• Il y a de quoi balancer.

    Il y a de quoi balancer.

    Voilà juste un an, le premier porc désigné (cinq ans après les faits) à la vindicte publique était plus un vantard éméché et grossier qu'un harceleur (et non "harcèlent" comme l'écrit cette journaliste qui va en outre sortir un livre pour raconter son exploit), mais il faut noter que, bien qu'éméché, le diagnostic initial de celui qui est à présent au chômage n'était pas faux.

    Mme Sandra Muller a ainsi acquis une notoriété que son éventuel talent professionnel ne lui avait pas donnée jusqu'alors. Toute souriante (mais soi-disant en colère alors que l'agression verbale inconvenante, mais néanmoins flatteuse, datait de cinq ans), elle a lancé, pour la bonne cause, un réseau de délation généralisée, transformant une partie de la population féminine en "balances" sans états d'âme.

    Un système de délation encouragée qui ne demande qu'à croître. Nous venons de voir apparaître : BalanceTonMaire, et nous aurons peut-être dans l'avenir :

    BalanceTonFacho,

    BalanceTonVoisinQueTuNeSupportesPlus,

    BalanceTonRicheQuiNePaiePasAssezDimpot,   ou

    BalanceNimporteQuiQueTuNeTrouvesPasSympathiqueOuAQuiTuEnVeux.

    « Comment décomposer la compositionBrèves du 15.10.18 »

  • Commentaires

    1
    Samedi 13 Octobre 2018 à 10:43
    Pangloss

    Dénoncer un harcèlement au boulot est une chose: il peut déboucher sur une sanction à condition d'être certain que ce n'est pas une dénonciation calomnieuse.

    Mais le harcèlement de rue est autre chose. Malgré la loi, il est très rarement (pour ne pas dire jamais) empêché et réprimé. Peut-être parce que ceux qui s'en rendent coupables ne sont pas dans leur grande majorité des mâles blancs? Mais je peux me tromper.

      • Samedi 13 Octobre 2018 à 13:04

        Il y a tout de même une brillante cervelle  qui a simplement proposé d'élargir les trottoirs dans les quartiers sensibles.

    2
    Samedi 13 Octobre 2018 à 11:51

    Une amie à moi (secrétaire d'état en instance de licenciement économique) m'a chargé de liquider une collection de cartes postales anciennes dont voici quelques spécimens:

    ainsi que de nombreuses autres sur le même thème.

     

      • Samedi 13 Octobre 2018 à 13:06

        Et en plus il y a des cordes pour les pendre.

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    3
    Samedi 13 Octobre 2018 à 15:42

    Il y a des formes de harcèlement particulièrement pernicieuses qui constituent de fait autant de  circonstances aggravantes

    Exemple :  lettre d'Alfred de Musset à George Sand

    Quand je jure à vos pieds un éternel hommage
    Voulez-vous qu'inconscient je change de langage
    Vous avez su captiver les sentiments d'un coeur
    Que pour adorer forma le Créateur.
    Je vous aime et ma plume en délire
    Couche sur le papier ce que je n'ose dire.
    Avec soin, de mes lignes, lisez les premiers mots
    Vous saurez quel remède apporter à mes maux.

    D'ailleurs, la réponse offusquée de l' intéressée montre bien l'ampleur de son traumatisme 

    Cette indigne faveur que votre esprit réclame
    Nuit à mes sentiments et répugne à mon âme

    (Réponse de George Sand)

     

    PS : Malgré mon ton léger sur le sujet, je soutiens, comme vous, la lutte des femmes contre le harcèlement sexuel en général et le harcèlement des rues en particulier, mais pas la forme que prend parfois cette lutte.

     

      • Samedi 13 Octobre 2018 à 16:37

        "Harcèlement" littéraire d'un haut niveau qui change nettement des gazouillis bas de gamme surtout quand ils prennent la forme de délations qui n'ont rien à voir avec des sanctions juridiques. Pour paraphraser Esope : la parole libérée peut être la meilleure comme la pire des choses.

      • Samedi 13 Octobre 2018 à 17:17

        Je pense également qu'il s'agit d'un habile exercice de style témoignant d'une grande maitrise de la langue française et du style, assez loin du "T bonne toi... C koi ton 06 ?", avec une réponse qui n'a rien d'offusqué (sauf dans la forme un brin ironique) .

        une autre lettre de George Sand à Musset circule aussi , où il faut lire une ligne sur deux:

        Cher ami,
        Je suis toute émue de vous dire que j'ai
        bien compris l'autre jour que vous aviez
        toujours une envie folle de me faire
        danser. Je garde le souvenir de votre
        baiser et je voudrais bien que ce soit
        une preuve que je puisse être aimée
        par vous. Je suis prête à montrer mon
        affection toute désintéressée et sans cal-
        cul, et si vous voulez me voir ainsi
        vous dévoiler, sans artifice, mon âme
        toute nue, daignez me faire visite,
        nous causerons et en amis franchement
        je vous prouverai que je suis la femme
        sincère, capable de vous offrir l'affection
        la plus profonde, comme la plus étroite
        amitié, en un mot : la meilleure épouse
        dont vous puissiez rêver. Puisque votre
        âme est libre, pensez que l'abandon ou je
        vis est bien long, bien dur et souvent bien
        insupportable. Mon chagrin est trop
        gros. Accourrez bien vite et venez me le
        faire oublier. À vous je veux me sou-
        mettre entièrement.
        Votre poupée

      • Samedi 13 Octobre 2018 à 17:30

        Elle est parfaite, mais ce serait un ( remarquable) canular. Dommage.

    4
    Sémaphore
    Lundi 15 Octobre 2018 à 22:35
    Sémaphore

    On finira bien par voir arriver un #balance ton doc, eux qui séduisent les tendrons par paquet de douze, selon la légende...

    Prestige de la blouse blanche, douceur du ton, mains caressantes, expertise des anatomies, ambiances torrides des cabinets généreusement chauffés, toussa...

      • Lundi 15 Octobre 2018 à 22:56

        C'est en train de se faire (mise en cause des gynécologues)

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