• « L’impossible réparation »

    Le Conseil représentatif des associations noires (Cran) à l’occasion du 10 mai,  « journée nationale des mémoires de la traite, de l'esclavage et de leurs abolitions », poursuit en justice la Caisse des dépôts et consignations lui reprochant d'avoir profité, en 1825, de l'esclavage en Haïti (bien que l’esclavage ait été aboli bien avant), l’indépendance  de ce pays ayant été reconnue par la France que contre une forte indemnité.

    Le président du Cran a déclaré : «Tout crime appelle réparation, et quand on refuse la réparation, c'est qu'on refuse qu'il y ait eu véritablement crime. Il faut une réparation globale : morale, culturelle, financière, symbolique, matérielle ». Cette assignation a peut-être pour objectif réel de rappeler le fait historique. La procédure judiciaire au secours de l’enseignement de l’histoire en quelque sorte.

    Je ne pense pas que les descendants haïtiens des esclaves qui se sont libérés il y a deux siècles espèrent être dédommagés de la souffrance de leurs lointains ancêtres. Et en quoi le Cran - en France - devrait-il être le bénéficiaire d’une éventuelle indemnisation ? Et combien de dédommagements chaque état à travers le monde devrait-il envisager pour « réparer » les spoliations et les souffrances que les gouvernements successifs, dont il est l’héritier, ont infligées à d’autres peuples au cours des siècles passés ? Les Juifs devraient-ils demander à l’Etat français le remboursement des biens confisqués à leurs ancêtres par Philippe le Bel lors de leur expulsion du royaume de France il y a 7 siècles ? L’Etat français, aujourd’hui, devrait-il indemniser les habitants actuels du Palatinat ravagé par les armées de Louis XIV ?

    « La solitude de l'asexuelParc d’attractions bibliques »

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