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L’Allemagne gardienne des valeurs occidentales
Soixante-dix ans après la fin d’une guerre mondiale dévastatrice déclenchée par l’Allemagne après avoir confié son destin à un psychopathe ; soixante-dix ans après que le régime nazi, avec la complicité d’une majorité d’Allemands, a montré qu’aucune culture, aussi évoluée soit-elle, n’empêche des humains d’atteindre un degré élevé d’inhumanité jusqu’à faire de la vivisection sur leurs semblables et de tuer des enfants ; soixante-dix ans après cette barbarie allemande, l’Allemagne est devenue le phare des valeurs démocratiques et la référence morale.
Remarquable retournement de l’histoire.
C’est ainsi que l'AFP interprète la venue aujourd’hui d’Obama à Berlin pour « passer le témoin » à Angela Merkel, qu’il a qualifié de partenaire « probablement la plus proche ». Merkel paraît ainsi promue « meilleure représentante "du monde libre" et mais aussi défenseur de la relation transatlantique et du libre-échange », rôle auparavant joué par Washington. Cette charge est confiée à la chancelière allemande. à défaut la transmettre à son successeur à la Maison Blanche dont les déclarations permettaient au président sortant de douter de ses qualités humanistes et de sa vision géopolitique.
A Athènes, Obama avait auparavant déclaré : « peut-être que vous tenez Trump pour fou, mais jamais un fou n'est parvenu à mettre en pièces notre système ». Comme le disait Aron, seules les prédictions rétrospectives sont certaines.
Notons que pour parachever le symbole et le poids acquis par l’Allemagne, c'est également à Berlin que Barack Obama fera ses adieux demain aux dirigeants britannique, espagnol, italien et français tout de même invités auprès du duo.
Il serait temps que l’Europe apprenne à se dispenser des Etats-Unis. N’est-ce pas le message qu’à voulu faire passer le futur retraité de la Maison Blanche en s’adressant à la première puissance économique du continent et qu'il aimerait voir comme gardienne des valeurs occidentales ?
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Commentaires
2Souris doncJeudi 17 Novembre 2016 à 17:49Se dispenser des Etats-Unis, bonne idée ! Que l'Europe retrouve son autonomie et cesse d'être l'arrière-cour des Américains (leur politiquement correct, leur gender, leur communautarisme...), que l'Europe se refonde sur son idéal originel et cesse d'être bureaucratique, normative et ouverte à tous les vents.
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Jeudi 17 Novembre 2016 à 18:07
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Jeudi 17 Novembre 2016 à 18:07
Ce serait pas mal. Si en plus, elle pouvait nous épargner ses MacDo et sa sous-culture, ce serait encore mieux.
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Jeudi 17 Novembre 2016 à 18:10
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3Souris doncJeudi 17 Novembre 2016 à 18:51Quant à Merkel, ça fait 11 ans qu'elle est chancelière, le plus ancien chef de gouvernement d'Europe, capitalisant sur les réformes Schröder (socialiste courageux). Elle est très critiquée pour son ouverture au million de "réfugiés", pas un jour sans qu'il n'y ait un fait divers en impliquant l'un d'eux. Elle a fait monter le parti d'extrême droite, l'AfD, inexistant avant, pour les raisons historiques que l'on sait. La CSU bavaroise (branche de son parti, la CDU) est au bord de la sécession. En 2017, elle doit annoncer si elle se représente.
Obama tourne peut-être une page en sa compagnie ?
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Jeudi 17 Novembre 2016 à 19:14
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5SemaphoreVendredi 18 Novembre 2016 à 00:28l’Allemagne est devenue le phare des valeurs démocratiques et la référence morale.
Je ne pense pas que cela soit la raison de la venue d'Obama en Allemagne.
Elle est surtout la seule grande puissance dominante (économique et politique) de l'Europe puisque la Grance dirigée par qui l'on sait (et que trop bien) n'a plus aucune présence sérieuse dans l'UE et puisque la GB est en plein bouleversement d'avec le Brexit, ne représentant donc pas et manifestement un pilier de l'UE.
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Souris doncVendredi 18 Novembre 2016 à 09:39
Vous pensez que l'Allemagne est la gardienne par défaut des valeurs occidentales ? Pour ma part, je pense que Merkel en est le fossoyeur.
Rien n'est lisible chez elle. Après avoir fustigé le Multikulti, elle fait entrer 1 million de "réfugiés" voués aux aides sociales. Elle le savait, une étude ancienne a montré que les immigrés turcs, après plusieurs générations, ne s'intégraient pas et se contentaient de végéter dans les emplois subalternes et les aides. Une étude plus récente de l'IFO montre que les "Syriens" n'ont, pour la majorité d'entre eux, pas même le niveau d'un OS allemand. Cet afflux d'immigrés sans concertation déséquilibre toute l'Europe, et ne répond même pas aux objectifs démographiques, puisqu'il y aura addition du coût des retraites et du coût de réfugiés inemployables et générateurs de tensions sociales, les musulmans étant hostiles aux valeurs occidentales.
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Vendredi 18 Novembre 2016 à 11:23
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Vendredi 18 Novembre 2016 à 11:30
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Et à qui donc l'Occident qui agonise lèguera-t-il ses valeurs?
Elles risquent fort de disparaître avec lui.