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« Qui trop embrasse mal étreint »
A la récente manifestation contre les violences faites aux femmes, une pancarte affirmait que « Le féminisme sera intersectionnel ou ne sera pas ». L’intersectionnalité est un concept de discrimination multiple qui nous vient, bien sûr, des USA (lancé par l’universitaire féministe afro-américaine Kimberlé Williams Crenshaw) et qui a été adopté par le Conseil de l’Europe (cela va de soi). Il est certain qu’une personne peut être rejetée pour plusieurs motifs à la fois, mais ce concept a été étendu au domaine de la lutte.Une extension qui implique qu’une cause ne peut être défendue valablement que si sa défense s’associe à celles d’autres causes censées lutter contre des discriminations ou des dominations touchant des populations qui ont acquis le statut de plus en plus recherché (ce qui n’exclue pas d’être mérité) de victimes. Dans le cas présent le féminisme, mouvement pour que les droits et les possibilités des femmes soient les mêmes que ceux des hommes dans une société qui se doit en outre de les protéger des violences masculines, ne pourrait se concevoir isolément d’après cette pancarte. Le mouvement féministe ne pourrait exister qu’en luttant également pour les « racisés », les handicapés, les défavorisés sur le plan social, les homosexuels, les transgenres, les genres à venir, et de toutes les autres victimes des sociétés démocratiques, sans dire le moindre mot sur les damnés des dictatures qu’elles soient religieuses ou non.
Ce n’est plus une association convergente des luttes mais leur dilution où chacun ou chacune ne reconnaît plus ses petits qui risquent fort de ne plus grandir dans cette confusion. De plus, on ne manque jamais dans ces manifestations de pousser l’intersection jusqu’à la lutte contre le pouvoir en place, c’est toujours bon à prendre, car c’est bien entendu l’Etat qui est responsable quand un salaud tape sur sa femme.
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Commentaires
Pour la Guadeloupe, certains pourraient être tentés pas une explication raciste (racisée? raciale?). Ce serait oublier que Philippot, Dupont-Aignan, l'homme aux cuissardes et bien d'autres imbéciles sont blancs.
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Dimanche 21 Novembre 2021 à 17:59
La bêtise et la violence se parent de toutes les couleurs.
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L'intersectionnalité des wokes est l'équivalent de la "dialectique" des marxistes des années 60 : c'est une astuce "philosophique" pour expliquer les contradictions internes des apprentis sorciers qui sont contre tout et le contraire de tout..
Ps : on peut dire aussi "foutage de merde" mais c'est moins joli
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Dimanche 21 Novembre 2021 à 23:07
L'ennui est que ces artifices, ces théories fumeuses mènent le monde et parfois jusqu'à la catastrophe pour certaines. Ce sont des religions sans dieu.
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Lundi 22 Novembre 2021 à 08:35
Je crois que derrière beaucoup de sections de l'intersectionnalité , il y a quand même un dieu. Discret certes, mais comme il est grand, on l'aperçoit quand même.
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Lundi 22 Novembre 2021 à 09:14
Il est Malin.
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5Souris doncLundi 22 Novembre 2021 à 08:47Les bobos frivoles sont bien obligés de se trouver des causes à la mode (venues droit des plus médiocres campus américains, les bons n'ayant pas de temps à perdre) pour redorer l'auréole au-dessus de leur tête de chaisière de gauche à la vertu ostentatoire.
Et regrouper toute cette intersectionnalité dans le même sac, c'est pratique. Suffit de piocher pour la bonne cause du moment qui permettra de défouler son agressivité en restant dans l'esprit du temps, et en se donnant le beau rôle.
Elle est pas belle, la vie ?
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Lundi 22 Novembre 2021 à 09:18
Une multicarte du Bien.
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Souris doncLundi 22 Novembre 2021 à 10:27
Je suis en train de lire La France sous nos yeux, Jérôme Fourquet Jean-Laurent Cassely, Seuil, oct 2021.
Dans son analyse de la classe moyenne, il y a en bas les services à la personne, qu'il appelle les "ancillaires". Et en haut, les ménages aisés. Chaque catégorie, son mode de vie, auxquels les commerçants répondent, du centre commercial au petit commerce traditionnel toujours menacé.
Et voilà que veut se distinguer une nouvelle segmentation culturelle, qui a trouvé un palliatif au déclassement : l'éthique.
Auxquels le secteur marchand a aussitôt répondu en ouvrant des boutiques "éthiques" : le "made in France", l'artisanal, le vrac sans emballage plastique, le recyclage, les vêtements de seconde main (mais chic, faut pas confondre avec la France de la débrouille qui fait les vide-grenier).
Et les pancartes dernier cri. On est intersectionnel, pas des Gilets Jaunes !
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Lundi 22 Novembre 2021 à 10:39
Les publicitaires ont l'oeil rivé sur les évolutions de la société. Après l'écologie, filon publicitaire mise en avant sans vergogne par les entreprises polluantes, nous avons à présent le filon promotionnel de l'éthique, car le mot "moral" fait un peu ringard.
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Vue de loin, il semble qu'elle l'est. La situation sanitaire ne serait pas la seule cause des troubles sérieux dont nous avons les images ici. Mais vous êtes bien mieux placé que moi pour avoir un jugement correct.