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PORTRAITS XXV
Egon Schiele "Agonie"
AGONIE
L’agonisant sur son grabat
A déjà enfilé son crâne de squelette
Sa peau a abandonné sa tête
Noyé dans des couvertures en amas
Aux couleurs vivantes et colorées
Ses mains veulent peut-être prier
Mais il n’est plus là
Il n’a plus peur
Il est ailleurs
Le prêtre à tête de boxeur en colère
Couronnée de sa tonsure
Sa barbe noire en jugulaire
Il prend, il ceinture
Dans le cercle de ses bras écartés
Tête basse prêt à foncer
Son œil globuleux fixé
Sur l’âme de l’agonisant
Il veille plus qu’il ne prie
Il surveille le mourant
Il est à lui
Mais l’agonisant s’est échappé
Il est trop tard
Il n’est plus à personne
Il n’est nulle part
Paul Obraska
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Commentaires
1PanglossMercredi 5 Mai 2010 à 19:51Un peintre que j'aime et un excellent texte.RépondreDécidément, les tableaux de cet artiste ne me laissent pas indifférente.
Ce n’est pas la première fois que tu écris inspiré par Egon Schiele .
Tes mots commentent à merveille les impressions dégagées par ce tableau.
Merci Doc.
Bonne journée
Bizzzzzzzzzzz
ZAZAIl est difficile de rester indifférent à l'oeuvre de ce peintre, mais on peut aussi ne pas aimer. Ce qui n'est pas mon cas.
Dr WO
Je n'arrive pas à savoir si j'aime ou non Egon Schiele. Sa peinture est souvent cruelle et morbide, presque torturée. Il est certain qu'elle ne peut laisser indifférent !
Très beau texte...On ne peut pas dire que l'on aime Egon Schiele, mais on est impressionné par la puissance de sa peinture et la façon originale dont il traite les formes et les couleurs.
Dr WO
Merci, mais je ne suis responsable que du texte. Un certain Egon Schiele a fait l'essentiel.
Dr WO
J'ai eu la même impression devant ce tableau. Mais le prêtre terrifiant (le mot est bien trouvé) se fait des illusions car l'agonisant est bien loin de lui.
Dr WO
pas mal ce poème en illustration de ce tableau d'Egon Schiele. je crois me souvenir qu'il était visible au Grand-Palais lors de l'exposition sur plusieurs peintres viennois. Il y avait entre autre Klimt.13leonieLundi 7 Janvier 2013 à 16:18Les couleurs du tableau rend l'atmosphère du tableau moins lugubre vu les les circonstances, comparé à du blanc ou du noir. Le poème rend bien compte de la triste réalité d'un mourant que l'on accompagne.14MARIE-HELENELundi 7 Janvier 2013 à 16:18Egon Schiele t'a inspiré,j'aime beaucoup ton texte. Ce tableau est très puissant,l'agonisant en aplat semble écrasé comme une punaise sur ses couvertures,déja dans son linceul et loin de ce prètre terrifiant.
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