• PORTRAITS XXIV

    degas17
    Edgar Degas « Absinthe »

     

    LE LIEN

     

    Regard perdu dans un rêve désabusé

    La femme d’une tristesse épaisse

    Devant la liqueur opaline entamée

    Ses épaules lasses s’affaissent

    Ses bras pendent fatigués

    L’homme fume le regard ailleurs

    Etrangers

    Attablés ici pour vider leurs heures

    L’absinthe réunit le couple amer

    Côte à côte sans se toucher

    Pour vider quelques verres

    Pour se noyer l’esprit

    Chacun perdu et solitaire

    Les deux recherchent l’oubli

    Encore une fois devant un verre

    Ensemble et désunis

     

    Paul Obraska

     

    « Lexicon médical (M)Une gestion rigoureuse »

  • Commentaires

    1
    Mercredi 10 Mars 2010 à 19:27
    La fée verte était en fait la fée Carabosse.
    2
    Mercredi 10 Mars 2010 à 19:37
    Coup de baguette magique qui transformait salement le corps.
    Dr WO
    3
    Mercredi 10 Mars 2010 à 20:27
    regard perdu aussi,
    esprit torturé également,
    je me demande tristement,
    par quel mot un peu recherché, je pourrais qualifier
    ce texte poétique aux expressions si bien tournées
    4
    Mercredi 10 Mars 2010 à 20:36
    C'est un tableau très expressif.
    Dr WO
    5
    Mercredi 10 Mars 2010 à 21:30
    Tableau qui me met personnellement mal à l'aise tant l'absence de vie se mélange à une mélancolie dérangeante .Les regards ne se croisent plus ...
    Quelle misére !
    6
    Mercredi 10 Mars 2010 à 21:47
    J'ai essayé d'exprimer cette tristesse qui conduisait à absorber ce poison.
    Dr WO
    7
    Mercredi 10 Mars 2010 à 21:58
    Que toute la pertinence de votre plume sait fort bien mettre en valeur
    8
    Mercredi 10 Mars 2010 à 22:05
    Merci.
    Dr WO
    9
    Mercredi 10 Mars 2010 à 22:40
    Pathétique et désespéré.
    10
    Mercredi 10 Mars 2010 à 22:49
    Ce sont bien les deux qualificatifs qui conviennent.
    Dr WO
    11
    Jeudi 11 Mars 2010 à 09:52
    Beaucoup de tristesse et de solitude dans ce tableau. Très bien rendues dans les quelques lignes qui suivent.
    Bonne journée, Doc
    Bizzzzzzzzz
    ZAZA
    12
    Jeudi 11 Mars 2010 à 10:21
    Scène courante du XIXe siècle.
    Dr WO
    13
    Jeudi 11 Mars 2010 à 18:25
    Bonjour Paul...Parfois, il m'arrive au restaurant de voir des gens qui ne se parlent pas, ou plutôt plus...Je suis passée par là aussi...Du coup, on y allait plus, et c'était le début de la fin...Il faut bien une fin à ce qui commence de toute façon...
    @ bientôt, Tibicine
    14
    Jeudi 11 Mars 2010 à 18:29
    L'absinthe rendait fou. Comme la solitude ?
    15
    Jeudi 11 Mars 2010 à 18:39

    L'absinthe n'est pas nécessaire pour ne plus se parler, mais elle permettait d'oublier que l'on ne se parlait plus...Jusqu'à en mourir.
    Dr WO

    16
    Jeudi 11 Mars 2010 à 18:40
    La dernière conduisait souvent à la première.
    Dr WO
    17
    Jeudi 11 Mars 2010 à 18:59

    Merci. Ce sont aussi ces deux vers qui m'ont paru les moins mauvais.
    Dr WO

    18
    Vendredi 12 Mars 2010 à 22:39
    Bien envoyé !!!
    Dr WO
    19
    Samedi 13 Mars 2010 à 18:47
    Pas fous les moustiques.
    20
    MARIE-HELENE
    Lundi 7 Janvier 2013 à 16:19
    Absent à l'autre,absent à soi même,ce tableau traduit intensément la mort d'un couple,la tristesse qu'elle engendre et les effets dévastateurs de l'alcool. J'aime beaucoup ton texte et particulièrement"Attablés ici pour vider leurs heures" et "ensemble et désunis"
    21
    MARIE-HELENE
    Lundi 7 Janvier 2013 à 16:19
    Trop modeste! Il va te falloir un coach
    22
    leonie
    Lundi 7 Janvier 2013 à 16:19
    Beaucoup de tristesse dans ce tableau, et autant dans le texte.
    Quand à l'absinthe (super dégeu. à boire) c'est un très bon anti-moustique.
    23
    Jeudi 10 Novembre 2016 à 07:49

    The woman looks very nice and I would like to have this picture and look at her face everyday.

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