• LE BATEAU-LAVOIR

    Le bateau-lavoir

     

    Sur la place Emile Goudeau, les arbres entrelacés

    Veinent par l’ombre de leurs bras nus et noirs

    Le quadrillage bossu des pavés penchés

    Que le soleil peint sous leur pochoir.

     

    Les réverbères efflanqués et solitaires,

    Eteints le jour, tels des noctambules endormis,

    Attendent patiemment que vienne la nuit

    Pour nous faire partager leurs lumières.

     

    La place Emile Goudeau, de son perchoir,

    S’incline vers les Abbesses par la rue Ravignan.

    Sortis des cendres du bateau-lavoir,

    Des fantômes qui furent dissidents

    Viennent se reposer de leur gloire,

    A l’ombre des arbres, sur les bancs.

     

    Peintres et poètes surgissent comme des mirages

    Dans le viseur des chasseurs d’images,

    Le déclencheur avide de ces lieux légendaires,

    Où sont passés Picasso, Gris, Apollinaire,

    Braque, Max Jacob, Vlaminck, Modigliani,

    Marie Laurencin, Van Dongen ou Dufy…

     

    Ils ont quitté depuis longtemps la place inclinée,

    Mais derrière eux un parfum de poésie persiste

    Et le promeneur en ces lieux se met à rêver

    A l’éclosion magique de ce bouquet d’artistes

     

    Paul Obraska

    « Délire145. Comment peut-on établir un palmarès des médecins ? »

  • Commentaires

    1
    Mardi 8 Octobre 2013 à 17:43

    Superbe poème. Bravo, docteur!

    2
    Mardi 8 Octobre 2013 à 17:51

    Merci. C'est un coin de Paris que j'aime beaucoup.

    • Nom / Pseudo :

      E-mail (facultatif) :

      Site Web (facultatif) :

      Commentaire :


    3
    Mardi 8 Octobre 2013 à 19:30

    Superbe réédition Doc. J'aime beaucoup. Bonne soirée. ZAZA

    4
    Mardi 8 Octobre 2013 à 19:44

    Merci. Une jolie petite place chargée d'histoire

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :