• Pièce manquante à « L’origine du monde »

    Pièce manquante à « L’origine du monde »

    Le Point du 30 mars rapporte un débat qui s’est déroulé dix jours auparavant à la brasserie du Dôme, haut lieu du parisianisme, entre l’écoféministe Sandrine Rousseau et Frédéric Beigbeder à propos d’un livre que ce dernier vient de faire paraître et qu’il lui avait adressé. Mon correcteur d’orthographe a tiqué sur « écoféministe ». Il ne sait pas ce que c’est, et moi non plus. Il faut constaté que le monde actuel (du moins en Occident) a une forte tendance à être atteint d'intersectionnalité ou d’intersectionnalisme , « l’intersection » touchant plusieurs discriminations cumulées sur un même individu, avec parfois un penchant à mélanger des pommes et des carottes. Ce qui voudrait donc dire que pour l’écoféminisme la femme subit à la fois sa condition de femme et les dégâts écologiques provoqués par l’homme en raison de sa domination patriarcale. Il est certain que l’être humain est devenu par son intelligence un prédateur de la planète, ce qui lui a permis de survivre étant donné que sa constitution physique ne lui offre guère de moyens de défense contrairement à la plupart des autres animaux. Il semble donc que l’écoféminisme exonère la femme de toute responsabilité dans la disparition des espèces et le réchauffement climatique. La femme n’aurait aucunement participé et aucunement profité du pillage écologique. Il est évident que Sandrine Rousseau a une hostilité manifeste envers l’individu de sexe masculin. Je n’ai jamais vu son compagnon déconstruit (selon ses dires) peut-être a-t-il été dissous.

    Dans cette conversation fort courtoise, Frédéric Beigbeder n’a jamais parlé de son pénis, sans doute par pudeur, par contre Sandrine Rousseau a beaucoup parlé de son clitoris :

    « Il y a une chose sur laquelle je voudrais revenir. Pour moi, #MeToo est une révolution du plaisir. L'arrivée du clitoris dans le débat politique est une arrivée du plaisir. ». A quoi son vis - à - vis masculin, en grand connaisseur, a rétorqué : « Oh, je crois qu'on connaissait l'existence du clitoris avant 2017… ».

    J’avoue que le clitoris dans #MeToo m’avait échappé et je pensais que l’on y protestait plus contre le plaisir masculin non consenti que de l'éclosion du plaisir féminin. Mais l’écoféministe tient beaucoup à la chose, et réplique :

    « Vous le connaissiez peut-être individuellement, mais il n'était dans aucun livre d'anatomie, aucun manuel de biologie… Il avait été effacé en tant qu'objet de plaisir, justement parce qu'il fournissait du plaisir à la sexualité féminine, présentée comme incontrôlable… donc dangereuse…. La jouissance masculine n'est plus supérieure au désir et au plaisir des femmes. On renverse des siècles de domination masculine. La révolution de #MeToo se trouve dans le clitoris… La pénétration a longtemps été présentée comme l'acte suprême de la sexualité, et je pense que la révolution clitoridienne est une revendication politique pour accéder à une sexualité qui ne soit pas centrée uniquement sur la pénétration. Ce que disent ces femmes, c'est que tout le plaisir ne passe pas par la pénétration, et le plaisir masculin non plus. ».

    Peut-être que Sandrine a consulté des livres anciens d’anatomie qui comportaient des erreurs qui ne touchaient pas seulement le clitoris. Mais elle a raison pour ce qui concerne la négligence historique du plaisir féminin. J’admets aussi que dans le tableau de Gustave Courbet : « L’origine du monde », le clitoris, dont la taille habituelle ne s’impose pas, est odieusement masqué par l’abondante toison, mais « l’artiste performante » de l’illustration en tête de ce billet qui montre son sexe devant le tableau a dû le mettre en exergue pour que les visiteurs du musée puissent constater son existence et en profiter (visuellement). Il est incontestable que l’égalité homme/femme progresse. Nous avions des mâles exhibitionnistes montrant leur pénis aux passants, les femelles sont à même de le faire, bien que techniquement plus difficile, voire acrobatique.

