par ses prêtres dans le mariage, celui-ci étant en général arrangé et contracté par intérêt pour les deux parties et concernait surtout les nobles. Ce n’est qu’au XVIème siècle, après le concile de Trente, que le mariage est devenu un sacrement qui n’est aujourd’hui respecté que par une minorité de couples. Sacrement ou non, la moitié des couples divorcent et les familles recomposées sont nombreuses. Qu’on le veuille ou non, le mariage n’est pas une marque déposée par les religieux, et les couples peuvent se réunir et avoir des enfants selon d’autres modalités juridiques (mais moins solides, ce qui convient à beaucoup).

    Alors pourquoi tant de violences pour un contrat civil entre deux individus consentants et qui ne lèse personne ? Il est d’ailleurs possible et même probable que le mariage n’intéressera qu’une minorité d’homosexuels.

    Pour l’instant, le gouvernement ne parle pas des enfants qui pourront éventuellement s’ajouter au couple. La protestation des opposants au mariage homo est en quelque sorte anticipée. Comme il est permis à un célibataire d’adopter un enfant, cette possibilité ira de soi pour un couple. L’adoption étant toujours difficile pour un couple hétéro, elle le sera encore davantage, sinon impossible, pour un couple homo. Les homos féminines vont donc chercher à féconder leurs ovules et les homos masculins à féconder un ovule de leur sperme. Si les couples homos se dépareillent transitoirement pour cette fécondation en daignant coucher avec un partenaire du sexe opposé, avoir un enfant ne présentera aucune difficulté en l’absence de stérilité. Si le rapport sexuel naturel est refusé, il s’agit d’une convenance personnelle et, à mon avis, la société ne devrait  pas avoir à payer les manipulations biomédicales permettant de contourner un rapport sexuel naturel possible, et pour les hommes, dans ce cas, il faudrait permettre en outre la gestation pour autrui.

    Reste la question et ce n’est pas la moindre, celle du devenir des enfants élevés par un couple homo et c’est en fait l’argument principal des opposants au mariage gay. Je ne connais pas la teneur exacte, ni l’objectivité des études faites à ce propos et qui ne montreraient aucune différence avec les enfants des couples hétéros. Je pense que dans la cour de récréation – du moins pour l’instant - la particularité d’un enfant ayant deux pères ou deux mères ne devrait pas échapper à la cruauté des compagnons de jeu. D’un autre côté, le désir d’enfant et les difficultés que présente sa réalisation pour un  couple homo devraient être source d’attention et d’affection comme c’est le cas pour les couples hétéro ayant eu des difficultés à procréer.

    A noter que le mariage gay existe depuis une dizaine d’années aux Pays-Bas et les Néerlandais (comme d’autres étrangers) s’étonnent de la violence des remous soulevés en France pour une question qui ne leur pose apparemment aucun problème. Les Français n’ont-ils pas d’autres préoccupations ?


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  • En 2009, dans « portrait chinois », jeu consistant à dépeindre un personnage par analogie, à la question : « si c’était un animal, ce serait ? », j’avais fait quelques propositions pour caractériser le personnel politique de l’époque. Depuis ce personnel a un peu changé, des personnages secondaires étant apparus sur le devant de la scène.

    Hollande faisait partie de la fournée précédente et je lui avais attribué : castor. Ce qui était prémonitoire car depuis il a construit sa maison de l’Elysée. Je trouve que pingouin lui va plutôt bien : Il marche les bras écartés du corps comme des ailerons, démarche chaloupée avec un pas penché à gauche puis un pas penché à droite, il a chaud malgré le froid.

    Ayrault fait le mouton, sa laine blanchit à vue d’œil, prête à être tondue, et il se dirige là où les chiens le poussent.

    Fabius. Je le vois bien en lama, il crache facilement, la tête un peu hautaine depuis qu’il est revenu sur les cimes.

    Valls comme un bouc fonce tête baissée, mais les obstacles se dérobent devant lui et reviennent une fois la charge passée.

    Moscovici pourrait bien être une tortue. Sa tête m’y fait penser. Il porte une lourde carapace qu’il traîne péniblement. Des compatissants cherchent à l’en débarrasser.

    Taubira. Je la vois en renarde qui mange une seule poule mais ouvre le poulailler.

    Sapin a une tête de bœuf au labeur.

    Peillon. Cheval tirant une charrette surchargée impossible à déplacer.

    Montebourg se conduit en coq qui continue à chanter juché sur un tas de fumier.

    Duflot caquette comme une poule à la recherche d’un poulailler.

    Harlem Désir. Qui ?

    Mélenchon. Chien excité creusant la terre fossilisée à la recherche d’un os à ronger.

    Fillon. Cocker cherchant un territoire de chasse.

    Copé. Il a une tête d’iguane et le caractère qui va avec.

    Borloo. Grenouille.

    Bayrou. Marmotte. Attend le réveil.

    Marine Le Pen. Vache qui remplit ses mamelles du lait de la discorde dont elle espère faire son beurre.


