• ESCAPADES XXX

    DSC00237

    SOUS-BOIS

     

    Les arbres parés de mousse émeraude

    Colonnades cerclant les puits de clarté

    Dans le végétal vertical l’intrus perdu rôde

    Ses pas craquent sur les brindilles brisées

     

    Dans les branches s’infiltre la lumière

    Elle tombe en nappe sur le sol herbu

    Scintillante de myriades de poussières

    Les projecteurs du ciel suivent l’intrus

     

    La basse continue des insectes en nuées

    Bourdonne avant un assaut imprévisible

    Les racines sournoises accrochent les pieds

    Les feuilles masquent des trous invisibles

     

    Quelque chose se faufile dans les fourrés

    Quelque chose rampe quelque part

    Surgissent les contes qui l’avaient terrifié

    Et peuplaient, enfant, ses cauchemars

     

    Un lièvre bondit, virevoltant, cul en l’air

    L’intrus suit du regard son arrière-train

    Jusque dans le soleil d’une clairière

    Où il retrouve soulagé son chemin

     

     

    Paul Obraska

     

     

    « Les Suisses savent compterDuperie »

  • Commentaires

    1
    Jeudi 25 Février 2010 à 17:26
    Le citadin est-il inquiet dans la forêt?
    2
    Jeudi 25 Février 2010 à 18:06
    Ce poème avec le deuxième mouvement du concerto n° 21 de Mozart en accompagnement est une merveille
    Merci à vous
    3
    Jeudi 25 Février 2010 à 18:49
    Avec un concerto pour piano de Mozart, tout devient beau.
    Dr WO
    4
    Jeudi 25 Février 2010 à 18:50
    Ce n'est pas son milieu naturel. Pas assez de béton.
    Dr WO
    5
    Jeudi 25 Février 2010 à 19:37
    Une petite pensée pour Treiber qui y avait (re)trouvé la liberté...
    6
    Jeudi 25 Février 2010 à 20:35
    En fait, il n'y était pas ou peu.
    Dr WO
    7
    Jeudi 25 Février 2010 à 23:09
    Magnifique poème. Je fais partie de ces personnes qui ne sont pas très à l'aise dans les forêts denses. Je les trouve oppressantes et pourtant, Dieu sait si j'aime les arbres...
    8
    Jeudi 25 Février 2010 à 23:25
    Trop de mystère, trop de vie secrète.
    Dr WO
    9
    Jeudi 25 Février 2010 à 23:52
    Superbe poeme qui peint si bien l'ambiance ... Me suis plongée dans la foret sans vouloir en ressortir !!!J'adore marcher dans les sous bois cela fait parti de mes petits bonheurs écouter voir respirer ...Merci pour cette superbe balade virtuelle ..
    PS : editez vous ?
    10
    Jeudi 25 Février 2010 à 23:53
    Mince je viens de voir à l'instant que les textes etaient deposés ...
    11
    Vendredi 26 Février 2010 à 09:53

    Non, je n'édite pas. Je ne pense pas que mes textes trop "classiques"pourraient intéresser un éditeur. Je tente de faire de la poésie - si c'est de la poésie - pour mon plaisir, comme beaucoup de blogueurs.
    Dr WO

    12
    Vendredi 26 Février 2010 à 09:55
    Très beau. J’ai ressenti de l’angoisse en lisant ton poème. La forêt a ses mystères.
    Moi je les aime et j’adore m’y balader surtout à l’époque des champignons......
    Au risque de tourner en rond pendant des heures pour retrouver son chemin. Une petite astuce pour les amateurs : Avant de partir à l’aventure,regarder l’endroit où se trouve la mousse sur les arbres. Elle pousse au nord. Cette observation sert de boussole au promeneur.
    Bonne journée Doc
    Bizzzzzzzzzzzz
    ZAZA
    13
    Vendredi 26 Février 2010 à 10:06

    En effet, non parce qu'ils sont édités, mais parce que je n'aime pas les plagiaires (ce qui est une forme de vanité, puisque cela sous-entend que ce que l'on produit a suffisamment de qualité pour être plagié)
    Dr WO

    14
    Vendredi 26 Février 2010 à 10:10
    Le héros de mon petit poème a préféré suivre le lièvre.
    Dr WO
    15
    Vendredi 26 Février 2010 à 18:32
    J'ai bien l'impression que nous attendons tous avec impatience de pouvoir y remettre les pieds ! Chaussures de marche exigées (j'ai conservé un grand souvenir d'une promenade en tongs !)...
    16
    Vendredi 26 Février 2010 à 18:36
    Des tongs ! ça me fait mal rien que d'y penser.
    Dr WO
    17
    Vendredi 26 Février 2010 à 22:01
    Merci. La forêt est belle mais inquiétante, lorsqu'on y est seul.
    Dr WO
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    18
    Lundi 1er Mars 2010 à 19:29
    Paradoxal, j'aime plus les arbres que les forêts.
    Dr WO
    19
    Lundi 1er Mars 2010 à 19:40
    Une personne, on la respecte, mais une foule...
    Dr WO
    20
    MARIE-HELENE
    Lundi 7 Janvier 2013 à 16:20
    Très beau ce poème et si juste! J'aime les arbres mais la forêt m'angoisse ,une peur enfantine:celle de me perdre.Tu l'a bien traduite
    cette peur!
    21
    leonie
    Lundi 7 Janvier 2013 à 16:20
    En lisant ce poème on a l'impression d'être le promeneur. J'aime les forêts de toutes sortes. J'aime la forêt de Sologne, souvenirs de es vacances d'enfance, la forêt des îles, mes racines, et les forêts normandes, mon quotidien. Belle balade en tout cas.
    22
    leonie
    Lundi 7 Janvier 2013 à 16:20
    C'est vrai que chaque arbre pris seul à ses particularité et son charme qu'on ne voit pas quand il est dans une forêt.
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