• Les rejetons malformés de la démocratie

     

    Les rejetons malformés de la démocratieC’est le peuple ou du moins la partie qui se rend aux urnes qui engrosse dame démocratie. Après une gestation longuement préparée, il en sort un rejeton qui va emmerder pendant plusieurs années ceux qui l’ont enfanté.

    A l’évidence, certains cas mériteraient de recourir à un avortement thérapeutique.

    La volonté d’enfanter quoi qu’il en coûte conduit parfois à faire naître des rejetons malformés qui n’ont comme seul but que de tuer leur mère, c’est à dire la démocratie, et de sacrifier leur père, le peuple, à la moindre occasion.

    Cependant, depuis l’antiquité les cas sont nombreux où les rejetons sans avoir d’anomalies, comme César ou les deux Bonaparte, l’oncle et le neveu, ont d’abord été portés par des parents consentants, pour finir par leur faire un sort.

    Mais le cas le plus douloureux fut celui du dénommé Hitler porté sur les fonds baptismaux par le peuple alors que celui-ci savait très bien que c’était un psychopathe obsessionnel. Il avait suffisamment brayé dès sa naissance pour qu’on le sache. Voilà un rejeton qui avait dit au monde ce qu’il allait faire dès qu’il serait en âge de marcher, et qui a fait ce qu’il avait dit. Mais ses parents indignes ne l’ont pas écouté, minimisant ses incartades, persuadés qu’il allait s’amender. Les voisins eux-mêmes négligèrent la chose et n’ont pas porté plainte. Si bien qu’il devint rapidement envahissant.

    Voyez aux Philippines, le peuple vient de porter démocratiquement à sa tête Rodrigo Duterte, un rejeton malade et qui n’a caché aucun symptôme de sa maladie, celle d’un « serial killer » menaçant et grossier. Est-ce son côté Grand Guignol qui a séduit ? Les parents ont parfois les yeux doux pour un enfant terrible.

    Voyez Trump. Il n’est pas encore au pouvoir, mais il est possible qu’il y parvienne. Espérons qu’il joue au retardé mental afin de séduire les retardés mentaux dont il a compris qu’ils sont majoritaires.

    Je sais, la démocratie est la pire des parturientes à l’exclusion de toutes les autres mais on ne sait jamais ce qu’elle peut enfanter.

    Klimt : « Espérance »

    « DélayageNouvelles d'Orient »

  • Commentaires

    1
    Jeudi 9 Juin 2016 à 19:31

    Comme disait Churchill : "La démocratie, c'est le pouvoir du pou, de manger le lion"!

    Combien il avait raison!

    Mais vous avez omis de parler de Staline taré jusqu'à l'os lui aussi, il faisait un de son entourage (qui avait un ulcère d'estomac) boire, boire, jusqu'à ce que le pauvre type tombe raide de douleur sur le tapis, alors il appelait des sbires et demandait qu'on l'enlève ! C'est pas beau çà ? Pourquoi toujours parler d'Hitler  (qui était socialo lui aussi) et jamais de cet autre monstre ?

      • Jeudi 9 Juin 2016 à 19:38

        Parce que ce n'est pas l'objet du billet. Staline n'a jamais été élu démocratiquement, ni Lénine, ni Mao, ni Pol pot, ni Castro...etc...Les "démocraties populaires" n'ont été ni populaires, ni démocratiques.

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    2
    Vendredi 10 Juin 2016 à 07:21

    Aah... sarcastic avec cette image, je comprends mieux le niveau du débat politique actuel : les rejetons sont atteints de microcéphalie, n'est-ce-pas ?  Foutu Zika !

      • Vendredi 10 Juin 2016 à 08:26

        On se demande en effet parfois quel moustique les a piqués. yes

    3
    Souris donc
    Vendredi 10 Juin 2016 à 09:13

    Les rejetons malformés, enfants légitimes de la démocratie. Hitler était un avorton, un peintre raté. Il a écrit, en prison, dès 1023, son programmatique Mein Kampf.  Il a créé un parti, la NSDAP, Parti National Socialiste des Travailleurs. Un ramassis. Qui jamais n'aurait dû accéder au pouvoir. Qui se dote dès l'origine d'un média : le Völkischer Beobachter (l'observateur populaire).

    Seulement voilà. L'Allemagne est exsangue, les réparations du Traité de Versailles sont exorbitantes, le krach de 1929 ruine les derniers épargnants, l'inflation devient galopante : l'argent avec lequel vous pouviez acheter un steak, le lendemain, vous n'obteniez plus que 2-3 os, le surlendemain, il vous fallait une brouette pour acheminer le monceau de billets. Bref, les gens n'ont plus de quoi manger. Et là, coup de génie du NSDAP : la Winterhilfe. Du porte à porte pour proposer une aide alimentaire. On travaille le terrain, on se fait connaître, on défend le faible et l'orphelin. En 1933, le NSDAP gagne les élections, l'avorton devient Chancelier. Il applique son programme. Que tout le monde avait sous-estimé. Dans la presse français, on ne savait pas orthographier son nom.

    On ne tire pas de leçons de l'Histoire, les contextes ne sont jamais les mêmes.

    Et pourtant. Dans les  banlieues (idem dans les pays des printemps arabes) les islamistes procèdent de la même façon. Proposer de l'aide, directe ou un peu plus sophistiquée, au moyen d'associations aussi subventionnées qu'agressives, occuper les médias par la victimisation et la culpabilisation, pourfendre l'islamophobie, et travailler les jeunes désoeuvrés en leur proposant un "idéal".  Utiliser toutes nos failles, légales et morales.

    Ajoutons que Mein Kampf et le Protocole des Sages de Sion sont traduits et vendus dans tous les pays musulmans.

    (Excusez le délayage)

      • Vendredi 10 Juin 2016 à 09:27

        Non c'est un rappel historique du meilleur aloi qui montre bien que la démocratie (ou l'absence de régime autoritaire) peut accoucher d'un monstre que si des conditions tératogènes sont réunies. L'enfant est en général sain si la démocratie est saine et le milieu favorable. Mais les principes de la démocratie s'ils font sa grandeur, font aussi sa fragilité.

    4
    Souris donc
    Vendredi 10 Juin 2016 à 10:24

    Personnellement, j'ai une méfiance instinctive pour tous ceux dont le fonds de commerce est "la défense du faible et de l'opprimé". Exemple, le FN et la CGT. L'extrême gauche. Le programme économique de Mélenchon et celui de MLP sont les mêmes à la virgule près.

      • Vendredi 10 Juin 2016 à 10:51

        "Si tu rencontres quelqu'un qui veut faire ton bonheur, change de trottoir" (je ne sais pas si la citation est exacte). Pangloss avait mis en exergue cette maxime (Henri Jeanson ?) sur son ancien blog. La compassion ne fait pas partie des principes de la démocratie. Les idéologies qui prétendent connaître ce dont vous avez besoin et veulent l'imposer produisent en général le malheur.

    5
    Vendredi 10 Juin 2016 à 18:13

    J'ai le sentiment qu'à l'heure actuelle, le "peuple" réagit de façon complètement émotionnelle et épidermique. Parler de bon sens est presque une incongruité ! Le monde est en crise, en pleine mutation, les populations, surtout les moins éduquées, ont peur et cela devient le terreau idéal pour les idéologies les plus extrémistes. Hélas !

      • Vendredi 10 Juin 2016 à 18:24

        Et souvent par des réactions disproportionnées par rapport à la réalité. Une véritable paranoïa quand on a vu les élucubrations des "Nuit debout" qui jouaient à être sous une dictature.

         

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