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  • Mr Cahuzac a émis le souhait de revenir siéger sur les bancs de l’Assemblée Nationale. D’après les dires, il aurait été un bon ministre du budget, et l’on sait maintenant d’où venait sa compétence, car  des études en économie ne font pas partie du cursus médical. Espère-t-il dans son inconscience que, les yeux dans les yeux, ses confrères lui offriront un pot d’adieu pour services rendus ? Ou pour se débarrasser de lui ? Dans ce cas improbable (mais on sait que l’improbable peut toujours survenir, Mr Cahuzac en est la vivante illustration), je suggère à ses anciens amis de lui offrir le cadeau d’adieu que voici :

    Il s’agit de la forme moderne du bas de laine glissé sous le matelas de nos ancêtres : une literie à coffre-fort intégré (avec rabat discret) où l’argent peut être conservé loin des banques aléatoires et des journalistes indiscrets. Ses anciens amis pourront la commander en Espagne, à Salamanque. Le modèle s’appelle : Caja de Ahorros Micolchon (Caisse d’Epargne MonMatelas). Le matelas à une place vaut 515 € et pour deux personnes : 875 € (mais les relations conjugales de l’intéressé ne seraient pas au beau fixe).

    Dormir sur ses économies est tout de même rassurant, encore faut-il pouvoir dormir.


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  • Depuis le déballage sur la place publique des combines financières du gendarme du fisc, un vent de panique souffle sur la classe politique, si bien que certains d’entre eux prennent les devants en déballant spontanément leur patrimoine (visible) dans un concours de « pauvreté » qui fait peine à voir.

    J’avoue que cette exposition précipitée de ses avoirs dans un but de « moralisation » de la vie politique a un côté malsain. Chacun a le droit d’avoir un patrimoine, que celui-ci ait été hérité de ses parents ou acquis par son travail et son talent. Il n’y a pas de honte à être riche lorsque cette richesse n’a pas été acquise frauduleusement.

    Les Français sont souvent envieux, ils ont la haine de l’argent des autres mais l’amour du leur. Si dans un sentiment de jalousie, la richesse des autres leur parait à priori suspecte, ils n’ont cependant pas tort de trouver excessives certaines rémunérations disproportionnées par rapport au travail accompli, surtout si elles ne participent pas de façon juste à l’effort commun lorsque les intéressés arrivent plus ou moins à les planquer dans le maquis de la fiscalité.

    Reste qu’il serait prudent de ne pas trop médire de l’argent des autres, car c’est avec lui que la France entretient depuis une trentaine d’années le train de vie de la plupart des Français en empruntant aux financiers internationaux l’argent nécessaire pour le faire, mais c’est eux qui sont accusés par les attardés de l’Histoire de notre situation de surendettés, tout en réclamant l’accroissement des dépenses de l’Etat en empruntant davantage.

    « Les socialistes sont comme Christophe Colomb. Ils partent sans savoir où ils vont. Quand ils arrivent, ils ne savent pas où ils sont. Tout ça avec l’argent des autres. ». Pour ne pas faire de jaloux, cette citation de Winston Churchill (piquée dans Le Point) peut également s’appliquer à la droite française qui s’est largement servi de l’argent des autres pour se maintenir au pouvoir.


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  • Le département de santé du Minnesota lève le tabou sur le dépistage du cancer colorectal en même temps que la robe d’une charmante demoiselle. Il rappelle que si le ridicule et la gêne ne tuent pas… le cancer le peut.

    Pour vendre n’importe quoi les publicitaires utilisent de jolies femmes pour attirer le regard libidineux des hommes et fourguer leur marchandise. Ici, c’est pour une bonne cause, mais bien que l’appât reste culotté en évitant ainsi le pire, la délicatesse de l’affiche laisse tout de même songeur.


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  • 132. La solitude de l'hommeLes chromosomes porteurs des gènes qui programment les caractères d’un être humain forment 22 couples de chromosomes semblables quel que soit le sexe, l’un des membres du couple provenant de la mère et l’autre du père.

    Le 23ème couple (de même provenance) est formé par les chromosomes sexuels. Ils sont semblables chez la femme : XX, couple que l’on pourrait appeler  « lesbien » (et richement pourvu en gènes), et différents chez l’homme : XY, couple que l’on pourrait appeler « hétéro » (je souligne que ces dénominations personnelles n’ont aucune investiture scientifique).

    Il faut noter qu’un Y n’est qu’un X qui a perdu une de ses branches et Jenny Graves de l’université de Canberra pense que le mâle n’est qu’un accident de l’évolution (que je trouve pour ma part assez réussi bien qu’un peu agressif, mais je ne suis pas objectif). Beaucoup pensent même que le mâle est destiné à disparaître car ce pauvre Y serait fragile : il perdrait progressivement ses gènes n’ayant pas les moyens de se réparer (et donc vulnérable aux mutations) en utilisant son voisin semblable, X et Y faisant chambre à part.

    C’est ce qu’affirmait en 2005 Bryan Sykes de l’université d’Oxford (« La malédiction d’Adam : un futur sans hommes ») qui estime que ce pauvre Y disparaîtra dans une dizaine de millions d’années. Jenny Graves pense, elle, que sa durée de vie ne serait que de 5 millions d’années. Ce qui laisse tout de même du temps pour pérenniser le sexisme. Que les féministes intégristes ne se réjouissent pas trop, car il n’est pas impossible que le gène de la détermination sexuelle puisse être porté dans un avenir lointain par un autre chromosome que cet Y évanescent.

    D’autres doutent d’une perte linéaire de gènes car en 25 millions d’années l’Y n’aurait laissé aucune plume si l’on compare l’Y du macaque mâle (dont nous nous sommes séparés au cours de l’évolution à cette lointaine époque) à celui de l’homme d’aujourd’hui. Je ne peux que remercier notre ancêtre le macaque de faire son possible pour nous rassurer sur notre avenir, mais je crains la disparition de l’humanité avant celle du chromosome Y.

    Source : Aurélie Haroche, Journal international de Médecine.

    Illustration : Macaque de Barbarie.


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