-
La blanchitude n’est plus ce qu’elle était
Sur Instagram des « influenceuses » blanches se font passer pour noires (Huffpost). Ce phénomène a été appelé « niggerfishing , littéralement la pêche aux nègres, ou plutôt dans ce contexte, la pêche aux négresses. On peut se demander quelle est la motivation qui pousse des personnes blanches à apparaître comme des personnes noires (l’inverse peut se comprendre en cas de discrimination). Il ne s’agit pas de vouloir changer définitivement de « race » comme certains ont la volonté de le faire, sans doute avec la perspective de se victimiser en rejoignant une communauté qui a subi des exactions au cours de l’histoire et qui continue parfois à les subir. Ces influenceuses semblent vouloir rechercher un succès qui leur paraît plus facile en ciblant la communauté noire plutôt que l’ensemble du public. On a presque l’impression que ces "influenceuses" veulent changer de catégorie comme des sportifs peuvent parfois le faire pour être plus performants.
La Suédoise Emma Hallberg, une des premières "influenceuses" à avoir été épinglée pour "niggerfishing".
-
Commentaires
2OrageSamedi 10 Novembre 2018 à 19:23Quand j'étais beaucoup plus jeune que je le suis, mes camarades et moi rêvions des suédoises que, faute de nous payer le voyage, nous allions draguer à l'Alliance française. Votre "suédoise" n'aurait même pas mérité un regard.
-
Dimanche 11 Novembre 2018 à 17:02
-
SémaphoreDimanche 18 Novembre 2018 à 22:00
Je l'aurais également vue plus claire du poil, la Suédoise de l'article. Tout change, décidément.
-
Dimanche 18 Novembre 2018 à 23:07
-
Dans "Voir un ami pleurer" Brel regrettait qu'on n'ait plus
Ni le courage d'être juif
Ni l'élégance d'être nègre
Elle a peut-être décidé de le prendre au mot (hypothèse d'école )
-
Dimanche 11 Novembre 2018 à 23:09
-
6Souris doncLundi 12 Novembre 2018 à 08:58Le cirque des ligues de vertu quand Griezmann s'est déguisé en noir ! Alors que l'équipe de France est largement colorée. Chacun dans sa case. Assignation à résidence. Noir, LGBT, femme, handicapé, immigré. C'est la gauche identitaire.
Le nirvana : la case victimaire et agressive à la fois, pas vrai, Rokhaya Diallo ?
-
Lundi 12 Novembre 2018 à 09:32
Il est vrai que la gauche ayant perdu le peuple s'attache à défendre les minorités. On pourrait aussi penser que c'est parce qu'elle a passé son temps à défendre les minorités qu'elle a perdu la majorité du peuple.
Il est vrai que les minorités "racisées" ont fait resurgir la notion de races affirmant même comme Diallo une supériorité ("l'excellence noire") tout en réclamant le statut de victime perpétuelle.
Il est vrai aussi que ces minorités tendent à s'isoler (maison de retraite pour LGBT par ex), mais c'est aussi pour se défendre en créant des communautés.
Mais d'un autre côté, on ne tolère plus les caricatures : un blanc se grimant en noir, et la "cage aux folles" ne passerait plus. Jouer avec des particularités ne passe plus, Desproges c'est fini avec le "droit" à la susceptibilité. Et le spectacle de cette jeune femme blanche se faisant passer pour une noire est considéré comme une usurpation d'identité.
-
Souris doncLundi 12 Novembre 2018 à 10:08
La pittoresque Schiappa, enfin on va finir par savoir quelle est sa mission au juste. Tirer les oreilles aux dirigeants du PSG.
-
Lundi 12 Novembre 2018 à 11:46
La mission de la sus-dite est d'abord celle de sa promotion personnelle. De blogueuse à ministre, c'est pas mal. La France a vraiment un problème avec les ethnies, il n'y a aucune honte à être d'origine africaine (nord ou sud) et le fait de vouloir le cacher (alors qu'elle est évidente) est absurde et justement discriminant. Cette attitude fait partie du déni du réel, d'où ces circonvolutions outrées. On parle de fichage mais la précision obligatoire du lieu de naissance et celui de ses parents est déjà un fichage.
-
Ajouter un commentaire
Ce n'est qu'un aspect snob, "light" et un peu hypocrite du phénomène dont vous parliez il y a trois mois:
"Quand on cherche à avoir la peau des autres."
qui était le comble de l'abjection il y a encore peu de temps...
... mais qui est devenu un signe de progressisme... va comprendre !
Grâce à photoshop, c'est sans risque
(voir un de mes commentaires à propos de cette série de photos expérimentales d'une "journaliste" dans "Marre... C'est tout" )
J'adore quand on me cite. Ce phénomène bizarre de transracialisme est finalement difficile à interpréter. Intérêt ? (pour avoir du public ou entrer à l'université par ex.) ou est-ce une extension radicale du "sanglot de l'homme blanc" ?
ça me semble être une façon de vouloir lutter contre le racisme, tout simplement... prôner un métissage multiculturel très tendance et médiatiquement correct et publicitairement payant, sous une des dehors presque bon-enfant et innocents.
mais pas que...!
Oui, mais une lutte à sens unique. je crois que les noirs n'apprécient pas trop ce transracialisme.
je crois qu'il doit y avoir quelque chose d'humiliant, pour un noir soucieux de dignité, à voir "défendre" son identité par un antiracisme aussi ostensible que naïf, paternaliste et presque colonialiste: "Ce pôv' nèg', y faut bien prendre sa défense, n'est-ce-pas, ma chèrrre ?" et qui se donne bonne conscience...
Oui, condescendance : voyez, je n'hésite pas à entrer dans votre peau.