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Passations d’impuissance
L’exercice convenu des passations de pouvoir entre ministres passés et ministres futurs est évidemment inutile et parfaitement ennuyeux. La seule justification est la courtoisie qui doit présider à la transmission du pouvoir dans une démocratie, s’opposant ainsi à une prise de pouvoir parfois violente dans les régimes autocratiques. L’exercice consiste pour le ministre partant à vanter son bilan et pour le faire avaler à remercier son équipe, et pour le ministre arrivant à rendre éventuellement un petit hommage à son prédécesseur mais aussi dire qu’il va faire ce que l’autre fut incapable d’accomplir. Les deux peuvent saisir cette occasion pour parler d'eux-mêmes et en fait, ils se détestent courtoisement puisque l’un prend la place de l’autre : le remplacé ne voit pas pourquoi il a été remplacé par le remplaçant à qui il fait parfois la leçon avant de partir, et le remplaçant considère qu’il est temps que le remplacé le soit. Donc je n’ai regardé que partiellement et très peu de passations de pouvoir, mais je suis tombé sur le début du discours (je n’ai pas écouté la suite) de Bruno Retailleau qui a détaillé son programme en trois points : point 1 : rétablir l’ordre ! Point 2 : rétablir l’ordre ! Point 3 : rétablir l’ordre ! On voit de suite la finesse du bonhomme, cette déclaration triplement énergique étant trompeté devant Gérald Darmanin, son prédécesseur au ministère de l’Intérieur, sous-entendant ainsi que ce dernier avait été incapable de maintenir l’ordre et que lui, Retailleau le rétablira. Le nouveau ministre de l’Intérieur me semble déjà mériter un bouquet d’éphémères, plus pour le temps qu’il lui est imparti pour accomplir sa vantardise que pour la renaissance qu’elles symbolisent.
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Commentaires
2BrindamourLundi 23 Septembre à 18:47Et il a répondu quoi Darmarin après que le nouveau lui a dit qu’il n’avait pas fait son travail. Moi, je lui aurais mouché le nez.
En ce qui concerne l’éducation nationale c’est encore une femme, la quatrième en l’espace de 10 ans alors qu’avant jamais une femme n’avait eu ce poste. C’est bien le signe d’une dévalorisation de la fonction.
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Lundi 23 Septembre à 19:01
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J'ai surtout adoré la performance de cette spécialiste en médecine générale devenue ministre de l'Education Nationale qui en a profité pour nous présenter sa petite famille (côté femmes exclusivement) toutes institutrices, professeurs et directrices d'école pou proviseur. Rien que ça démontre ses compétences et justifie sa nomination
Sans doute a-t-elle été choisie pour soigner l'Education nationale bien malade.
A condition d'embaucher sa grand-mère, sa belle-mère, sa tante, sa sœur... comme conseillers (illères) ministérielles ?
A noter que les partants n'étaient guère pire, Darmanin qui reprend la litanie des migrants "si je m'étais appelé Moussa, je ne serais pas devenu etc..." et le petit Attal qui demande au nouveau premier ministre de ne pas revenir sur les droits de LGBT, etc... et l'autre qui remercie ses frères et sœurs et "mon mari mon amour", un peu comme à la remise des Césars
C'est un peu affligeant.
Si je vous disais, mon ami ! J'en connais un autre qui a placé sa fille à la tête de la petite entreprise familiale, laquelle a placé à un poste important de la structure son conjoint ( devenu son ex aujourd'hui), puis comme numéro deux du parti (oui, parce qu'il s'agit d'un parti !) le conjoint de sa petite nièce. Et je ne parle même pas de l'autre nièce qui a réintégré le parti pour reprendre le flambeau le moment venu...
Tout sera dit au moment de la passation du pouvoir.
Et moi, et moi, et moi. Sous-titre du reportage de CNews dans l'heure des pros.
C'est une occasion curieuse de parler de soi alors qu'il s'agit de conduire le pays.