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Le catarrhe n’est plus ce qu’il était
Aujourd’hui, dans le métro, j’ai vu un homme d’âge moyen - à noter que la moyenne des âges tend à s’élever malgré toutes les menaces alimentaires, environnementales et les pathologies multiples ressassées par les médias et les médecins diffuseurs de panique – J’ai donc vu un homme d’âge moyen avec quelques cheveux gris se moucher…dans un mouchoir en tissu, fort joli au demeurant.
J’ai assisté, perplexe, à la manœuvre avec enfouissement du produit soigneusement enveloppé dans une de ses poches, la chose n’étant pas destinée à être jetée dans la première poubelle venue, mais à être soigneusement ramenée chez soi.
De deux choses l’une me suis-je dis : ou cet homme faisait preuve d’un altruisme inhabituel en conservant par devers soi des matières contagieuses pour préserver la communauté en cette période grippale,
Ou c’est un masochiste.
Chacun sait, en effet, que l’une des découvertes majeures du siècle dernier est le mouchoir en papier. Et je sais de quoi je parle. Je suis à un âge où j’ai été dans l’obligation pendant une partie de ma vie de n’utiliser que des mouchoirs en tissu qui, en étant neufs, avaient l’avantage d’être joliment décorés, mais dont l’usage répété devenait un calvaire par la recherche, à côté des agglomérats durcis, d’un coin disponible pour un nouveau recueil de mucosités. Et Dieu sait (ou peut-être pas) ce qu’un nez, même de dimensions modestes, peut secréter dans un journée !
De plus, remettre la chose humide dans sa poche pour un prochain usage était assez déprimant et la transporter jusqu’à son domicile encore davantage.
Sans parler du nettoyage ultérieur pour rendre le mouchoir en tissu fin prêt et éclatant de couleurs pour une nouvelle aventure catarrhale.
Des souvenirs sur lesquels j’avais mis mon mouchoir.
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Commentaires
Il y a bien plus de trente ans que j'ai abandonné le bon vieux mouchoir en tissu, de taille beaucoup moins importante que ceux des bons hommes ! Et en crise d'éternuements, ce qui m'arrive assez souvent, bonjour les doigts ! C'est à ce moment là que j'ai fait connaissance du mouchoir en papier. Avec le temps, je veille à acheter du mouchoir "hyper doux" pour éviter les gerçures ! Au diable l'avarice.
Bonne soirée Doc
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Mercredi 4 Janvier 2017 à 17:57
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J'ai connu moi aussi dans ma tendre jeunesse le mouchoir en tissu. Et je plains surtout les mères de famille qui avaient à laver tout cela.
Un des drames collatéraux de la guerre ( celle de Syrie, par exemple, dont j'ai des témoignages de premières mains) est d'ailleurs le retour à l'utilisation aux mouchoirs, serviettes et pansements réutilisables.
Les femmes par exemple se sont remises aux serviettes périodiques lavables. Mais souvent le manque d'eau fait que les serviettes sont mal lavées ou alors avec l'eau résiduelle de la lessive, ce qui déclenche quantité de maladies annexes et de mycoses qui leur pourrissent la vie en plus des problèmes de la vie quotidienne.
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Mercredi 4 Janvier 2017 à 19:06
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Et en plus le mouchoir en papier sert à plein d'autres choses : ôter un excès des sébum, lustrer ses chaussures, essuyer le mascara qui vous fait des yeux de panda...et je ne parle pas de son utilité quand on s'aperçoit trop tard dans certains endroits solitaires qu'il n'y a plus de papier hygiénique !
Quand je pense que certains disent que c'était mieux "avant" !
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Mercredi 4 Janvier 2017 à 20:30
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Souris doncMercredi 4 Janvier 2017 à 21:43
Sous aucun prétexte je ne veux
Devant toi surexposer mes yeux.
Derrière un kleenex
Je serais mieux.
J’adore la césure rythmée en ex-.
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Mercredi 4 Janvier 2017 à 22:42
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7Souris doncMercredi 4 Janvier 2017 à 21:56
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J'ai connu ça. Comme c'est loin!
Dans les romans du siècle dernier (ou du précédent), les dames laissaient tomber leur mouchoir devant un monsieur qui avait ainsi un prétexte pour engager la conversation et les messieurs prêtaient leur mouchoir (impeccable) aux dames qui versaient des larmes. Les romanciers d'aujourd'hui doivent faire appel à d'autres procédés.
Il est vrai que le mouchoir avait d'autres usages plus sympathiques et plus romantiques.