• PALPATION. Colin-maillard médical.

    PANEGYRIQUE Les panégyriques les plus flatteurs sont ceux que l’on fait au départ à la retraite de son chef de service, car ils expriment la joie de le voir enfin partir.

    PANSEUR, PANSEUSE. Infirmier(e) spécialisé(e) de salle d’opération. Souffre-douleur de chirurgien. : je panse donc je nuis.

    PANTHEON. Le seul médecin que la « Patrie reconnaissante » y a inhumé est Pierre Jean Georges Cabanis, non pas comme médecin, mais comme dignitaire du Premier Empire.

    PAPIN Denis. Même un médecin peut avoir ses vapeurs.[1]

    PARCOURS DE SOINS. Malgré les soins apportés au parcours, des accidents sont à déplorer

    PARENTS. Coupables. La culpabilité est génétiquement un caractère dominant qui se transmet toujours de parents à enfants.

    PASSION SCIENTIFIQUE. Freud « considérait la passion scientifique comme l’élaboration aboutie de la curiosité de l’enfant qui veut établir la vérité sur la différence entre les sexes et les mystères de la conception et de la naissance » (Peter Gay, Freud, une vie). Il est vrai que cette curiosité scientifique pousse l’enfant à jouer au docteur. A présent que cette vérité lui est révélée très tôt les vocations scientifiques devraient se raréfier.

    PASTEUR Louis. A exercé illégalement la médecine pour le plus grand bien de l’humanité.

    PATIENT. Celui qui attend le médecin, ce qu’il va dire, ce qu’il va faire et jadis le condamné qu’on va exécuter (Littré).

    PATRON Parfois grand, jamais petit. Modèle pour fabriquer des élèves. Quand il est grand, fabrique des patrons.

    PAUSE CARDIAQUE. Un arrêt de travail dangereux.

    PAVILLONS D’HÔPITAL. On les empile à la verticale pour être à la merci des ascenseurs.

    PEAU. Donne du chagrin lorsqu’elle s’étire

    PEDIATRIE. Il n’y a plus d’enfants. Il n’y aura bientôt plus de pédiatres.

    PERROQUETS. Leurs becs n’impressionnent que les radios et les patients.[2]

    PEUR. «  Quand on cède à la peur du mal, on ressent déjà le mal de la peur » (Beaumarchais, Le Barbier de Séville)

    PHALLUS. En suivant ses propres inclinaisons il embarrasse souvent son propriétaire. 

    PHIMOSIS. Interdit de sortir pour entrer.

    PISTOLET. Permet à l’homme d’uriner lorsqu’il est abattu.

    PLACEMENT. Recherché lorsqu’on manque de place.

    PLOMBIER. Etalon de comparaison des rémunérations médicales.

    POSITIF. En matière d’examens, ce qui est positif pour le médecin est négatif pour le malade.

    POSOLOGIE. Avoir sa dose.

    PREPUCE. Carrefour des religions.  

    PRESERVATIF. « Préserve-moi de mes amis, mes ennemis je m’en charge » (dicton)

    PRIMUM NON NOCERE. Il arrive parfois aux médecins de perdre leur latin et Hippocrate à qui on attribue cette devise ne l’a jamais su.

    PROCREATION MEDICALEMENT ASSISTEE (PMA). Faire à plusieurs ce qui se faisait à deux.

    PRUDENCE. Lorsqu’un traitement peut s’avérer dangereux, il est régulièrement conseillé de l’appliquer avec prudence. Comment avaler un comprimé avec prudence ?

    PSYCHOSOMATIQUE. Existe : il y a des pensées d’autrui qui vous rendent malade.

    PUBLICITE DES LABORATOIRES. Une des sources principales de la déformation médicale continue.

    PULSION. Etre poussé sans personne derrière vous. 

     

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    [1] Papin exerçait la médecine à Paris avant d’émigrer en Angleterre, chassé par la politique de Louis XIV contre les Protestants. 

    [2] Les becs de perroquet sont des excroissances osseuses des vertèbres, signes d’arthrose mais sans gravité par eux-mêmes.


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  • OBEISSANCE. Notion politiquement incorrecte. De nos jours on demanderait plutôt aux étudiants une attestation que le professeur remplit ses fonctions avec humilité,  sans autoritarisme et sans privilégier les meilleurs de ses élèves pour respecter l’égalité républicaine. D’ailleurs ce ne sont pas des élèves, ce sont des collaborateurs avec qui il partage l’espace enseignement.

    OBESITE. L’épidémie d’obésité des pays développés contrebalance la perte de poids des dénutris  des pays sous-développés permettant ainsi la stabilité pondérale de la biosphère.

    OBLIGATION. Terme plus souvent utilisé en finances que dans la vie courante. En médecine l’obligation de résultat remplace peu à peu l’obligation de moyen, mais on risque dans l’avenir de ne plus avoir les moyens d’avoir des résultats.

    OBSCURANTISME. En médecine, comme ailleurs, les victimes en sont les femmes. Les hommes, eux, ont bien trop peur de la maladie pour ne pas se soumettre à une médecine moderne.

    OBSERVATION. A l’observation manuscrite, on tend à préférer une grille préétablie laissant à l’étudiant, ayant fait une dizaine d’années d’études, la faculté d’y mettre des croix, auparavant réservées aux illettrés. Il est vrai que plus les croix sont nombreuses, plus le malade est menacé.

    OFFICIEL. Qualificatif péjoratif employé pour déconsidérer une activité. La médecine n’y échappe pas.

    OGINO-KNAUS.  Méthode contraceptive à laquelle l’on doit de nombreuses naissances.

    OLIGO-ELEMENTS. Eléments rares vendus en masse.

    OMISSION. Pour un médecin, mentir par omission c’est pécher par charité.

    ONG. (Organisations Non Gouvernementales). Font ce que les gouvernements ne font pas et entre autres, de la politique.

    OPPORTUNISME. Prescrire un traitement juste au moment où la maladie prend le tournant vers la guérison spontanée et s’en attribuer le mérite.

    OPPORTUNISTE (MALADIE.) Provoquée par un agent qui se livre à un abus de faiblesse pouvant aller jusqu’à l’homicide.

    OPTIMISME. En médecine, le danger est de ne pas tomber de l’optimisme dans l’inconscience. Un malade pardonne plus facilement l’erreur pronostique d’un médecin pessimiste que celle d’un optimiste.

    ORDONNANCE. Elle s’allonge parfois comme le nez de Pinocchio.

    ORGASME. Plaisir naturel offert par la Création, recherché par les humains, condamné par les monothéismes.

    OVULATION. Une migration rarement couronnée de succès

    OXYGENE. Antoine-Laurent de Lavoisier qui mit en évidence le mécanisme chimique de la respiration, fût guillotiné en 1794. C’est à son avocat que le vice-procureur du tribunal révolutionnaire, Coffinhal-Dubail, fit la célèbre apostrophe : « La république n’a pas besoin de savants ». Il semble que ce soit toujours le cas.

     

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  • NAISSANCE. Mise à la porte étroite.

    NAGE. Première activité sportive du futur bébé

    NATURE. NATUREL. Mots magiques qui confèrent à un traitement  un caractère d’innocuité, un zeste d’innocence édénique. « Laissez faire la bonne nature », à savoir les microbes, les virus, et toutes les dérèglements naturels de l’organisme.

    NAUFRAGE. Vieillesse (Charles de Gaulle).

    NAUPATHIE. Mal de mer est plus bateau.

    NEGATOSCOPE. Eclaire parfois plus le visage du médecin que sa lanterne.

    NEOLOGISME. Spécialité médicale. «  Le symptôme le plus sûr de la stérilité des idées » (Madame de Staël)

    NEPOTISME. Les familles médicales comme les familles politiques vous diront qu’il n’existe pas.

