• JOLI CIMETIERE

    chagall87.jpg

     

    C’est un joli cimetière

    Où les tombes bien en rangs

    Comme s’alignent les enfants

    Dans la cour de l’école primaire

    Guettant le signal pour s’éparpiller

    A tous vents en criant leur liberté

     

    Et les morts attendent sagement

    Qu’on vienne un jour les délivrer

    Immobiles sans trop s’impatienter

    L’endroit est joli et ils ont le temps

     

    Ses portes comme des bras écartés

    Ouverts sur le monde des vivants

    Invitent les nouveaux morts à entrer

    A se coucher sans faire de manière

    Les anciens  pousseront leur pierre

    Pour faire une place au nouvel arrivé

     

    Les vivants entrent toujours gênés

    Ils marchent lentement en silence

    Avec respect pour ne pas les réveiller

    Mais ne montrent aucune impatience

    Dans ce joli cimetière pour y rester

     

    Paul Obraska

     

    Marc Chagall « Les portes du cimetière » 1917

    « Sado-masoAmateurs et professionnels »

  • Commentaires

    1
    Vendredi 2 Novembre 2012 à 09:13
    Une bien joli manière de parler et de me rendre acceptable des mots qui habituellement me terrorise !
    J'ai peur de la mort, et de tout se qui l'entoure, à ce sujet quelle lâche je suis !
    Merci Paul
    Nettoue
    2
    Vendredi 2 Novembre 2012 à 10:18

    Si la mort est le grand problème de la vie, nous n'assistons pas à notre mort. Ce que chacun craint, c'est ce qui précède et la mort des autres à laquelle nous assistons.

    3
    Vendredi 2 Novembre 2012 à 11:06
    Très beau poème et magnifiquement illustré par le choix de cette toile de Chagall.
    Ce qui précède la mort? Souvent la souffrance et souvent aussi la conscience que l'on est en train de mourir.
    4
    Vendredi 2 Novembre 2012 à 11:31

    Merci. Quand Epicure dit (à peu près) qu'il ne faut pas  craindre la mort car tant qu'elle n'est pas là on existe toujours et quand elle est là on n'existe plus, c'est une belle formule théorique.

    5
    Vendredi 2 Novembre 2012 à 13:04
    Le choix ce ce tableau de Marc Chagall est extra. Un joli poème Doc, mais les cimetières deviennent trop petits, et la crémation progresse dans les moeurs actuelles. Je regardais une émission hier matin sur France 5 qui traitait de ce sujet.Il y avait même la proposition pour les gens ne pouvant pas se déplacer d'assister à la cérémonie de crémation du défunt via le site du crématorium sur internet. (mot de passe confidentiel à la clé bien entendu) Je vais aller me préparer une infusion de thym pour calmer ma toux. Bonne journée
    6
    Vendredi 2 Novembre 2012 à 14:33

    La crémation ne permettra plus à nos descendants de faire des recherches sur leurs encêtres. Bon thym.

    7
    Vendredi 2 Novembre 2012 à 16:18
    Tous mes compliments, cher Maître, beau poème.
    Amitiés.
    8
    Vendredi 2 Novembre 2012 à 16:57
    Très beaux "les portes du cimetière". Et joli poème un peu léger qui l'illustre bien.

    Qui disait "A quoi bon mettre des portes aux cimetières ? Ceux qui sont dedans ne peuvent pas sortir. Ceux qui sont dehors n'ont aucune envie d'y entrer."
    9
    Vendredi 2 Novembre 2012 à 17:07

    Je reconnais bien là votre ironie

    10
    Vendredi 2 Novembre 2012 à 17:12

    Sans le vouloir j'ai développé à ma manière ce trait d'esprit.

    11
    Vendredi 2 Novembre 2012 à 17:43
    Les cimetières peuvent être vivants. Dans certaines régions méridionales, leurs isoloirs sont très fréquentés les jours d'élection.
    12
    Vendredi 2 Novembre 2012 à 17:56

    La mort pendant le sommeil doit être - si j'ose dire - bien vécue, elle n'est épouvantable que pour l'entourage.

    Pour nos lointains descendants, dans des centaines de milliers d'années, il n'est pas sûr qu'il persistera des archives. Les os enfouis dans la terre ont la vie dure.

    13
    Vendredi 2 Novembre 2012 à 18:00

    Met-on dans l'urne des bulletins de décès ?

    • Nom / Pseudo :

      E-mail (facultatif) :

      Site Web (facultatif) :

      Commentaire :


    14
    Vendredi 2 Novembre 2012 à 18:16
    J'aime beaucoup ce poème qui mêle nostalgie et humour léger... Belle façon de marquer ce "jour des défunts".
    15
    Vendredi 2 Novembre 2012 à 18:21

    Merci. Une façon d'apprivoiser ce jour.

    16
    Evy
    Vendredi 2 Novembre 2012 à 22:40
    C'est un beau poème je me permet de mettre un lien vers ton blog sur mon blog sur mon défi " hommages à nos morts " bonne soirée evy
    17
    Vendredi 2 Novembre 2012 à 23:18

    Grand merci. Bonne nuit.

    18
    Samedi 3 Novembre 2012 à 07:32
    Coucou

    Je viens de chez Evy...

    Un très joli écrit... on meurt tous un peu chaque jour, jusqu'à la phase final...
    belle journée à vous
    Amicalement Arlette
    19
    Samedi 3 Novembre 2012 à 14:01

    Merci d'être passée.

    20
    Samedi 3 Novembre 2012 à 14:33
    Mes compliments n'avaient rien d'ironique, je vous les confirme par la présente.
    Amitiés.
    21
    Samedi 3 Novembre 2012 à 17:53

    J'enregistre la confirmation avec satisfaction, en mettant le "Maître" au Pavillon de Breteuil.

    22
    G.Mevennais
    Lundi 7 Janvier 2013 à 15:53
    Oui, mais à chacun son opinion, on ne "naît pas" on ne "meurt pas", on "apparaît" et on "disparaît", c'est ce que je pense. Quant à la mort, ce qui est angoissant, c'est de la voir arriver...mourir, sans s'y attendre, pendant son sommeil, serait sûrement moins épouvantable.
    Un petit mot, par ailleurs, concernant la crémation. Pourquoi celle-ci ne permettra-t'elle pas de faire des recherches ? Dans l'immense majorité des cas, au bout de trente ans (un peu plus s'il y a renouvellement), les concessions s'éteignent et c'est "l'ossuaire municipal" ! Tout au contraire, la généalogie actuelle est superbement simplifiée grâce à des archives fiables et informatisées, et puis les méthodes de conservation des clichés permettront aux générations futures de pouvoir mettre un visage sur leurs ancêtres (et même le visage de toute une vie, de "bébé" jusqu'à l'âge de la disparition).
    Enfin, sans flagornerie, j'ai apprécié votre poème.
    Amitiés. Gilles
    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :