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Gouverner serait-il une farce ?
Jadis notre sympathique et talentueux Coluche s’était présenté à l’élection présidentielle. Les sondages avaient montré qu’il aurait recueilli sur son nom suffisamment de voix pour faire peur aux politiques, et l’humoriste avait fini par renoncer à se présenter. La chose avait commencé comme une farce, puis elle fut prise au sérieux.
L’humoriste italien Beppe Grillo cofonda le « mouvement 5 étoiles » qui participe à présent au gouvernement de l’Italie. Bien que cofondé par un humoriste, ce mouvement n’a pas commencé comme une farce et ne semble pas le devenir.
Avec l’élection de l’humoriste Volodymyr Zelensky (VZ) comme président de l’Ukraine, on assiste à l’abolition étonnante de la frontière entre la fiction et la réalité puisque VZ jouait justement dans une série télé (« Serviteur du peuple ») le rôle d’un président proche du peuple et luttant contre la corruption. Les Ukrainiens ont donc logiquement pensé que puisqu’il jouait si bien un président idéal, il avait toutes les chances de jouer ce même rôle dans la réalité, bien que VZ se considère lui-même comme un clown.
On peut conclure de ce qui précède :
- Que le rire est une arme de séduction redoutable. Faire rire une femme est déjà la séduire à moitié. Faire rire un peuple permettrait sans doute de le séduire, mais à condition que les traits d’humour ne le visent pas, car le peuple d’en-bas ne manqueraient pas renvoyer durement ses flèches à l’humoriste d’en-haut.
- Que l’art de la politique devrait peut-être s’enrichir de l’art dramatique. Faire jouer à un futur président son rôle dans une fiction populaire pour tester son talent ne serait sans doute pas inutile.
- Que gouverner un peuple est avant tout une tragi-comédie.
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Commentaires
C'est l'histoire d'un mec qui est aux prises avec des opposants à sa politique.
Il leur dit:
"OK... OK... Je supprime l'ENA, qui forme des technocrates insensibles à vos petits tracas... OK... OK... Je rétablis l'ISF parce-que de toute façon les riches auront encore les moyens de vous montrer que vous êtes pauvres"
Et alors, le mec, il efface les mots "Ecole Normale d'Administration" au fronton de l'ENA, et il écrit à la place "Institut Supérieur des Fonctionnaires".
(Mais non, je déconne... mais comme vous dites "on peut toujours faire pitre...")
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Lundi 22 Avril 2019 à 22:26
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4Souris doncMardi 23 Avril 2019 à 08:23Vous oubliez notre comique, F. Hollande (Merci Nafissatou), avec ses couvre-chefs, casque pour aller en scooter rue du Cirque, chapka rose cadeau d'un improbable dirigeant d'un pays MillelEuropa, la fiente de pigeon lors de la marche pour Charlie, le don pour faire tomber la pluie. On ne s'en lasse pas.
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Mardi 23 Avril 2019 à 09:25
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Ce qui est marrant en la matière, c'est que l'Europe n'a pas innové. Elle ne fait que suivre les brillants exemples de Haïti qui a élu à la tête de l'Etat en 2011 un chanteur de zouk et aussi le Liberia qui a choisi en 2017 comme président un joueur de football.
Pour faire face à un Poutine déterminée à mettre leur pays à genoux, les Ukrainiens ont donc choisi un saltimbanque sans programme précis comme chef des armées ! Pauvre Europe !
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Mardi 23 Avril 2019 à 09:35
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Mardi 23 Avril 2019 à 10:50
Pour moi, dans la mesure où Reagan et Schwarzenegger étaient passés par le filtre de partis politiques sérieux institutionnels, ils étaient des exécutants, atypiques certes, de programmes politiques sérieux, connus à l 'avance.
Les autres sont élus sur la promesse de faire une "politique différente, toutes les autres ayant échoué". On verra bien !
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Mardi 23 Avril 2019 à 11:19
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6Souris doncJeudi 25 Avril 2019 à 08:03Je viens d'en débusquer un autre. En Slovénie. Un humoriste imitateur, Marjan Sarec, devenu premier ministre.
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Jeudi 25 Avril 2019 à 08:24
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Après ce qu'a subi l'Ukraine sous ses précédents gouvernants, on peut se dire qu'il sera difficile de faire pire. Ou au moins espérer.
On peut toujours faire pire.