• J’ai comme un doute (2)

     

    Dans mon article « J’ai comme un doute » publié le vendredi 14/09/12, j’avais émis quelques réserves (a priori) sur le livre de Debré et Even traitant des médicaments, mais dont j’étais cependant certain du succès et de l’approbation qu’il aurait sur la toile. Ceci en raison de l’antipathie que suscitent les laboratoires pharmaceutiques et de la méfiance vis-à-vis des médicaments (surtout depuis l’affaire du médiator) largement répandues dans le public. Mais il faut tout de même admettre, quelles que soient cette antipathie et cette méfiance, que sans les découvertes des laboratoires, il n’y aurait pas de médicaments et sans médicaments, certains d’entre nous ne seraient plus de ce monde.

     

    Je me suis permis de reproduire ici le billet d’humeur de S. Vincent paru dans Cardiologie Pratique (en ligne, le 5/09/12) qui traite de ce sujet avec plus de causticité que je ne l’ai fait.

     

    Laurel et Hardy ont encore frappé !

    Les deux célèbres comiques Philippe Even et Bernard Debré viennent de publier « Le guide des médicaments utiles, inutiles, etc. »
    Philippe Even avait été la risée de la communauté scientifique en annonçant, en 1985, avoir découvert le traitement du Sida, tentative de mystification qui n’avait pas duré bien longtemps. Quelques années plus tard, il récidivait en niant la nocivité du tabagisme passif. Quant à Bernard Debré, il avait provoqué l’hilarité de ses collègues en affirmant être le chirurgien du président Mitterrand, alors qu’il n’était qu’un des nombreux assistants de l’opérateur.
    Dans ce « guide », sans aucune légitimité scientifique, un pneumologue retraité depuis une quinzaine d’années et un urologue (à temps très partiel) donnent leur avis sur les thérapeutiques les plus novatrices dans toutes les spécialités, sans avoir la moindre idée sur les études réalisées chez des milliers de patients.
    Avec l’autorité de ceux qui ne savent rien, les auteurs du « guide » portent des jugements péremptoires dont on ne sait s’ils sont le témoignage de leur ignorance, de leur aigreur ou la simple occasion de régler des comptes.
    Nos deux humoristes risquent, avec leur « guide », de diminuer la confiance que les patients ont dans leur traitement et celle qu’ils témoignent à leur médecin.
    Laurel et Hardy ont frappé sur l’observance et cela, c’est beaucoup moins drôle !

    S. VINCENT

    « Pantalonnade.Le symbolisme des chiffres »

  • Commentaires

    1
    Samedi 6 Octobre 2012 à 14:09
    j"ai acheté le bouquin, et je me suis promenée dans certains chapitres qui intéressaient mes pathologies reconnues en ALD. J'ai revu mon généraliste et nous en avons discuté "damned, cela a pris plus du quart d'heure qu'il consacre à chaque visite" mais je suis sortie de cette consultation en me disant que ce bouquin était fondé pour des prescriptions n'étant pas en rapport avec les maux ou risques encourus (génétique familiale), mais qu'il était dangereux pour ceux qui ont tendance à faire de l'automédication. Un bouquin qu'il ne faut surtout pas recommander aux esprits qui prennent à la lettre ce style de recommandations. Bon après midi Doc. ZAZA
    2
    Samedi 6 Octobre 2012 à 14:40

    Vous avez acheté ce bouquin malgré ma mise en garde  ce ne sont pas des gens sérieux et cette prose sans valeur scientifique, à visée médiatique, fera plus de mal que de bien.

    3
    Samedi 6 Octobre 2012 à 15:19
    Et bien, vous aviez raison dans votre billet Paul ! Certes certains laboratoires ont perdu une certaine crédibilité surtout depuis le rebond de l'affaire du Médiator, certes ils pensent aussi à s'enrichir et faire de l'argent pour ceux qui les subventionnent, mais sans eux, où en serions nous et les vrais chercheurs sont sérieux, les commerciaux le sont peut-être un peu moins : Quand aux deux auteurs du fameux livre, il est évident qu'ils ne cherchent qu'à le promouvoir !
    Nettoue
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    4
    Samedi 6 Octobre 2012 à 15:54

    Il est certain  que les labo sont des entreprises et qu'à cet égard ils dépendent des capitaux et doivent être bénéficiaires. La recherche coûte très cher (il faut 10 ans pour "sortir" un nouveau médicament). A ma connaissance aucune société non libérale n'a été à l'origine d'une découverte significative.

    5
    Samedi 6 Octobre 2012 à 16:21
    Le patient doit faire confiance à son médecin. Sinon, il en change (s'il en trouve un autre!). Mais ça n'interdit pas de lui poser des questions.
    6
    Samedi 6 Octobre 2012 à 16:37

    Les questions sont même recommandées, encore faut-il que le patient ait confiance dans les réponses.

    7
    Dimanche 7 Octobre 2012 à 15:29
    2 cons malfaisants qui sévissent encore
    8
    Dimanche 7 Octobre 2012 à 16:25

    On peut le dire comme ça.

    9
    Dimanche 7 Octobre 2012 à 19:17
    De toute façon, il faudrait carrément supprimer les médicaments. Ca coûte horriblement cher et ça ne sert qu'à
    maintenir en vie des vieux qui reviennent la peau des fesses avec leurs retraites pléthoriques!
    On y vient, vous savez...
    Amitiés.
    10
    Dimanche 7 Octobre 2012 à 20:55

    Cette idée trotte dans la tête de quelques-uns

    11
    Dimanche 7 Octobre 2012 à 22:32
    je persiste et signe
    12
    Dimanche 7 Octobre 2012 à 23:00

    Je me demande si je ne vais pas signer avec vous

    13
    Lundi 8 Octobre 2012 à 10:58

    Vous ne connaissez pas son compère, mais ils vont bien ensemble.

    14
    G.Mevennais
    Lundi 7 Janvier 2013 à 15:53
    Je ne connais pas son compère, mais n'est aucune sympathie pour le dénommé Debré. Je l'ai entendu, narquois et méprisant, parler du Dr Schweitzer. Ce personnage, plus habitué à fréquenter les couloirs de l'assemblée nationales et des médias qu'à guérir des patients, n'avait pas compris que l'Afrique, Lambarene, en 1955, ce n'était pas la Salpétrière. Il aurait pu avoir le même type de réflexion en observant dans quelles conditions certains chirurgiens ont opéré, pendant les deux guerres mondiales. Déjà, l'esprit "technocrate" inutile, pédant et décalé des réalités, se faisait bien sentir...Lamentable !
    Amitiés. Gilles
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