• La parole est aux organes

    La parole est aux organes

    Quand on parcourt les médias, il me semble que l’on n’a jamais autant parlé publiquement de sexe qu’aujourd’hui. Bien entendu, le sexe a toujours été présent comme une pièce essentielle de la pensée et des préoccupations humaines, l’être humain étant l'une des rares espèces à pouvoir copuler toute l’année et même quotidiennement dans les périodes fastes. C’est aussi le thème principal des créations artistiques mais dont on ne traitait ouvertement dans le passé que les préliminaires que sont la séduction et l’amour.

    Aujourd’hui le sexe est dévoilé au grand jour sur la place publique, indépendamment de la pornographie qui est encore en résidence surveillée bien que totalement ouverte aux visiteurs, et il faut dire que la frontière entre porno et art est aisément franchie notamment dans le cinéma.

    La libération de la parole sur les agressions sexuelles a rendu celles-ci omniprésentes dans les journaux en se révélant en rafales, et nous a permis de regarder par le trou de la serrure par le truchement de nombreux récits d’agissements plus ou moins criminels sans qu’aucun détail ne nous soit épargné.

    Chacun ou chacune porte en bandoulière son orientation sexuelle et sa préférence pour pouvoir jouir, processus sensible qui me semble être du domaine privé et dont je me fous totalement.

    Trois ministres féminines (ex ou en exercice) vont lire la pièce féministe d’Eve Ensler qui a connu et connaît encore un grand succès : « Les monologues du vagin ». Je n'ai ni vu la pièce, ni lu le texte, mais il est sans doute d’un grand intérêt pour lutter contre les violences faites aux femmes. Je dois cependant avouer que j’ai une réticence quant à son titre qui sent trop l’organe et se veut, sans doute volontairement, exhibitionniste.

    Pour ma part – mais je ne suis pas ministre - je ne me vois pas lire un texte intitulé « Les causeries autour du pénis » ou « Les rêveries du trou du cul ». Il faut croire qu’il me reste un ridicule reliquat de pudeur ou que nombre de femmes en ont moins.

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  • Commentaires

    1
    Vendredi 2 Mars 2018 à 18:37

    Il est vrai qu'on parle beaucoup de sexe et que la presse (surtout féminine) donne beaucoup de conseils. Mais les conseilleurs ne sont pas les payeurs.

      • Vendredi 2 Mars 2018 à 19:12

        Des conseils pour ne pas être agressée ? Je ne vois que le niqab

         

    2
    Souris donc
    Vendredi 2 Mars 2018 à 19:23

    Le sexe sur la place publique, c'est le vivre-ensemble des obsédés. Musulmans et néo-féministes, même combat.

      • Vendredi 2 Mars 2018 à 19:33

        Un apparentement contre nature mais effectif.

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    3
    Souris donc
    Vendredi 2 Mars 2018 à 19:58

    Tribune de Sophie De Menthon, dans Challenges. Je veux bien être féministe, mais avec les hommes, pas contre eux. Ou alors tout contre ?

      • Vendredi 2 Mars 2018 à 20:40

        On sait très bien que des femmes et surtout des lesbiennes peuvent avoir la haine des hommes. Le féminisme agressif finira malheureusement par se retourner contre les femmes.

        Quant à légiférer dans le domaine des relations ordinaires H/F, ça devient ubuesque. 

    4
    Vendredi 2 Mars 2018 à 21:56

    Je soutiens les revendications des ministes qui souhaitent un nombre de femmes réalisatrices de films égal au nombre de réalisateurs hommes (si, si, si... -on verra plus tard le cas des homos, des bis, des trans et des autres...)

    A une condition:

     qu'il y ait autant d'acteurs hommes que de femmes actrices dans la pièce suce-citée...

    (j'ai pas fait de faute ?)

      • Vendredi 2 Mars 2018 à 22:44

        Non, pas de faute, mais exclusivement si l'on utilise une langue inclusive.

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