    NERVEUX. Diagnostic proposé timidement et avec espoir par le patient ou son conjoint. Trop souvent entériné ou avancé par le médecin pour ne pas admettre son ignorance. Celui-ci est surpris lorsque ce diagnostic s’avère exact.

    NEVROSE. Etat de ceux qui n’ont pas de psychose.

    NICHON. Nom donné au sein de la femme par les cons.

    NIDATION. Implantation de l’œuf dans un endroit où on ne peut  plus le voler.

    NOCIVITE. La marque des médicaments qui guérissent. 

    NŒUD. Une des principales activités du chirurgien. Se forme spontanément sur le fil quand on a le dos tourné.

    NOMBRIL. Cicatrice attractive.

    NOMINATION. Augmente soudain la science de celui qui est nommé. 

    NORMAL. Le mot le plus espéré qu’un patient puisse entendre.

    NOSOCOMIALE. Qualifie toute maladie contractée à l’hôpital à l’exception de celles que les malades transmettent au personnel soignant.

    NOTAIRE. Personne qui succède au médecin.

    NOTICE. Accompagne le médicament comme un avocat son client.

    NOTORIETE. Permet de se faire payer d’être connu pour rendre le plus souvent le même service que celui qui ne l’est pas. 

    NOUVEAUTE. Renforce l’efficacité d’un traitement.

    NOURRISSON. Accro du mamelon.

    NUDITE. Donne un sentiment d’infériorité vis-à-vis de celui ou celle qui reste habillé(e), mais il est difficile pour le médecin d’équilibrer la situation sans créer d’équivoque.

    NUMERO. Permet le repérage des lits et trop souvent de ceux qui s’y trouvent.

    NUMERUS CLAUSUS. Appliqué ou levé toujours trop tard.

    NUQUE. Sa raideur est douloureuse pour soi et insupportable aux autres.

    NYMPHOMANIE. Adhérer aux parties des hommes.

     

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  • MACROBIOTIQUE. Espérer une longue vie en broutant à table.

    MAGNETISME. Moyen pour attirer des pièces de monnaie.

    MAIN. La main qui soulage sort parfois du cadre thérapeutique.

    MALADIE. Elle n’est pas une fatalité ; on peut mourir avant.

    MANDARINS. Espèce non protégée, en voie de disparition. Les derniers représentants se dissimulent en se répandant en critiques sur leurs comportements nuisibles tout en continuant à les pratiquer pour leur compte personnel.

    MASTURBATION. Faire à soi ce que l’on ne peut pas faire aux autres.

    MATHEMATIQUES. Le rêve impossible des sciences humaines.

    MECENAT. La forme la plus hypocrite, mais la plus utile de la publicité.

    MEDECIN DE cAMPAGNE. exerce la médecine de ville dans le désert.

    MEDECIN DU TRAVAIL. Il lui est interdit de traiter ses patients au travail. Il peut par contre les mettre au chômage.

    MEDECINE. Art scientifique envahissant la société. N’intervient qu’épisodiquement de façon décisive au cours de la vie de la plupart des individus, notamment à la fin. Combat d’arrière-garde pour retarder une défaite assurée.

    MEDECINE SPECTACLE. La médecine est un spectacle dont les découvertes et les techniques sont le décor,  les médecins-vedettes  les acteurs et dont nous sommes tous, tôt ou tard, les figurants.

    MEDECIN TRAITANT. Malheureusement, ce n’est pas un pléonasme.

    MEDICALISATION. Intervention médicale ou recours à la médecine en l’absence de maladie. Cherche à combler cette absence.

    MEDICAMENTS. La plupart cherchent à soigner une maladie. Certains, pour lesquels on a beaucoup investi, poussent à créer une maladie pour la soigner.

    MEDISANCE. « Il ne faut jamais dire du bien de son prochain : on en vient par là à en dire du mal. » (Le Talmud).

