• Insoumission

    Insoumission"Très engagé dans la défense de la laïcité, le groupe d'appui parisien de la France insoumise "JR Hébert" a disparu sans explication de la plateforme numérique du mouvement de Jean-Luc Mélenchon. En cause, l'organisation d'un débat sur "l'entrisme islamiste"..." (Marianne)

    Un adjoint communiste à la mairie du 18ème, tombe sur l'affiche ci-contre ("entrisme islamiste dans le mouvement syndical") et la publie sur Twitter, avec ce commentaire : "Vu dans le 18e. Hallucinant."

    Cet édile trouve hallucinant que l'on puisse émettre l'hypothèse d'un activisme islamiste. Bien sûr, le groupe qui voulait débattre de cette question a rapidement subi de nombreuses pressions et ses membres traités d'islamophobes, de racistes et bien sûr de "fachos". Sous les pressions, le premier intitulé qui parle d'islamisme est remplacé par "Communautarisme en milieu syndical" et bien que toute référence à l'islam (intouchable) disparait, les instances du parti mélenchonien ordonne au groupe : "Abandonnez la réunion et rentrez dans le rang". En vain, et le groupe insoumis est exclu des insoumis.

    Dans cette histoire (bien détaillée dans l'article de Marianne cité en référence) j'ai noté au moins deux paradoxes :

    D'abord que ceux qui nient ou minimisent l'activisme islamiste et qui reprochent aux autres de faire un amalgame entre islam et islamisme font eux-mêmes l'amalgame puisqu'ils traitent d'islamophobes ceux qui veulent s'opposer à d'islamisme.

    Ensuite traiter les membres de ce groupe de racistes est assez rigolo car il est composé pour une bonne part de personnes d'origine algérienne dont certaines ont connu la guerre civile contre les islamistes en Algérie dans les années 90 et savent donc de quoi ils parlent.

    Insoumission

    Je me permets de rapporter, en outre, ci-desous l'appel de 80 intellectuels paru le 28/11/18 dans le Point.fr qui s'élèvent contre les agissements de "décolonisés" qui n'ont jamais connu le colonialisme, en faisant resurgir la notion de race pour continuer à se poser en victimes (le plus souvent subventionnées et promues par ceux qu'ils haïssent) tout en se comportant eux-mêmes en racistes.

    "C’est au rythme de plusieurs événements universitaires et culturels par mois que se multiplient les initiatives militantes portées par le mouvement « décolonial » et ses relais associatifs (1). Ces différents groupes sont accueillis dans les plus prestigieux établissements universitaires (2), salles de spectacle et musées (3). Ainsi en est-il, par exemple, du séminaire « Genre, nation et laïcité » accueilli par la Maison des sciences de l’homme début octobre, dont la présentation regorge de références racialistes : « colonialité du genre », « féminisme blanc », « racisation », « pouvoir racial genré » (comprendre : le pouvoir exercé par les « Blancs », de manière systématiquement et volontairement préjudiciable aux individus qu’ils appellent « racisés »). 

    Or, tout en se présentant comme progressistes (antiracistes, décolonisateurs, féministes…), ces mouvances se livrent depuis plusieurs années à un détournement des combats pour l’émancipation individuelle et la liberté, au profit d’objectifs qui leur sont opposés et qui attaquent frontalement l’universalisme républicain : racialisme, différentialisme, ségrégationnisme (selon la couleur de la peau, le sexe, la pratique religieuse). Ils vont ainsi jusqu’à invoquer le féminisme pour légitimer le port du voile, la laïcité pour légitimer leurs revendications religieuses et l’universalisme pour légitimer le communautarisme. Enfin, ils dénoncent, contre toute évidence, le « racisme d’Etat » qui sévirait en France : un Etat auquel ils demandent en même temps – et dont d’ailleurs ils obtiennent – bienveillance et soutien financier par le biais de subventions publiques. 

    La stratégie des militants combattants « décoloniaux » et de leurs relais complaisants consiste à faire passer leur idéologie pour vérité scientifique et à discréditer leurs opposants en les taxant de racisme et d’islamophobie. D’où leur refus fréquent de tout débat contradictoire, et même sa diabolisation. D’où, également, l’utilisation de méthodes relevant d’un terrorisme intellectuel qui rappelle ce que le stalinisme avait naguère fait subir aux intellectuels européens les plus clairvoyants. 

