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ESCAPADES XXX
SOUS-BOISLes arbres parés de mousse émeraude
Colonnades cerclant les puits de clarté
Dans le végétal vertical l’intrus perdu rôde
Ses pas craquent sur les brindilles brisées
Dans les branches s’infiltre la lumière
Elle tombe en nappe sur le sol herbu
Scintillante de myriades de poussières
Les projecteurs du ciel suivent l’intrus
La basse continue des insectes en nuées
Bourdonne avant un assaut imprévisible
Les racines sournoises accrochent les pieds
Les feuilles masquent des trous invisibles
Quelque chose se faufile dans les fourrés
Quelque chose rampe quelque part
Surgissent les contes qui l’avaient terrifié
Et peuplaient, enfant, ses cauchemars
Un lièvre bondit, virevoltant, cul en l’air
L’intrus suit du regard son arrière-train
Jusque dans le soleil d’une clairière
Où il retrouve soulagé son chemin
Paul Obraska
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Commentaires
1PanglossJeudi 25 Février 2010 à 17:26Le citadin est-il inquiet dans la forêt?RépondreCe poème avec le deuxième mouvement du concerto n° 21 de Mozart en accompagnement est une merveille
Merci à vousUne petite pensée pour Treiber qui y avait (re)trouvé la liberté...Magnifique poème. Je fais partie de ces personnes qui ne sont pas très à l'aise dans les forêts denses. Je les trouve oppressantes et pourtant, Dieu sait si j'aime les arbres...Superbe poeme qui peint si bien l'ambiance ... Me suis plongée dans la foret sans vouloir en ressortir !!!J'adore marcher dans les sous bois cela fait parti de mes petits bonheurs écouter voir respirer ...Merci pour cette superbe balade virtuelle ..
PS : editez vous ?Mince je viens de voir à l'instant que les textes etaient deposés ...Non, je n'édite pas. Je ne pense pas que mes textes trop "classiques"pourraient intéresser un éditeur. Je tente de faire de la poésie - si c'est de la poésie - pour mon plaisir, comme beaucoup de blogueurs.
Dr WOTrès beau. J’ai ressenti de l’angoisse en lisant ton poème. La forêt a ses mystères.
Moi je les aime et j’adore m’y balader surtout à l’époque des champignons......
Au risque de tourner en rond pendant des heures pour retrouver son chemin. Une petite astuce pour les amateurs : Avant de partir à l’aventure,regarder l’endroit où se trouve la mousse sur les arbres. Elle pousse au nord. Cette observation sert de boussole au promeneur.
Bonne journée Doc
Bizzzzzzzzzzzz
ZAZAEn effet, non parce qu'ils sont édités, mais parce que je n'aime pas les plagiaires (ce qui est une forme de vanité, puisque cela sous-entend que ce que l'on produit a suffisamment de qualité pour être plagié)
Dr WOJ'ai bien l'impression que nous attendons tous avec impatience de pouvoir y remettre les pieds ! Chaussures de marche exigées (j'ai conservé un grand souvenir d'une promenade en tongs !)...20MARIE-HELENELundi 7 Janvier 2013 à 16:20Très beau ce poème et si juste! J'aime les arbres mais la forêt m'angoisse ,une peur enfantine:celle de me perdre.Tu l'a bien traduite
cette peur!21leonieLundi 7 Janvier 2013 à 16:20En lisant ce poème on a l'impression d'être le promeneur. J'aime les forêts de toutes sortes. J'aime la forêt de Sologne, souvenirs de es vacances d'enfance, la forêt des îles, mes racines, et les forêts normandes, mon quotidien. Belle balade en tout cas.22leonieLundi 7 Janvier 2013 à 16:20C'est vrai que chaque arbre pris seul à ses particularité et son charme qu'on ne voit pas quand il est dans une forêt.
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