    MEMOIRE.  Faite plus de trous que de pleins.

    MENOPAUSE. La meilleure contraception.

    MENSONGE. Vérité plus crédible.

    MERE PORTEUSE. Le plus jeune métier du monde.

    MINERVE. Signe ostensible de lésion cervicale. A garder même dans les lieux publics.

    MIRACLE. Une guérison contre toute attente, mais on attend d’être guéri de la croyance aux miracles.

    MISANTHROPIE. S’aimer soi-même comme on hait les autres.

    MISOGYNIE. Maladie génétique transmise par le chromosome Y et qui ne touche que les hommes.

    MOI. Champ fertile, sondé et labouré sans fin par les psychiatres, les psychanalystes, les psychologues avec un bon rendement.

    MOMENT. Unité de temps très utilisée pour faire patienter un patient.

    MORGUE. « Rendez-vous des thérapeutes » qui y laissent la leur. 

    MORT.  Le seul évènement crucial de la vie dont on ne garde pas le souvenir.

    MORT CEREBRALE. Mort juridique laissant le corps vivant à la disposition du corps médical.

    MORT SUBITE. Survient parfois dans le plaisir (épectase, synonymes : mort surbite, tomber raide).
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  • JARGON. Permet parfois au médecin de masquer son ignorance en substituant au terme courant son équivalent médical. Ainsi un essoufflement devient une dyspnée et des érections rares, une période réfractaire allongée.
    JEUNESSE. Maladie qui guérit toute seule. Il suffit d’attendre.
    KETCHUP. Ingrédient obligé de la diététique des enfants. 

    KINESITHERAPEUTE. Se mobilise d’un patient à un autre.

    KLEPTOMANIE. La seule manie qui rapporte.

    KNOCK-OUT. Coma  provoqué sous les ovations de la foule.

    LABORATOIRE (EXAMENS DE). «  Si le malade a soif et si les examens de laboratoire disent qu’il n’a pas soif, il y en a un des deux qui se trompe et ce n’est pas le malade » (Le bon réanimateur).

    LABORATOIRE DE RECHERCHE. Recherche de l’argent pour trouver l’or du Nobel.

    LAPAROTOMIE. Pour voir ce que quelqu’un a dans le ventre.

    LASER. Répare en chirurgie et tue dans « La Guerre des Etoiles ».

    LAVAGE DES MAINS. Permet de se débarrasser des importuns.

    LEADER D’OPINION. Médecin omniprésent dans les réunions et les publications médicales. Recherché par les laboratoires pharmaceutiques pour imposer leurs produits à ses confrères. Le conflit d’intérêts est un conflit qui bénéficie aux deux camps. Comme d’habitude les victimes éventuelles sont toujours des civils.

    LEGALE (MEDECINE). Ne s’occupe que des morts. Il serait déplacé d’en conclure que c’est la médecine illégale qui s’occupe des vivants.

    LEGISTE (MEDECIN). Clown blanc des séries policières télévisées, tend à être remplacé par une jeune femme, le plus souvent charmante, qui, à se pencher au plus près sur son travail, semble se parfumer aux odeurs de décomposition.

    LENDEMAIN (PILULE DU). Répare l’oubli de la femme après avoir perdu la tête.

    LIBIDO. Fait couler autant d’encre que de sperme.

    LIFTING. Enlève les rides mais empêche de se dérider.

    LIPECTOMIE, LIPOSUCCION. Permettent de dépenser le gras mis de côté

    LITHIASE. Mauvais calculs.

    LIT (D’HÔPITAL). Meuble à roulettes dans lequel on couche un malade (sans être certain qu’il pourra y dormir). Souvent confondu par les « experts » avec le malade lui-même, d’où leur conseil de supprimer des lits pour supprimer des malades. Il est possible qu’en définitive ils aient raison : le malade risque de ne plus l’être de façon définitive si on ne lui trouve pas un lit pour le soigner.

