• Point de vue cavalier



    SONNET CHEVALIN

     

    L’homme est la pire conquête du cheval

    Le cavalier hautain emporté sur son dos

    Trône à califourchon sur sa cavale

    Comme il le fait en secret sur son pot

     

    Si le cavalier est fier de son destrier

    Le cheval méprise le monteur d’échine

    Et supporte stoïque le poids de sa vanité

    Qui prend pour elle les vertus chevalines

     

    Il traversait pour l’homme devenu fou

    Les champs dévastés devenus mouroirs

    Et bien qu’innocent prenait aussi les coups

     

    L’étalon est fouetté pour être le premier

    Afin que l’homme profite de sa gloire

    Pour plus tard monnayer ses montées


    Paul Obraska

    « MutationUn monde merveilleux »

  • Commentaires

    1
    Jeudi 9 Octobre 2008 à 18:12
    Vous connaissez les chevaux ? Parce qu'un cheval qui a mal, qui n'est pas content, qu'on brutalise met son cavalier par terre assez vite. Et il est beaucoup plus fort que lui ! Je ne parle pas des chevaux utilisés pour la guerre, la corrida ou les courses. Simplement de ceux qui viennent mettre la tête sur votre épaule quand vous venez les chercher pour une promenade ou à qui vous lâchez la bride pour un galop à travers champs. Entre l'homme et le cheval peut s'établir un lien très fort. Le mien n'hésitait pas à rentrer dans la maison chercher une carotte, un pomme ou un croûton de pain !
    2
    Jeudi 9 Octobre 2008 à 18:39
    Connaissez vous les "pensées" des chevaux ? Moi, je ne les connais pas, mon sonnet les invente. Ne donnez vous pas vos pensées au cheval ? Et ce que vous interprétez comme de l'affection n'est peut-être que de l'intérêt ? Entrer chez vous pour chercher une carotte, ce n'est pas pour vous faire la bise mais par gourmandise. Le cheval qui veut se promener ou galoper marque son désir à sa manière. Ceci dit, vous avez raison, je ne connais pas vraiment les chevaux, mais les motivatiions des animaux ne sont pas les nôtres.
    Dr WO
    3
    Jeudi 9 Octobre 2008 à 19:37
    Non bien sûr, je ne connais pas les pensées des chevaux. Je les aime, simplement. Je ne sais pas ce que pensent les "bêtes" mais je sais qu'il peut se tisser des liens très fort entre eux et l'homme et que l'intérêt ne joue pas uniquement. Je ne me crois pas plus capable de faire du mal à un animal qu'à un enfant ou à un être humain. Votre sonnet colle parfaitement à certaine catégorie d'individus qui montent à cheval comme ils montent dans leur Ferrari. J'aime bien la photo prise de dos. La croupe du cheval est superbe !
    4
    Jeudi 9 Octobre 2008 à 20:01
    Je suis d'accord. Les liens existent entre l'animal et l'homme, même si l'on ne sait pas la nature du lien du côté animal et ces liens sont parfois très émouvants. Les histoires de fidélité abondent, parfois surnaturelles.
    Dr WO
    5
    Vendredi 10 Octobre 2008 à 12:31
    Je suis tout à fait d'accord avec ce qu'exprime ce poème.Les animaux ont été et sont encore des proies, certains ont échappé à la mort en devenant des esclaves, mieux traités, ils sont devenus des serviteurs. Très peu d'entre eux ont eu la chance d'échanger leur liberté contre un statut de jouets de luxe, d'amis ou de "frères inférieurs".
    6
    Vendredi 10 Octobre 2008 à 17:03
    Oui. On s'en sert, on joue avec, on s'exerce dessus, on les tue pour les manger ou pour le plaisir et parfois on les aime. Les relations sont difficiles (surtout pour l'animal). Descartes avait résolu le problème en les considérant  comme des machines (que de bêtises à son actif !). Pourtant au moyen-âge on leur faisait des procès. Récemment un âne qui s'était sustenté dans un champ qui n'appartenait pas à son maître a été jugé et condamné. Nous mangeons des personnes juridiques.
    Dr WO
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