• L'exposition Jean Fautrier

    Dimanche dernier, nous sommes allés voir l'exposition consacrée au peintre, sculpteur et graveur Jean Fautrier au Musée d'Art Moderne de Paris. Encore un artiste contemporain que je ne connaissais pas.

    Il avait eu du succès de son vivant. Il est mort en 1964, à l'âge de 66 ans. Il était de ceux qui ont connu les deux guerres : gazé pendant la première et arrêté par la Gestapo pendant la seconde, mais libéré grâce à l'intervention de Jean Paulhan auprès d'un sculpteur allemand.

    Je n'ai pas trop aimé les sculptures exposées (beaucoup de têtes). Sa peinture fait partie du style "informel" et du "tachisme" pour la dernière partie de son oeuvre, notamment la série des "objets" qui m'a laissé complètement froid. Réfugié dans un atelier proche du lieu ou les tortionnaires de la Gestapo et de la milice déposaient leurs victimes, Fautrier a peint une longue série de têtes d'otages, dont voici un exemple : Otage n° 3, tableau peint en 1945. Chair et souffrance y sont exprimées

    L'exposition Jean FautrierM

    Mais ce que j'ai aimé, ce sont ses premiers tableaux, ceux de sa période noire et grise :

    L'exposition Jean Fautrier

    Trois vieilles femmes (1923)

    L'exposition Jean Fautrier

    Tête de femme au bordel 1923

    L'exposition Jean Fautrier

    Andrée Pierson de dos à sa toilette. Son premier modèle et sa première compagne

    L'exposition Jean Fautrier

    Lac bleu I.

    Fautrier connaissait bien la montagne. A bout de ressources après la crise de1929, il était devenu moniteur de ski pendant 5 ans et a même géré un hôtel.

    J'ai été étonné par sa représentation des fleurs, inhabituelle par les couleurs sombres utilisées, mais que j'ai beaucoup aimée :

    L'exposition Jean Fautrier

    Bouquet de lys

    L'exposition Jean Fautrier

    Bouquet de fleurs noires

    L'exposition Jean Fautrier

    Forêt

    L'exposition Jean Fautrier

    Les grands arbres. Tableau plus tardif 1958, comme le suivant

    L'exposition Jean Fautrier

    Tourbe.

    L'exposition Jean Fautrier

    Les deux pichets. Une fin de visite qui s'arrose.

     

     

     

    « Une matinale désopilanteça »

  • Commentaires

    1
    Mercredi 28 Mars 2018 à 18:06

    Je ne connaissais pas cet artiste. Je n'aime pas.

      • Mercredi 28 Mars 2018 à 18:10

        On peut ne pas aimer. Pour moi la période noire a une grande originalité.

    2
    Mercredi 28 Mars 2018 à 18:07

    J'avoue que je n'accroche pas trop.

    Je ne déteste pas le lac bleu bien que je le voie plutôt gris et les deux pichets sont sympas aussi.

    Mais si cet homme a pâti durant deux guerres,  on comprend qu'il ne soit pas un joyeux luron et que sa peinture soit un peu triste.

      • Mercredi 28 Mars 2018 à 18:12

        Vous avez raison : beaucoup de tristesse.

    3
    Evy
    Mercredi 28 Mars 2018 à 22:12

    Je ne connais pas merci pour ce partage bonne soirée à toi bisous

      • Mercredi 28 Mars 2018 à 22:25

        Merci de la visite.

    4
    vega
    Jeudi 29 Mars 2018 à 08:55

    certains de ses tableaux reflètent une âme tourmentée ,le lac bleu me plait beaucoup il a un côté ésotérique 

      • Jeudi 29 Mars 2018 à 09:26

        On ne peut pas dire que sa peinture soit belle, mais elle est expressive.

    5
    semaphore
    Jeudi 29 Mars 2018 à 23:22
    semaphore

    A l'évidence, il aurait dû changer de voiture bien plus vite...

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