    Que conclure de la dernière déclaration de Sandrine Rousseau ? Qu’elle fait incontestablement la promotion de la masturbation, de la fellation, et du cunnilingus. Je n’ai rien contre, mais est-ce politique ?

    « Désarmant446. Bienvenue aux traîtres »

  • Commentaires

    1
    Samedi 1er Avril 2023 à 17:54

    Le compagnon de SR est-il reconstructible? Comme un puzzle? Comme un Mécano? Comme un Légo? SR a-t-elle supprimé certaines pièces?

      • Samedi 1er Avril 2023 à 17:58

        Espérons qu'il n'a pas été châtré, c'est difficile à reconstruire.

    2
    Samedi 1er Avril 2023 à 18:12

    Devant l'érudition et la sagesse  universelles et incommensurables de Sandrine Rousseau (surtout comparées à celles de Louis Boyard) dans tous les domaines, depuis les plus intimes jusqu'aux plus universels, je suggérerais bien qu'en cas de remaniement ministériel  global elle hérite du poste de Première Ministresse... une promotion bien méritée.

    (monsieur Macron... si vous me lisez !)

     

      • Samedi 1er Avril 2023 à 18:20

        C'est une option si l'on veut déconstruire la Ve République.

    3
    Samedi 1er Avril 2023 à 19:26

    Mark Twain à qui on demandait : "Que deviendrions-nous sans les femmes ?" répondit : "Rares, très rares !"  On pourrait faire la même réponse  à la question "Que deviendrions-nous sans pénétration sexuelle ?"

     

    PS : Cette femme, à chaque fois qu'il lui vient une idée, en parle comme si elle était la première de toute l'histoire de l'humanité à l'avoir trouvée et à en parler.  En plus, elle parle toujours en souriant, c'est insupportable !

     

     

      • Samedi 1er Avril 2023 à 19:57

        Les techniques de procréation artificielle permettent de se dispenser de la pénétration. On sent chez SR cette perspective séduisante d'effacement du mâle qui, comme dans les ruches, pourrait être seulement utilisé comme donneur de gamètes à éliminer par la suite.

      • Samedi 1er Avril 2023 à 21:40

        Elle prétend que le la fonction plaisir du clitoris est une découverte récente (1) . Je lui conseille de lire  Restif de La Bretonne (1734-1806) un auteur libertin du 18e siècle dont l'œuvre contient des milliers de fois le terme "gamahucher"' (procurer du plaisir avec la langue)

         

        (1) en plus le clitoris serait une découverte de Me_too ???  d'où sort-elle ça ? Me_Too préconiserait donc, en cas d'abus sexuel, le cunilingus plutôt que la pénétration ???

      • Samedi 1er Avril 2023 à 23:08

        Elle a sans doute découvert le clitoris sur le tard. Lui a-t-on dit comment on fait classiquement les enfants ?

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    4
    Souris donc
    Dimanche 2 Avril 2023 à 09:45

    Si Madame Rousseau se sent le besoin de se dévergonder, qu'elle lise le Divin Marquis, dans ses Cent-vingt Journées de Sodome, il doit y en avoir au moins une qui parle de la pièce manquante.

    Nous avons une lointaine tradition érotique, de peinture et littérature, de petites marquises friponnes, de Tour de Nesle et autres lieux de plaisir. Tout ce qu'il lui faut.

      • Dimanche 2 Avril 2023 à 10:07

        Son féminisme est un féminisme séparatiste et qu'elle estime, bien sûr, le seul authentique. J'ai lu récemment que "le néoféminisme est l'exploitation des femmes par les femmes" (Annie Le Brun). Je crois que SR dit n'importe quoi avec beaucoup d'aplomb.

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