• Les miracles ne sont plus ce qu’ils étaient

     

    Les miracles ne sont plus ce qu’ils étaient

     

    Aujourd'hui, le curé argentin Brochero doit être canonisé. Bien que mort depuis 1914, il a réussi la prouesse d'accomplir deux miracles à notre époque.

    Le premier concerna un enfant de 11mois grièvement blessé lors d’un accident de la route, avec lésions cérébrales, trois arrêts cardiaques récupérés en réanimation et qui a survécu. Il a maintenant 16 ans. Il a, certes, des séquelles neurologiques mais il est autonome. Ce miracle est attribué aux prières incessantes de ses parents, adressées au curé Brochero pendant l'hospitalisation de l'enfant.

    Le second concerna une fillette de neuf ans, qui, à la suite de mauvais traitements par ses parents, fut hospitalisée en 2013, et est restée des mois dans le coma. Les médecins craignaient à juste titre le pire. Elle mène aujourd'hui une vie normale. Sa grand-mère avait prié le curé Brochero.

    On peut conclure de ces faits rapportés par l’AFP et Egora :

    1. Qu’il suffit d’adresser des prières à un mort adéquat pour ne pas mourir.

    1 bis. Que les morts entendent nos prières.

    2. Qu’il est évident qu’il existe une relation de cause à effet entre des prières et une évolution favorable. (Voir « Prières »)

    3. Que des soins médicaux, notamment réalisés par des réanimateurs, sont en fait secondaires et seraient inefficaces en l’absence des prières d’un proche adressées à la bonne personne.

    4. Qu'ayant assisté en réanimation à des évolutions favorables contre toute attente , je suppose que dans ces cas la famille devait avoir prié un défunt curé en qui elle avait confiance, même en étant athée.

    5. Qu’il n’est pas inutile pour un curé argentin d’avoir un pape argentin pour être canonisé.

    Extrait du journal La Croix du 15/10/16 : "Pour la première fois de son pontificat, le pape François canonise un compatriote argentin. José Gabriel del Rosario Brochero, prêtre de Cordoba (au centre de l’Argentine), fait l’objet d’une adoration dans le pays après avoir parcouru des milliers de kilomètres à dos de mule dans les montagnes pour aller à la rencontre des habitants et soigner les victimes de l’épidémie de choléra. Né en 1840 et décédé en 1914, le prêtre souffrait de la lèpre et avait fini ses jours aveugle. Fait inhabituel, l’exhumation du religieux en 1973 a révélé que sa masse encéphalique était encore intacte." (Audrey Dufour)

    6. Que ce curé s'étant conduit de façon apparemment exemplaire au cours de sa vie, pourquoi l'Eglise exige-t-elle encore des miracles dont la plupart sont discutables, parfois à la limite du ridicule, pour saluer un membre de son clergé dont la conduite seule suffirait pour le distinguer.

    Mais l'on voit bien que le miracle est indispensable en tant que preuve d'une force surnaturelle, au besoin en poussant un peu. Car c'est la seule preuve de l'existence de l'au-delà que l'on peut invoquer. Un curieux besoin de raison - la preuve - dans l'irrationnel depuis le miracle fondateur du christianisme qui est celui de la resurrection de Jésus de Nazareth.

    Rembrandt : "Le réveil de Lazare"

     

    « Quand les vieux carabins s'amusentL’animal est un homme comme un autre »

  • Commentaires

    1
    Souris donc
    Dimanche 16 Octobre 2016 à 11:12

    Le nouveau Général des Jésuites est latino-américain. Le Pape François place ses hommes partout, au ciel et sur terre. S'il n'était pas déjà le chef suprême de la Chrétienté, le Lider Maximo, on aurait dit qu'il prépare un putsch.

      • Dimanche 16 Octobre 2016 à 11:26

        Une attitude très humaine.

    2
    Dimanche 16 Octobre 2016 à 11:12

    Remarques judicieuses.  On peut aussi regretter que seules les guérisons miraculeuses semblent être  de nos jours acceptées comme miracles. 

    C'est vraiment dommage. Car je suis sûr qu'en cherchant bien, on devrait pouvoir trouver de par le monde des croyants qui, grâce à leur foi, ont réussi à transformer l'eau en vin, à multiplier les petits pains ou à marcher sur l'eau.   