    C’est ainsi qu’après les tentatives d’ostracisation d’historiens (Olivier Pétré-Grenouilleau, Virginie Chaillou-Atrous, Sylvain Gouguenheim, Georges Bensoussan), de philosophes (Marcel Gauchet, Pierre-André Taguieff), de politistes (Laurent Bouvet, Josepha Laroche), de sociologues (Nathalie Heinich, Stéphane Dorin), d’économistes (Jérôme Maucourant), de géographes et démographes (Michèle Tribalat, Christophe Guilluy), d’écrivains et essayistes (Kamel Daoud, Pascal Bruckner, Mohamed Louizi), ce sont à présent les spécialistes de littérature et de théâtre Alexandre Gefen et Isabelle Barbéris qui font l’objet de cabales visant à les discréditer. Dans le domaine culturel, l’acharnement se reporte sur des artistes parmi les plus reconnus pour les punir d’avoir tenu un discours universaliste critiquant le différentialisme et le racialisme. 

    La méthode est éprouvée : ces intellectuels « non conformes » sont mis sous surveillance par des ennemis du débat qui guettent le moindre prétexte pour les isoler et les discréditer. Leurs idées sont noyées dans des polémiques diffamatoires, des propos sont sortis de leur contexte, des cibles infamantes (association à l’extrême droite, « phobies » en tout genre) sont collées sur leur dos par voie de pétitions, parfois relayées dans les médias pour dresser leur procès en racisme… Parallèlement au harcèlement sur les réseaux sociaux, utilisés pour diffuser la calomnie, ces « anti-Lumières » encombrent de leurs vindictes les tribunaux de la République. 

    Nos institutions culturelles, universitaires, scientifiques (sans compter nos collèges et lycées, fortement touchés) sont désormais ciblées par des attaques qui, sous couvert de dénoncer les discriminations d’origine « coloniale », cherchent à miner les principes de liberté d’expression et d’universalité hérités des Lumières. Colloques, expositions, spectacles, films, livres « décoloniaux » réactivant l’idée de « race » ne cessent d’exploiter la culpabilité des uns et d’exacerber le ressentiment des autres, nourrissant les haines interethniques et les divisions. C’est dans cette perspective que s’inscrit la stratégie d’entrisme des militants décolonialistes dans l’enseignement supérieur (universités ; écoles supérieures du professorat et de l’éducation ; écoles nationales de journalisme) et dans la culture. 

    La situation est alarmante. Le pluralisme intellectuel que les chantres du « décolonialisme » cherchent à neutraliser est une condition essentielle au bon fonctionnement de notre démocratie. De surcroît, l’accueil de cette idéologie à l’université s’est fait au prix d’un renoncement à l’exigence pluriséculaire de qualité qui lui valait son prestige. 

    Nous appelons les autorités publiques, les responsables d’institutions culturelles, universitaires, scientifiques et de recherche, mais aussi la magistrature, au ressaisissement. Les critères élémentaires de scientificité doivent être respectés. Les débats doivent être contradictoires. Les autorités et les institutions dont ils sont responsables ne doivent plus être utilisées contre la République. Il leur appartient, à tous et à chacun, de faire en sorte que cesse définitivement le détournement indigne des valeurs de liberté, d’égalité et de fraternité qui fondent notre démocratie" 

    1. Par exemple : Parti des Indigènes de la République, Collectif contre l’islamophobie en France, Marche des femmes pour la dignité, Marches de la dignité, Camp décolonial, Conseil représentatif des associations noires, Conseil représentatif des Français d’outre-mer, Brigade antinégrophobie, Décoloniser les arts, Les Indivisibles (Rokhaya Diallo), Front de mères, collectif MWASI, collectif Non MiXte.s racisé.e.s, Boycott désinvestissement sanctions, Coordination contre le racisme et l’islamophobie, Mamans toutes égales, Cercle des enseignant.e.s laïques, Les Irrécupérables, Réseau classe/genre/race. 

    2. Par exemple : Collège de France, Institut d’études politiques, Ecole normale supérieure, CNRS, EHESS, université Paris-VIII Vincennes-Saint-Denis, université Paris-VII Diderot, université Panthéon-Sorbonne Paris-I, université Lumière-Lyon-II, université Toulouse-Jean-Jaurès. 

    3. Par exemple : Philharmonie de Paris, Musée du Louvre, Centre dramatique national de Rouen, Mémorial de l’abolition de l’esclavage, Philharmonie de Paris, musée du Louvre, musée national Eugène-Delacroix, scène nationale de l’Aquarium. 