    LOI DES SERIES. Loi inexistante qui sert souvent d’explication ou d’excuse à des erreurs professionnelles réitérées.

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  • Iatrogène. Définit une maladie provoquée par l’intervention médicale. Les réussites thérapeutiques les plus spectaculaires sont obtenues  lorsque le médecin reconnaît la nocivité d’un traitement et qu’il l’arrête. On n’est jamais mieux servi que par soi-même. Toutefois, on ne parle jamais de guérison iatrogène.

    Idées reçues. Ont toujours fait des ravages, en médecine comme ailleurs : «  Ce qui a été cru par tous, et toujours, et partout, a toutes les chances d’être faux. » (P. Valéry) 

    Idiopathique. Terme savant pour dire que l’on ne sait rien de la cause d’une maladie « L’art de bien traiter une science se réduit à l’art d’en bien faire la langue » (Etienne Bonnot de Condillac).

    Ignorance. La médecine, plus on est ignorant, plus elle paraît simple. Plus la médecine paraît simple, plus le médecin est formel et plus il se trompe.

    Illusion. Quand un patient prend un médicament et qu’il se sent bien, il est vain de lui dire que ce médicament ne sert à rien, car il est persuadé qu’il irait moins bien s’il ne le prenait pas. On s’aperçoit qu’un remède ne guérit pas que le jour où on trouve celui qui guérit (JF Revel).

    Immortalité. « Je savais bien que nous étions mortels, mais je pensais que l’on aurait fait une exception pour moi » (Un auteur anglais, dont j’ignore le nom, sur son lit de mort).

    Immunité. Xénophobie nécessaire.

    Imposteur. Dans la mesure où un médecin ne peut pas tout savoir, il lui arrive de l’être. Le comble serait qu’un médecin fasse semblant de connaître une maladie dont il ignore tout, et que le malade simule.

    Imprudence.  Ne devrait être commise que par un médecin chanceux traitant un patient qui ne l’est pas moins.

    Impuissance. Perte de la puissance que les hommes mettent dans un drôle d’endroit.

    Inciser. Couper n’est pas jouer.

    Incubation. Un silence de mauvais augure.

    Indécision. En médecine elle conduit à ne rien faire, ce qui est déjà une décision

    Indication. Doit-on faire ce que nous pouvons faire ou pouvons-nous faire ce que nous devrions faire ? Là est la question.

    Indifférence. Reprocher à un médecin de paraître indifférent, c’est comme reprocher aux pompiers d’éviter de se brûler

    Infections nosocomiales. Lorsque les microbes les plus méchants se font hospitaliser.

    Infirmières. Toujours les flatter en public. Ne s’en plaindre qu’en privé. N’épouser que les plus jolies.

    Informatique. Enfin un bouc émissaire pour expliquer les erreurs médicales.

    Informer. Devoir pour le médecin qui devient un problème pour le malade. 

    Innocuité. Ce qui ne nuit jamais ne guérit pas non plus.

    Institut de veille sanitaire. S’est endormi à la chaleur.

    Interdiction. Un des plaisirs pervers des médecins « Tout ce que j’aime, ou c’est immoral, ou c’est illégal, ou ça fait grossir » (Guy Marchand)

    Internement. Un ancien dicton d’aliéniste disait : en psychiatrie, tout internement est abusif mais toute sortie est prématurée.

    Interrogatoire. «  Si vous ne posez que des questions, vous n’obtiendrez que des réponses  » (Balint) c’est amusant, mais qu’est ce que ça veut dire ?

    Interview. Il y a des médecins préposés à l’interview comme il y en a de garde.

    Intuition. A bannir, car basée sur aucune preuve. Certains malades toujours vivants grâce à elle, le sont sans preuve.

    Inutile. Il est plus utile de déterminer ce qui est inutile pour le malade que d’utiliser chez lui tous les moyens dont on dispose, en croyant être utile. 

