• Les secrets du bonheur

     

    Depuis des millénaires la recherche du bonheur est l’objectif principal des hommes (et probablement des animaux non humains). A vrai dire, on ne recherche pas le bonheur : on le trouve et le plus souvent d’ailleurs après l’avoir perdu. Depuis longtemps philosophes et sages se sont penchés sur la question et beaucoup ont abouti aux conclusions suivantes : pour être heureux, il ne faut pas souffrir et pour ne pas souffrir il ne faut pas s’exposer aux souffrances et donc en faire le moins possible ou alors agir et accepter la souffrance qui ne dépend pas de nous en tirant une sérénité de cette maîtrise.

    Après les penseurs, sociologues, psychologues, psychiatres, neurologues et scientifiques ont abordé cette question irritante et tenté de préciser les paramètres du bonheur. En voici une vision médico-sociale :

    La moitié de notre aptitude au bonheur serait innée, liée à notre programmation génétique, c’est en tout cas ce qu’affirme le généticien David Lykken après avoir étudié des jumeaux monozygotes ayant évolué dans des milieux très différents. Sans doute en partie par l’intermédiaire de la chimie du cerveau : sécrétion de dopamine en cas d’accomplissement personnel, d’opioïdes en cas de sensation agréable, de sérotonine pour l’humeur (sécrétion favorisée par la consommation de produits sucrés). C’est non la sécrétion mais la quantité secrétée qui importe dans l’éclosion du bonheur (je pense que certaines béatitudes laissent penser qu'il existe un risque d'over dose).

    Les évènements extérieurs ne joueraient que pour 10%. La guerre et les catastrophes ne sont pas incluses dans ces évènements.

     

    Restent 40% qui dépendent plus ou moins de nous et dans lesquels on peut mettre les ingrédients suivants :

    L’argent. C’est en tout cas le résultat d’un sondage CSA pour la moitié des Français, alors que la santé domine pour seulement un tiers d’entre eux. Il y a donc un secret pour profiter de son argent dans la tombe ?

    Vivre en couple (mais l’amour ne semble pas avoir été pris en compte). Les divorcés ont quatre fois plus de risque d’avoir un épisode dépressif, selon une étude québécoise. J’ignore si l’on a retiré les femmes battues de la statistique.

    Participer à des associations. Peut-être pour comparer et trouver des gens plus malheureux que soi.

    La méditation serait un facteur favorable au bonheur (en se basant sur l’imagerie du cerveau), mais ce n’est pas donné à tout le monde (surtout pour dépister le bonheur sur l’IRM).

    Surmonter un malheur augmenterait l’aptitude au bonheur et à l’ouverture aux autres (Cyrulnik). C’est un moyen qu’il n’est pas conseillé de provoquer.

    Attraper le bonheur par contagion en côtoyant des gens heureux et la contamination pourrait durer un an. Selon une étude récente, chaque ami heureux augmenterait de 9% la probabilité de le devenir, alors que des amis ronchons diminueraient l’aptitude au bonheur de 7%.

     

    Nous entrons dans le domaine envié des mathématiques et des psychologues britanniques n’ont pas hésité à établir une formule mathématique du bonheur après l’interrogatoire d’un millier de personnes, la voici :

    Le bonheur = P + 5E + 3H

    P = caractéristiques personnels

    E = santé, capacité financière, amitié

    H = estime de soi, ambition, sens de l’humour

    Alors heureux ?

    « Pardonne-nous Helena !FIN D'ANNEE »

  • Commentaires

    1
    Lundi 22 Décembre 2008 à 18:45
    Je fais quelques calculs et je vous réponds. Ma santé étant ce qu'elle est, ma capacité financière ce que je voudrais qu'elle soit, je pense que le résultat se trouvera dans une fourchette large.
    2
    Lundi 22 Décembre 2008 à 18:58
    La formule a une précision mathématique, l'ennui est que les composants de cette formule sont totalement indéterminables. L'humain ne peut pas être saisi par le calcul, vouloir le faire expose au ridicule. C'est le cas ici.
    Dr WO
    3
    Lundi 22 Décembre 2008 à 23:06
    Une petite approche du bonheur pour Noël, on peut dire que ça tombe bien. Cette petite formule mathématique va nous permettre de savoir où l'on se situe entre le dépressif se suicidant la veille de Noël et le petit enfant heureux d'ouvrir ses cadeaux. Joie. Enfin bref, faut que je fasse un tour sur ton blog pour voir ce que tu écris, ça m'a l'air intéressant. Bonne continuation, et quoiqu'on en dise, bonne fête. :)
    4
    Mardi 23 Décembre 2008 à 09:58
    Merci et bienvenue.
    Dr WO
    5
    Mardi 23 Décembre 2008 à 15:35
    Equation ridicule et je préfère en rire ! Le bonheur est fait de tellement de paramètres ! Est ce que l'amour fait partie des paramètres personnels ou l'a-t-il oublié ?
    6
    Mardi 23 Décembre 2008 à 16:55

    Ils se sont mis à plusieurs pour établir la formule. Les paramètres personnels me semblent bien difficiles à déterminer (la génétique en fait probablement partie). Peut-être que l'amour est inclus dans le paramètre "amitié", ailleurs on parle de couple...
    Dr WO

    7
    Mercredi 24 Décembre 2008 à 07:30
    Des milliers de formules tentent de définir le bonheur, j'ajouterai que c'est parfois un "devoir" et oui! on se doit d'être heureux pour le bonheur de ceux qu'on aime, et s'en donner les moyens n'est pas chose facile! Il faut "prendre sur soi", arrêter de se plaindre, cacher son angoisse ou sa tristesse, faire des tas de choses pas vraiment transcendantes pour le bien-être de ceux qui nous entourent. Le bonheur pour moi n'est pas une acquisition personnelle et je ne peux l'éprouver qu'en partage. Par contre je me réserve quelques petits moments de plaisir perso comme des fraindises délectables : guitare, lecture, scrabble, peinture, promenades...
    8
    Mercredi 24 Décembre 2008 à 09:38

    Autrement dit, vous êtes heureuse quand vous donner du bonheur et vous paraissez l'être pour le donner par contagion. Encore faut-il que les autres puissent le recevoir.
    Dr WO

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