    LES SIGNATAIRES

    Waleed Al-Husseini, essayiste Jean-Claude Allard, ancien directeur de recherche à l’Iris Pierre Avril, professeur émérite de l’université Panthéon-Assas Vida Azimi, directrice de recherche au CNRS - Elisabeth Badinter,philosophe Clément Bénech, romancier Michel Blay, historien et philosophe des sciences Françoise Bonardel, philosophe Stéphane Breton,ethnologue et cinéaste Virgil Brill, photographe Jean-Marie Brohm,sociologue Sarah Cattan, journaliste Philippe de Lara, philosophe Maxime Decout, maître de conférences et essayiste Bernard de La Villardière, journaliste Jacques de Saint-Victor, professeur des universités et critique littéraire Aurore Després, maître de conférences Christophe de Voogd, historien et essayiste Philippe d’Iribarne, directeur de recherche au CNRS Arthur Dreyfus, écrivain, enseignant en cinéma David Duquesne,infirmier Zineb El Rhazaoui, journaliste Patrice Franceschi, aventurier et écrivain Jean-Louis Fabiani, sociologue Alain Finkielkraut, philosophe et académicien Renée Fregosi, philosophe et politologue Jasmine Getz,universitaire Jacques Gilbert, professeur des universités Marc Goldschmit,philosophe Philippe Gumplowicz, professeur des universités Claude Habib, professeure des universités et essayiste Noémie Halioua, journaliste Marc Hersant, professeur des universités Marie Ibn Arabi, professeure agrégée de philosophie Pierre Jourde, écrivain Gaston Kelman, écrivain Alexandra Lavastine, philosophe Françoise Lavocat, professeure de littérature comparée Barbara Lefebvre, enseignante et essayiste Jean-Pierre Le Goff, sociologue Damien Le Guay, philosophe Noëlle Lenoir,avocate au barreau de Paris Anne-Marie Le Pourhiet, professeure de droit public Laurent Loty, chercheur au CNRS Catherine Louveau, professeure émérite Yves Mamou, journaliste Laurence Marchand-Taillade, présidente de forces laïques Jean-Claude Michéa, philosophe Isabelle Mity, professeure agrégée Yves Michaud, philosophe Franck Neveu,professeur des universités en linguistique Pierre Nora, historien et académicien Fabien Ollier, directeur des éditions QS ? Mona Ozouf,historienne et philosophe Patrick Pelloux, médecin - René Pommier, universitaire et essayiste Céline Pina, essayiste Monique Plaza,docteure en psychologie Michaël Prazan, cinéaste, écrivain Charles Ramond, professeur des universités et philosophe Philippe Raynaud, professeur des universités et politologue - Dany Robert-Dufour,professeur des universités, philosophe Robert Redeker, philosophe Anne Richardot, maître de conférences des universités Pierre Rigoulot, essayiste Philippe Sanmarco, essayiste Boualem Sansal, écrivain Jean-Paul Sermain, professeur des universités en littérature française Dominique Schnapper, politologue Jean-Eric Schoettl, juriste Patrick Sommier, homme de théâtre Véronique Taquin, professeure et écrivaine Jacques Tarnero, chercheur et essayiste Carine Trévisan, professeure des universités en littérature Michèle Tribalat, chercheuse démographe - Caroline Valentin, avocate et éditorialiste André Versaille, écrivain et éditeur Ibn Warraq, écrivain Aude Weill Raynal, avocate Yves Charles Zarka, professeur des universités en philosophie.

    « NOVEMBREQuand on perd la tête »

  • Commentaires

    1
    Jeudi 29 Novembre 2018 à 14:58
    Pangloss

    Des insoumis au carré. Si j'ai bien compris, l'insoumission a des limites: celles qui sont fixées par les phobiques de l'islamophobie.

      • Jeudi 29 Novembre 2018 à 15:11

        Les insoumis ne veulent prendre aucun risque, c'est une insoumission de pacotille grandiloquente et usurpée.

      • Sémaphore
        Dimanche 2 Décembre 2018 à 20:15
        Sémaphore

        Les mutins de Panurge, en quelque sorte...

      • Dimanche 2 Décembre 2018 à 20:50

        Qui suivent leur bélier.

