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ESCAPADES XIII
EN ECOUTANT CHOPINMais qu’a-t-il ce piano
A égrainer ses notes comme coulent les larmes
Une à une puis pressées comme monte l’onde
Et pourquoi cette rage qui enfle et gronde
Pour finir comme on rend les armes
Quand la colère s’effiloche
Laissant quelques fils trainer où s’accrochent
Les notes cristallines en rangs amers
Qu’a-t-il ce piano à s’excuser pour cette rage passagère
En reprenant sa douceur mélancolique
Par une caresse rapide et pudique
Nous effleurant
Nous enveloppant
Dans un voile de notes tressées
Puis ce silence pour nous abandonner
Paul ObraskaSoulages
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Commentaires
1Le huronDimanche 26 Octobre 2008 à 19:04On l'entend ici.RépondreJ'ai osé faire ce texte en écoutant ce matin les "nocturnes", mais je me sens si petit devant cette beauté.
Dr WOLe Huron a raison. Ils sont tellement beaux ces "nocturnes"... Je les aime tous mais je crois que mon préféré est le 20ème en do# mineur, op. posthume. J'ose même parfois le jouer avec une immense humilité et quand je suis absolument seule....Votre texte est magnifique !Merci. Comme je le dis dans ma réponse au Huron, devant la beauté de cette musique, j'ai éprouvé le besoin en l'écoutant d'écrire ces quelques lignes, conscient que c'était osé de ma part. Votre appréciation venant d'une personne capable de jouer un "nocturne" me rassure. Moi, je regretterai toujours de ne pas savoir le faire.
Dr WO
J'ai appris le piano adulte...donc je ne fais pas de merveilles mais je me fais plaisir et c'est l'essentiel.
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