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ESCAPADES XXIII
Kandinsky : "Composition VIII"
GEOMETRIE IPARALLELES
Solitude des parallèles alignées
Cheminant chacune de son côté
Sans jamais se rencontrer
Comme deux jumelles fâchées
Peut-être qu’avec patience
Au bout de l’espace sans fin
Au bout de leur persévérance
Se rencontreront-elles enfin
Mais quand elles se croiseront
Ce sera dans l’infini leur fin
Par l’étreinte de l’intersection
TRIANGLE
Ils sont trois à se tenir par la main
Ils aimeraient former un couple uni
Mais l’autre reste et fait l’importun
On ne sait des deux qui sera choisi
Alors aucun ne veut passer la main
Et attend en vain que l’autre soit parti
CARRE
Comme dans le losange pointu, leur cousin
Ce sont quatre frères siamois
Chacun est lié à deux autres par les coins
Ils sont attachés trois par trois
Le quatrième est un miroir pour chacun
RECTANGLE
Chacun regarde l’âme sœur de l’autre côté
Elles sont séparées par toute la surface
Et se font face sans jamais se toucher
Elles ne peuvent quitter leur place
Sans détruire la figure imposée
CERCLE
Le cercle tourne sans cesse en rond
Car son rêve inavoué est de devenir sphère
Mais il reste sur son plan, collé à sa dimension
Il devrait se contenter d’être parfait sans rien faire
Paul Obraska
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Commentaires
1Le HuronSamedi 2 Mai 2009 à 12:37Un tableau on ne peut plus figuratif: il représente de figures géométriques.RépondreC'est le motif de mon choix de tableau pour tenir compagnie à mon texte. C'est de l'abstrait par le figuratif.
Dr WOSi on m'avait appris la géométrie de cette façon j'aurais peut-être mieux travaillé à l'école ! Du moins en mathématiques.La poésie existe partout, même dans les choses les plus arides et en particulier dans les mathématiques et ses mystères.
Dr WOJ'aime beaucoup cette façon d'appréhender la géométrie qui est souvent rébarbative à l'école !
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