• Les dangers de Paris

    Les dangers de Paris

    Le rêve (AFP photo de Ludovic Marin)

    Il fut un temps où les choses étaient claires en ville : la chaussée était réservée aux engins motorisés et les trottoirs aux piétons. Il était admis que les piétons pouvaient s’aventurer sur la chaussée, certes à leurs risques et périls, mais les quelques protections, lorsqu’elles étaient respectées, et la connaissance du sens du flux circulatoire permettaient de limiter la morbi-mortalité.

    Mais l’écologie vint. Elle rendit les moteurs à explosions pestiférés et encouragea les déplacements dans la cité sur des engins à petites roues qui étaient autrefois plutôt réservés aux enfants et pour une utilisation essentiellement ludique.

    On a donc vu fleurir : patins et planches à roulettes, grosses roues électriques entre les pieds, vélocipèdes entre les jambes et bien sûr les trottinettes de notre enfance devenues électrifiées et pouvant atteindre les 40 km/heure, à disposition dans les rues et que l’on abandonne un peu partout après usage, constituant autant d’obstacles dangereux pour le marcheur distrait.

    Et où circule ce petit monde à roulettes ? De préférence sur les trottoirs ou passant inopinément de la chaussée au trottoir et inversement, rendant ainsi toute prévision aléatoire. Le trottoir a donc cessé d’être un havre de paix pour le piéton, obligeant celui-ci à avoir en permanence les sens en éveil, en s’abstenant de toute contemplation ou de toute distraction s’il ne veut pas terminer aux urgences.

    Il est parfois plus sûr de longer la chaussée en prenant garde cependant aux pistes cyclables empruntant les voies à contre-sens.

    Ajoutons à cela la multiplication des fosses à travaux que l’effondrement d’immeubles soufflés par des explosions au gaz a encouragé à creuser, montrant à ciel ouvert d’inquiétantes conduites vétustes dont il est préférable d’éviter la vue pour ne pas altérer ce qui reste de notre sérénité après avoir évité tous les dangers déambulatoires décrits précédemment et qui se sont encore accrus chaque samedi depuis plus de trois mois.

    « BizarreEsprits déréglés »

  • Commentaires

    1
    Lundi 11 Février 2019 à 20:10
    Pangloss

    Ceux qui ont connu Paris il y a ... longtemps sont bien contents, après vous avoir lu, de ne pas y avoir remis les pieds depuis longtemps.

      • Lundi 11 Février 2019 à 20:51

        Quand on peut faire plaisir. smile

    2
    Lundi 11 Février 2019 à 21:00

    "Et si vous ajoutez à cela le bruit et l'odeur... eh bien, le promeneur parisien sur les boulevards, il devient fou. Il devient fou. C'est comme ça. Et il faut le comprendre, si vous y étiez, vous auriez la même réaction..."

       

                                                                                                he 

     

      • Lundi 11 Février 2019 à 21:08

        Pour illustrer l'odeur et le bruit, c'est en effet difficile.

    3
    Sémaphore
    Lundi 11 Février 2019 à 21:57
    Sémaphore
    Vous absolvez bien aisément les pieétons, pourtant peu respectueux des automobilistes parisiens...
    c'est miracle permanent qu'il n'y ait pas davantage de morts dans leurs rangs...
      • Lundi 11 Février 2019 à 23:03

        On absout plus aisément les victimes. Par ailleurs les piétons ne font plus seulement face aux automobilistes, mais à tout ce qui roule dans la rue.

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    4
    Mardi 12 Février 2019 à 13:00

    Mais que fait la maire Hidalgo ??? Peut-être qu'avec cape et muleta… wink2 

      • Mardi 12 Février 2019 à 13:04

        Mais je veux ni des oreilles ni de la queue.

    5
    Mardi 12 Février 2019 à 21:39

    Je ne vois qu'une solution, Doc : Mettre un gilet jaune. A la base, cet accessoire vestimentaire n'a-t-il pas été inventé pour prévenir les "motorisés" de la présence de piétons en situation de détresse ?

      • Mardi 12 Février 2019 à 23:43

        Mais je préfère rencontrer une trottinette qu'une grenade.

      • Souris donc
        Mercredi 13 Février 2019 à 08:48

        Un de mes neveux a rencontré une trottinette. Fracture de l'épaule, opération, 3 mois avec un harnais d'immobilisation à scratchs, impossibilité de conduire, gestes du quotidien difficiles, etc etc.

        Et que croyez-vous que le trottinetteur lui a dit ? Des excuses ? Que nenni ! Il a gueulé, a rajusté son vêtement, et est reparti.

      • Mercredi 13 Février 2019 à 09:13

        Ou, mais le trottinetteur est soucieux de la planète, pas de l'humanité.

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