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    2
    Jeudi 29 Novembre 2018 à 16:01

    Les optimistes trouveront réjouissant que quelques ultra-gauchistes mélenchoniens  commencent à découvrir une toute petite partie de la vraie vie... (ils auraient du se méfier en prenant Hébert comme référence !)

    Les pessimistes s'étonneront à peine qu'un élu communiste (100 000 adhérents - 1,20% des voix) ait un pouvoir de nuisance largement supérieur à l'influence des 80 signataires de la tribune parue dans Le Point.

      • Jeudi 29 Novembre 2018 à 16:11

        Optimisme, si l'on veut. Ces ultra-gauchistes ont été expulsés. On ne joue pas avec la clientèle électorale ou du moins supposée. Pour un communiste (incroyable, ça existe encore !) il ne faut pas entamer la crédibilité de syndicats comme la CGT ou SUD.

      • Jeudi 29 Novembre 2018 à 17:03

        ...expulsés, oui, mais après avoir eu un flash de lucidité et/ou d'honnêteté (ou une intuition du vent qui tourne, à la manière des journalistes du Monde ?) qui mérite d'être salué avec un semblant de satisfaction pas forcément béate; et, pour un communiste, j'hésite à trancher entre son adulation envers un syndicat vieillissant et sa dévotion envers les "nouveaux damnés de la terre" -exploités, stigmatisés, méprisés, etc...- selon saint Plenel et consorts....

      • Jeudi 29 Novembre 2018 à 17:25

        On a les damnés qu'on peut.

    3
    Jeudi 29 Novembre 2018 à 18:13

    Je fais moi aussi partie des optimistes. Il y a depuis quelques années un mouvement de fond qui fait que des gens de gauche voire d'extrême gauche, des syndicalistes, des journalistes , des chroniqueurs télé et de plus en plus d’intellectuels musulmans (dont certains que vous appréciez beaucoup) osent parler sans peur et sans crainte du problème en appelant un chat un chat et un islamiste un logisticien du terrorisme. 

    Même s'ils sont minoritaires, c'est eux qui ont le vent en poupe, pas les lâches,  les aveugles et les crapules idiots-utiles de l'islamisme.

     

      • Jeudi 29 Novembre 2018 à 18:37

        Qu'Allah vous entende !

      • Vendredi 30 Novembre 2018 à 21:00

        ATTENTION... hein ?

        je n'ai jamais dit que je faisais partie des optimistes !!! intello...

      • Vendredi 30 Novembre 2018 à 21:57

        Vos nuits sont plus belles que vos jours.

    4
    Souris donc
    Vendredi 30 Novembre 2018 à 08:15

    J'aime bien votre renvoi 1, le fatras des dénominations (de la "Brigade antinégrophobie" à l'inénarrable Rohkaya Diallo), toutes demandeuses de subventions.

    Mais que font les Gilets Jaunes ? Ce sont eux qui se font taper dessus (le raciste imaginaire) tout en constituant le fond de commerce alimenté par les taxes* et la TVA. Qui sont spoliés au profit d'opportunistes sans vergogne qui s'insinuent dans le moindre interstice de nos failles (juridiques, institutionnelles, conceptuelles).

    Comme on lit dans Marianne : Méthode de cet islam politique : encerclement et visibilité.

    * Ce matin sur France Cul, 7 h 15 : prix EDF 1/3 production, 1/3 transport, 1/3 taxes. On a échappé de peu à une augmentation des "frais de notaire", la partie droits de mutation (taxe) peut déjà atteindre les 4/5e de ce qui est payé par l'acquéreur.

    Ils sont aux abois et taxent tout ce qui bouge.

    Suggestion : rendre le rapport de la Cour des Comptes contraignant au lieu de s'en gausser ouvertement jusque sur les bancs de l'Assemblée.

      • Vendredi 30 Novembre 2018 à 11:11

        Saluons la richesse du tissu associatif français qui constitue un filet à subventions efficace. La Cour des comptes, c'est juste fait pour rigoler (jaune et sans gilet) des travers de l'administration.

      • Souris donc
        Samedi 1er Décembre 2018 à 07:53

        3 jours après l'appel des 80 intellectuels, est nommée au conseil d'administration de l'université Paris I la députée France Insoumise, Danièle Obono, proche des Indigènes de la République, de Houria Bouteldja et des antiracistes de tout poil, qui prospèrent sur la victimisation/culpabilisation avec un pognon de dingue en subventions.

      • Samedi 1er Décembre 2018 à 10:02

        Une largeur d'esprit qui confine à la bêtise.

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