• LES FORMES DE L'EAU XII




    CREPUSCULE

     

    C’est l’heure où la Terre tourne son ombrelle

    Où l’eau du lac retient la lumière évanouie

    Où les cimes des arbres dentellent le ciel

    Où la masse des bois capte la nuit

     

    C’est l’heure où le silence bruit de bruits inconnus

    Où la pénombre se peuple d’êtres fabuleux

    Où le cri des oiseaux devient éperdu

    Où l’on craint qu’une bête habite chaque creux

     

    C’est l’heure où les fantômes astiquent leurs chaînes

    Où ceux qui nous habitent reprennent vie

    Où ceux qui sont morts réveillent nos peines

     

    C’est l’heure où l’on presse le pas

    Où l’on recherche en vain un abri

    Où l’on espère qu’un autre jour se lèvera.


    Paul Obraska

    « Sur le cholestérol 7 : omertaFeu la Samaritaine de Paris »

  • Commentaires

    1
    Mardi 14 Octobre 2008 à 19:23
    Magnifique poème...il me fait penser à celui de Beaudelaire : "Sois sage ô ma douleur..." Merci de nous donner le plaisir de vous lire et d'être émus.
    2
    Mardi 14 Octobre 2008 à 19:40
    On écrit pour soi, mais on est heureux qu'une personne, au loin, soit sensible à ce que l'on écrit.
    Dr WO
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