    IRM. En détectant la consommation d’oxygène, l’IRM fonctionnelle permet de voir les régions du cerveau qui pensent. On va pouvoir vérifier la remarque de Jules Renard (Journal) : «  Il ne parle pas, mais on sait qu’il pense des bêtises ».

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  • lecteur.jpgHasard. «  Je n’ai pas l’intention de refuser au hasard ce qui lui est dû : j’estime effectivement que les gens bien soignés bénéficient d’un heureux hasard, et ceux qui sont mal soignés d’un hasard malheureux. » Hippocrate (De l’Art). Rien à ajouter.

    Hélice. La double hélice qui caractérise la molécule d’ADN est le symbole de la vie et de l’information qui aboutit à un être humain. Que ce soit une double ligne tordue n’est pas pour étonner.

    Hérédité. Transmission à sa descendance par un organisme génétiquement modifié (OGM) au cours de l’évolution, du résultat de ces modifications. Nous sommes tous des OGM dangereux pour l’environnement et menacés de destruction.

    Hernie. Joue à cache-cache, on la trouve lorsqu’elle montre sa tête.

    Hétérosexuel. Permet la pérennité de l’homosexualité.

    Hildegarde de Bingen. Mystique bénédictine du XIIe siècle, compositeur de musique et médecin. visionnaire, elle soutenait que l’esprit des femmes valait celui des hommes. Une bonne raison pour ne pas être canonisée.

    Homéopathie. Application efficace de l’effet placebo.

    Hôpital. La hantise a  toujours été d’en sortir, s’y ajoute de plus en plus celle de pouvoir y entrer

    Hospice. Terme vieilli désignant un établissement où l’on concentre les vieillards mais pas le personnel destiné à s’en occuper. 

    Hospitalisation à domicile. Toujours souhaitable, comme de bâtir les villes à la campagne.

    Hosto. Désigne populairement l’hôpital. C’est pourquoi on ne dit jamais d’un malade qu’il est à l’hosto américain.

    Humanitaires (organisations). Applications altruistes de motivations égoïstes.

    Hymen. Fantasme sanglant.

    Hypocondriaque. S’invente des maladies alors qu’il en existe déjà tellement.

    Hypnotisme. Revient toujours à la mode de temps en temps pour traiter diverses affections mais pas l’insomnie.

    Hystérie. Diagnostic aisément porté par les hommes lorsqu’ une femme s’oppose à leurs vues ou lorsqu’ils réprouvent ses actions.

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  • Facteur Rhésus. Peut annoncer une naissance délicate[1].

    Fécondation in vitro. Rencontre du deuxième type entre le spermatozoïde et l’ovule.

    Fenêtre thérapeutique. Arrêt du traitement pour voir si l’état du patient ne s’améliore pas en son absence. Autrement dit : ouvrir la fenêtre pour voir si l’absence de lumière n’était pas du au volet thérapeutique. 

    Fermeture de lits. Méthode qui vise à diminuer le nombre de malades en diminuant le nombre de lits disponibles. Cette méthode peut s’avérer efficace si le malade meurt pendant la recherche d’un lit vacant.

    Fils de patron. Une descendance fin prête pour l’ascension, mais «  naître dans une écurie ne fait pas de vous un cheval.» (Duc de Wellington).

    Flatuosités. Celles des bovidés domestiques seraient responsables en partie de l’effet de serre. Il n’y a que l’homme pour avoir le culot de transformer la vache en bouc émissaire.

    Forfait hospitalier. Au prix où il est, il s’agit bien d’un forfait.

    Fortifiants. Fortifient essentiellement le chiffre d’affaires des laboratoires pharmaceutiques qui les vendent.

    Frigidité. Quand la chaleur jette un froid.

    Fruits et légumes. Plus fréquents au bas de l’écran de télévision que dans les assiettes.

    Garde-malade. Surveille quelqu’un qui ne peut pas s’échapper.

    Gendre de patron. Avance masqué sous son propre nom dans les concours.

