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LES FORMES DE L'EAU XV
LE PETIT NUAGEUn petit nuage tel un flocon blanc
Naviguait isolé poussé par le vent
A la queue des grands nuages gris
Nimbus déchirés chargés de pluie
De même que ses sombres frères
Le petit nuage était né de la mer
Mais il avait beau pousser d’en haut
Il ne versait pas une goutte d’eau
Les autres arrosaient les bois et les prés
Et du sol surgissaient les fleurs et le blé
Le petit nuage en voyant ces merveilles
S’assombrit de ne pouvoir faire pareil
Les autres déversaient sur les monts
Des myriades silencieuses de flocons
Et de l’eau sur les déserts craquelés
Les oasis jaunis et les puits asséchés
Le petit nuage devenu sombre et amer
Voulait tant se joindre à ses frères
Que des larmes ourlèrent ses festons
Et la pluie désirée coula à l’unisson
Paul Obraska
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Commentaires
1soulikoJeudi 25 Juin 2009 à 19:23Votre poème ressemble à un conte, aussi léger que le petit nuage blanc, aussi vivifiant qu'une pluie d'été. Un vrai bonheur !RépondreHé, ça ne veut pas dire que je ne l'aime pas! Au contraire!Aviez-vous la tête dans les nuages ? Votre poème est plein d'espoir malgré les larmes.12MARIE-HELENELundi 7 Janvier 2013 à 16:27Ce poème est plein de grâce, le ciel t'a inspiré!
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