      • Dimanche 16 Octobre 2016 à 11:32

        Vous avez raison. Les miracles ne sont que médicaux parfois à la limite de l'escroquerie comme la disparition d'une tumeur cancéreuse qui n'était en fait qu'un kyste tuberculeux correctement traité, l'un des miracles de Mère Térésa. A noter que la dévotion de Pascal est devenue plus grande à partir de la guérison de sa filleule atteinte d'une fistule lacrymale et qu'il considérait comme miraculeuse.

         

    3
    Dimanche 16 Octobre 2016 à 12:35

    Prier le bon saint est essentiel. Une erreur risque d'être fatale. La preuve:

    Un parachutiste (appelons-le Antoine) constate avec horreur qu'aucun de ses deux parachutes ne s'ouvre et il tombe comme une pierre.

    "Saint Antoine, mon saint patron, tirez-moi de là", dit-il.

    Une main sort des nuages et l'attrape par le col. Une voix dit: "A quel saint Antoine fais-tu appel?"

    "A saint Antoine de Padoue", répond le parachutiste.

    " C'est pas moi", dit la voix et la main le lâche.

      • Dimanche 16 Octobre 2016 à 15:14

        Ici, les proches se sont adressés à la bonne personne pour des lésions neurologiques puisque le curé avait un encéphale intact 59 ans après sa mort

    4
    Dimanche 16 Octobre 2016 à 13:57

    C'est la foi qui sauve, c'est le Christ lui-même qui l'a dit moult fois à ceux qui venaient vers lui comme le paralytique et les lépreux : "Vas, ta fois t'as sauver!"

    N'empêche que les enfants ont guéri !

      • Dimanche 16 Octobre 2016 à 15:21

        Et vous pensez que ce sont les prières au curé mort qui les a guéris ? Un rapport de cause à effet un peu discutable. Et combien de prières de gens ayant la foi non exaucées ? 

    5
    Dimanche 16 Octobre 2016 à 15:34

    C'est exactement comme les miracles de Lourdes! Si on n'a pas la foi, il ne faut pas y mettre les pieds!

      • Dimanche 16 Octobre 2016 à 16:01

        Mais ce n'est pas parce que l'on a la foi que l'on guérit.

    6
    Dimanche 16 Octobre 2016 à 16:14

    Sans doute pas du corps! Mais de l'âme si!

      • Dimanche 16 Octobre 2016 à 16:33

        Cela, par contre, me parait possible.

    7
    Souris donc
    Lundi 17 Octobre 2016 à 08:12

    La science rend le miracle indiscutable. Il y a aussi le Saint-Suaire qu'on passe aux rayons X, voire au carbone 14. Et, je ne sais où, une ampoule de sang qui se liquéfie périodiquement, des vierges qui pleurent des larmes de sang, des jeunes bergers à qui apparaît la Vierge provoquant un afflux de touristes bon pour l'économie locale.

    Et il existe des miracles laïcs. Exemple : Personne n'a encore compris comment François Hollande a pu devenir président de la république.

      • Lundi 17 Octobre 2016 à 09:09

        Le miracle peut être attribué au gland chercheur de DSK.

    8
    Lundi 17 Octobre 2016 à 10:18

    Bof,que voulez vous, ça ne fait de mal à personne et ça fait plaisir à des tas de gens...et puis qu'est-ce qui lui resterait au Pape, s'il ne pouvait plus canoniser les faiseurs de miracles?

    Amitiés.

      • Lundi 17 Octobre 2016 à 11:01

        C'est vrai. Si ce sont des illusions, celles des miracles sont au moins pacifiques et comblent la soif de magie qui ne s'est jamais éteinte malgré les progrès scientifiques et peut-être à cause d'eux.

      • Souris donc
        Lundi 17 Octobre 2016 à 11:20

        Magie. Il y a aussi une grande part de paresse intellectuelle, on est toujours étonné de voir le rayon ésotérisme et paranormal des bibliothèques. Les sites mystérieux, les pouvoirs occultes, la réincarnation, la télépathie, l'au-delà, l'hermétisme, l'astrologie et autres "arts divinatoires", les chakras et les mandalas. Du pipeau qui permet à bon compte d'avoir l'air initié à quelque chose. Ceux que je connais ont tous un côté félé.

      • Lundi 17 Octobre 2016 à 11:28

        La magie est une espérance dans la fatalité de la vie humaine. Les jeux de hasard remplissent également cette fonction "anti-déterminisme".

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