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L’uniformisation de la diversité ou le "code de conduite"
J’ai lu que Peter Schuck, un essayiste américain, avait déclaré que « dans le panthéon des biens non questionnés, la diversité se situe juste à côté du progrès, de la maternité et de la tarte aux pommes ».
James Damore, un ingénieur de l’entreprise Google, vient de constater que l’on ne peut pas lutter contre la tarte aux pommes. Il avait rédigé un mémo destiné à ouvrir un débat à propos de la parité hommes/femmes dans l’entreprise et en prenant bien des précautions : « J'attache beaucoup d'importance à la diversité et à l'inclusion, et je ne nie pas l'existence du sexisme, comme je ne promeus pas le recours aux stéréotypes. » Le malheureux, tout en ne niant pas des biais à corriger pour que les minorités aient un vécu similaire à ceux faisant partie de la majorité, a osé conclure sa prose de cette façon :
« Les différences de distribution de certains traits entre hommes et femmes pourraient partiellement expliquer pourquoi nous n'avons pas 50% de représentation féminine dans les secteurs techniques et aux postes de direction. Avoir recours à la discrimination pour atteindre une représentation égale est injuste, clivant et commercialement préjudiciable. ».
Là, le malheureux tend les verges pour être fouetté. Suggère-t-il que les femmes sont moins douées que les hommes en informatique ou qu’elles sont moins attirées par cette branche ? Mais il précise :
« Je veux pas non plus dire que nous devrions limiter les gens à certains rôles du fait de leur sexe. En réalité, je défends l'inverse : traitez les gens comme des individus, pas comme un énième membre de leur communauté (tribalisme) ».
Autrement dit : cesser de choisir en fonction de la communauté à laquelle on appartient, mais en fonction de la capacité de chacun. Imposer 50% de femmes dans une branche pourrait aboutir à imposer à des gens de faire ce qu’ils n’ont pas envie de faire, tout en empêchant d’autres de réaliser leurs rêves.
Cet ingénieur était donc partisan d’une installation naturelle vers la parité basée sur le talent individuel, sans l’imposer. Une position qui ouvre la discussion sur les obstacles que peuvent éventuellement rencontrer des minorités pour prouver leurs capacités.
Mais ce mémo de James Damore a immédiatement soulevé de vives protestations sur les réseaux sociaux contre son odieux sexisme, le réseau social étant épidermique et non cérébral, si bien que le suicidaire a été licencié par Google pour « non respect de son code de conduite » et « perpétuation de stéréotypes genrés ».
Le politiquement correct, comme la tarte aux pommes, ne se discute pas, ce n’est pas son genre, il s’impose.
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Commentaires
2Un Cœur qui batDimanche 13 Août 2017 à 20:173Souris doncLundi 14 Août 2017 à 08:05A-t-on idée aussi d'aller se jeter dans la Google du loup ?
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Lundi 14 Août 2017 à 09:03
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Souris doncLundi 14 Août 2017 à 09:35
Google et l’éthique ? C’est nouveau ça. Qu’il y ait moins d’ingénieuses chez Google, vient peut-être de Google. Dans les autres domaines scientifiques, les femmes sont très largement représentées.
Les mégères de gauche dominent même des pans entiers du politiquement correct où l’on peut s’éclater à donner des leçons de vertu, imposer aux autres sa vérité, intimider, harceler, agresser. Des figures emblématiques, Rokhaya Diallo, Clémentine Autain, Christiane Taubira, Emmanuelle Coste... Mais aussi au quotidien. Dans mes statistiques, la mégère péremptoire surclasse, tous dogmes du politiquement correct confondus. Genre, repentance, développement durable, puritanisme, vivre-ensemblisme, réchauffement climatique, cépaçalislam, jargon euphémisant (sans-papiers, ...). Et bien sûr l’ineffable racisme dès qu’une minorité est mise en cause.
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Lundi 14 Août 2017 à 09:57
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J'ai regardé les championnats du monde d'athlétisme et j'ai remarqué que la parité n'y était pas respectée.
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Lundi 14 Août 2017 à 16:02
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7Souris doncLundi 14 Août 2017 à 19:59Les GAFA ont un chiffre d'affaire équivalent au PIB du Danemark, supérieur à 130 pays répertoriés par la Banque Mondiale. Qu'est-ce qu'ils ont besoin de s'emm... avec ce politiquement correct issu de quelques campus américains de seconde zone fans de Derrida, Foucault et Althusser ?
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Lundi 14 Août 2017 à 20:43
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8semaphoreMercredi 16 Août 2017 à 18:57
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"... une parité basée sur le talent individuel..."
"Parité...?" sociale ?... sexuelle ?... ethnique ?...
Et pis quoi, encore ? le "mérite" ?... le "travail" ?... la "conscience (professionnelle)" ?...
Mais c'est la révolution que vous voulez !
Je suis conscient de mon inconscience.