• Parlons modes 2

    Ces dernières années ont vu des modes radicales pour modifier le corps.

    Le « body building » a ses adeptes, cette dénomination a remplacé celle ancienne de « culturisme ». Les produits obtenus permettent d'illustrer les planches anatomiques pour l'étude des muscles.

    A l'inverse, beaucoup trop de femmes sculptent leur corps jusqu'au squelette. Une fois enlevés le papier et la ficelle on tombe sur un os. Les mannequins, leurs fémurs et leurs tibias en équilibre sur des talons hauts, oscillent sur les estrades, à peine maintenus par des muscles atrophiés

    J'ai déliré ailleurs sur le piercing (« Un mystère à percer ») dont l'excès me parait avoir plus d'inconvénients que d'avantages. Mais le piercing est réversible, ce qui n'est pas le cas du véritable tatouage qui ne peut être remplacé que par une greffe de peau. Il faut faire attention au motif tatoué. Un de mes anciens patients qui s'était fait faire un large tatouage sur le torse n'a jamais voulu retiré son tricot de corps pour être examiné, aucune personne de sa famille ne l'avait vu torse nu. D'après une étude américaine récente ce sont 7 fois sur 10 les femmes qui veulent faire  retirer leurs tatouages, une dizaine d'années après, pour des raisons familiales ou professionnelles, on les tolère moins chez elles que chez les hommes. 
    En eux-mêmes certains tatouages ne manquent pas de beauté. J'ignore si l'on continuera longtemps à prendre la peau humaine pour une peau d'animal et en faire un parchemin chargé d'enluminures, mais les tatouages, eux, persisteront.

    Malheureusement je n'aurais pas le loisir d'accompagner ces jeunes tatoués jusqu'à la vieillesse et de voir leurs tatouages se déformer, se flétrir comme des fleurs fanées lorsque leur peau deviendra lâche et ridée.

    « ESCAPADES XIMECREANCES XII »

  • Commentaires

    1
    Jeudi 11 Septembre 2008 à 20:51
    A 20 ans, on pense bien sûr à la mort (jusqu'à la provoquer), mais le plus souvent comme une chose lointaine, un peu théorique. Par contre on pense moins à la vieillesse et à sa déchéance et c'est tant mieux. Il parait impossible que le corps que l'on possède à 20 ans puisse devenir méconnaissable. Quant au malaise, je ne sais pas (sauf pour l'anorexie mentale). L'effet de mode est tellement puissant.
    Dr WO
    2
    Vendredi 12 Septembre 2008 à 22:01
    J'apprécie d'autant plus vos visites sur mon blog et vos commentaires que vous semblez avoir des ennuis.
    Je vous souhaite une bonne nuit.
    Dr WO
    3
    dullima
    Lundi 7 Janvier 2013 à 16:38
    Est ce qu'on pense à 20 ans qu'un jour on sera vieux ? Il me semble que ce besoin de se battre avec son corps pour le faire autre ou pour le marquer, révèle un profond malaise.
    4
    Jeffanne
    Lundi 7 Janvier 2013 à 16:38
    Un petit bonsoir, docteur WO, suis plus qu'un peu en retard, excusez-moi... Une petite confidence (et c'est entre parenthèses) pas toujours facile d'assurer avec un mari en longue maladie. Souvenez-vous surtout de ceci : "J'apprécie vos articles" même si mes coms sont rares... Du plaisir pour moi soyez-en assuré... merci...
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