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Note aoûtienne
J’aime bien Paris au mois d’août. Ce jour est probablement le dernier où la ville est presque dépeuplée de ses Parisiens, l’on y entend toutes les langues du monde et les yeux sont plus bridés que d’habitude. L’invasion des voitures ne va pas tarder. Les chaussées sont encore presque vides, on peut les traverser sans angoisse même lorsque les feux sont au vert. Comme il fait chaud, les femmes montrent leurs épaules et leurs jambes. Les hommes dénudés me font moins d’effet. Il fait plutôt frais dans le métro et l’on trouve des places assises sans qu’elles vous soient cédées. Certes, quelques odeurs corporelles amenées de la chaleur extérieure flottent sous terre, mais enfin…
La canicule de 2003 a laissé son empreinte avec ses 15000 vieux chaudement recommandés pour l’Au-delà, obligeant le Dr Jean-François Mattei, alors ministre de la Santé, à enfiler un polo pour revenir de vacances et constater benoîtement les dégâts après la bataille. Depuis, il est au frais à la présidence de la Croix-Rouge française. Les politiques ont toujours peur des caprices du climat que l’on ne peut ni acheter, ni masquer, ni évacuer par une commission, si bien que nous sommes abreuvés de conseils pour éviter un coup de chaud. Pourvu que les vieux mettent leur appareil auditif pour les écouter. Tout va bien : je ne me sens pas concerné.
J’aime bien Paris au mois d’août, impression un peu gâchée aujourd’hui – un peu seulement – par le retour dans les médias de Mélenchon dont nous avions apprécié le silence. Rien n’est parfait.
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Commentaires
Voilà que l'on détourne à nouveau votre courrier. je n'ai reçu aucune alerte (réponse com ou article) !Bref, Paris est désert mais il doit être aussi très chaud, et je ne vous pense pas attiré par "Paris plage", qui je crois va fermer ses portes. Je pensais bien aussi que les tenues légères masculines ne vous inspirent pas vraiment, si ce n'est pour sourire des muscles- gonflettes, généreusement étalés
Notre tribun vocifèrant est donc de retour, il va faire fuir les pigeons, les chinois c'est moins sur !
NettoueEn août le courrier marche mal. Oui, il fait chaud : pas loin de 40. " Paris plage" me fait surtout rigoler, une bonne illustration de l'illusion. Curieux, un homme dénudé en ville me parait indécent, pas une femme, allez savoir pourquoi. Les pigeons peuvent être attirés par le tribun au chômage.
Le coup de chaud, c'est pas Méluche qui le prendrait, tiens,
vous inquiétez pas pour lui, il s'humecte, y a pas de bon dieu!
Amitiés.Beaucoup de commerce dans mon quartier affichaient "réouverture le 20 août". Et la météo nous annonce également que la canicule est bel et bien terminée à partir d'aujourd'hui.
Le 19 août était effectivement le dernier jour de vacances !Un de mes restaurants favoris redevient, en effet, opérationnel aujourd'hui et je vais m'y rendre.
J'ai toujours aimé Paris au mois d'août et ne plus respirer les tuyaux d'échappement est un plaisir que je savoure. Hélas la fin des vacances sonne le glas de ces moments privilégiés.
Profitez-bien de ces derniers instants.. perso je m'en retourne dans ma banlieue seine et marnaise où la verdure domine et où l'air est moins pollué tout en appréhendant également le retour des vacanciers.Mélanchon nous rappelle simplement que nous avons des gouvernants sensés gouverner et qu'ils ont du pain sur la planche ; je crois qu'il n'a pas tort et que le coup de soleil de notre bon François nous montre qu'il prend de bonnes vacances tranquilles quand le pays continue de s'enfoncer et que beaucoup de ses concitoyens restent chez eux. Un peu, ça va, beaucoup, bonjour les dégâts.L'ennui est que la France est bêtement paralysée pendant les vacances, même pour les gouvernants et les parlementaires.
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Opinion partagée dans beaucoup de lieux de villégiature dont les habitants aussi pensent qu'ils seraient mieux sans les Parisiens.