    Généraliste. Doit en savoir assez sur  tout. En a assez qu’on lui mette tout sur le dos.

    Généticien. Qui modifie un œuf modifie un bœuf.

    Géniteur. De plus en plus anonyme et à responsabilité limitée.
    Godemiché. Sexe à pile. 

    Goutte à goutte. Débit d’une perfusion. L’inquiétude est pleine lorsque le flacon est vide

    Grand. Un grand médecin guérit parfois, un grand malade rarement.

    Gratitude. Sentiment inattendu. Parfois absente alors même que le médecin était en droit de l’espérer. Parfois présente alors qu’il ne la mérite pas, le malade étant sensible aux efforts déployés pour le sortir de la situation où le médecin lui-même l’a mis.

    Gravité. Se manipule. Soit noircir la situation en toute malhonnêteté pour se protéger des reproches si les choses tournent mal ou augmenter son mérite si elles évoluent bien. Soit minimiser par compassion en prenant des risques car on en veut moins au médecin quand il se trompe en étant pessimiste  que lorsqu’il est optimiste à tort.

    Greffe d’organe. Cannibalisme parentéral.

    Grenouille. A permis à la médecine de progresser par petits bonds.

    Grossesse. Normalement avant la ménopause.

    Guêpe. Enviée pour sa taille et redoutée pour sa piqûre.

    Guérison. Sauvetage provisoire.

    Guérisseur. Dénomination réservée à ceux qui ne sont pas médecins, rejetée par les médecins qui sont formés pour guérir

    Guevara (che) Médecin ayant acquis sa notoriété à la pointe du fusil. Continue à décorer les tee-shirts.



    [1] Si une femme enceinte ne possède pas ce facteur sur ses globules rouges et si le fœtus le possède, la future mère peut former des anticorps contre les globules rouges de son futur enfant (maladie hémolytiques des nouveau-nés).


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  • Délais. Il n’y a pas que les malades qui s’allongent.

    Delirium tremens Accès à un parc zoologique imaginaire.

    Démographie médicale. Sera satisfaisante lorsqu’on adaptera le nombre des malades au nombre de médecins.

    Dépistage. Chasse à la maladie  ouverte toute l’année. Les plus beaux trophées sont ceux qui paraissaient en bonne santé.

    Directeur d’hôpital. On lui reproche de mal traiter les médecins.

    Diriger un malade. Ce n’est pas lui donner des conseils avisés mais le transporter ailleurs. C’est la seule situation où un médecin est amené à vanter une maladie pour que le malade qui en est atteint soit accepté dans un autre service.

    Divan. Sert en psychanalyse à accoucher un patient de ses tourments.

    Don d’organe. Permet au donneur de partager l’intimité d’un étranger même après sa mort.

    Dopage. Le seul cas où en altérant la santé on augmente les performances.

    Douces (médecines). Caressent les maladies dures.

    Doyen. Même élu jeune, il vieillit vite.

    Drogues. Même ceux qui luttent contre ne s’en sortent pas.

    Droit à la santé. Noble ambition. Pour l’instant il faut se contenter du droit aux soins.

    Dysérection ou dysfonction érectile. Style pompier pour désigner l’impuissance..

    Echecs. Une école où mieux vaut ne pas s’attarder.

    Effets secondaires. C’est l’avis des médecins, pas des malades.

    Efficacité. Les traitements qui paraissent les plus efficaces au malade sont ceux qu’il prend alors qu’il guérit tout seul.

    Electroencéphalogramme. Plat redouté.

    Embryon. Non né, il fait naître convoitise et querelles.

    Emporte-pièce. Se dit d’une perte de connaissance à début et à fin brutaux. Pièce est terme curieux pour désigner un malade.

    Endémie. Visite les touristes.

    Epidémiologie. Cherche en gros ce qu’il faut traiter en détail.

    Erection. « Ne se dit qu’en parlant des monuments » (G. Flaubert, Dictionnaire des idées reçues)). Passé un certain âge, le monument devient historique.

    Escalade. Se dit de la thérapeutique lorsqu’elle va d’échec en échec et que l’état du malade est de plus en plus bas.

    Espace. Mot en expansion s’appliquant n’importe où et à n’importe quoi. Seul l’espace sottise n’est pas délimité.

    Espoir. Besoin incurable.

    Essentiel. Les médecins qualifient d’essentiel un syndrome dont ils ne connaissent pas la cause. Le principal de l’essentiel est l’ignorance.

    Esthétique (chirurgie). Permet de remodeler les visages selon des figures imposées.

    Exercer. La plupart des médecins exercent la médecine. Certains s’y exercent.

    Expert. Censé connaître le sujet. Est lui-même un sujet de mécontentement. Il n’est pas défendu de l’accuser.


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  • Caducée. Emblème d’Asclépios (Esculape pour les Romains), Dieu de la médecine qui protège des contraventions.

    Cal (osseux). Peut être vicieux. Jamais vertueux.

    Calorie. Unité de quantité de chaleur et de valeur énergétique des aliments. Omniprésente dans les conversations des dîners en ville où les convives transmutent simultanément la chaleur en poids et l’énergie en masse.

    Carabin. Masculin de carabine dont les premiers tirs peuvent être redoutables.

    Caritatif. S’épanouit dans la souffrance.

    Cellules. Enfermées dans notre corps, nous sommes leurs prisonniers.

    Cellule psychologique. Suit les catastrophes comme le tonnerre suit l’éclair. Du bruit pour rien.

    Cellulite. L’aspiration des femmes est de la faire disparaître.

    Certitudes. Croyances des médecins en ce qu’ils disent.

    Chaire. Donne de la hauteur à celui qui parle même lorsque son discours est plat.

    Chef de service. Le seul qui peut poser à tous des questions dont il connaît les réponses.

    Chien de Pavlov. A chaque fois qu’il salivait, Pavlov lui amenait à manger.

    Chirurgien. Entre par effraction avec l’assentiment de tous.

    Cicatrice. Critère superficiel d’appréciation de la qualité du chirurgien.

    Climatiseur. Appareil à diffuser les germes  à température constante.

    Clitoris. Le seul organe dont l’unique fonction est de procurer du plaisir.

    Clonage. Faire deux fois la même erreur.

    Cocaïne. Poudre explosive devenant à la longue une poudre à lessiver.

    Cohorte. Population désarmée, contrairement aux légions romaines, faisant  l’objet d’une étude médicale.

    Coma. Dépassement mortel.

    Compétence. « Un homme compétent est un homme qui se trompe selon les règles » (Paul Valéry).

    Condamné par la médecine. Expression attribuant un pouvoir que le médecin n’a pas, en exonérant la maladie de sa culpabilité.

    Consensus. Concilie les opinions divergentes sans choisir parmi elles la seule bonne.

    Consentement éclairé. Permet d’assombrir un patient

    Consommateur de santé. Expression mercantile pour désigner un malade qui se soigne et qui espère ainsi économiser sa santé.

    Contagion. Ne pas garder pour soi ce que d’autres ont partagé avec vous.

    Contraception orale. Emprisonne l’ovule et libère la femme.

    Contrôle. Nom donné au groupe de patients qui ne prennent pas le traitement que l’on suppose efficace afin de savoir s’ils deviennent ainsi plus malades que ceux qui le prennent

    Cosmétique. Cherche à soigner l’enveloppe dans les pays développés

    Culotte. L’aortique est la seule culotte que l’on enfile à l’intérieur des jambes[1].

    Cystoscopie[2] A été possible lorsqu’on  a inventé une lanterne pour éclairer la vessie.


    [1] Prothèse en Y renversé reliant  l’aorte abdominale aux artères principales des cuisses

    [2] Examen de l’intérieur de la vessie à l’aide d’un instrument muni d’un système optique et d’un dispositif d’éclairage.


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