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ESCAPADES IV
Odilon Redon "Le Bouddha"
REINCARNATIONJe ne suis que moi
Je n'ai aucun souvenir de mes vies passées
Et de mes innombrables trépas
Baume bienfaisant de la mémoire effacée
Avoir été l'arbre que le bûcheron abat
La promesse avortée de l'œuf gobé
L'insecte que l'enfant écrase sous ses pas
L'animal traqué qui renonce, épuisé
Dans ce monde de terreur incarnée
Mieux vaut disparaître qu'une fois
Et ne pas renaître en n'importe quoi
Mais n'importe quoi ne sait pas qu'il va mourir
Je n'en sais rien. Je n'en ai pas le souvenir
Dommage
Paul Obraska
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Commentaires
1Liza PeninonDimanche 23 Mars 2008 à 21:24Aussi impressionnant que poignant . Je vous remercie infiniment pour vos deux commentaires . Vraiment . Sincèrement . Venant de vous ce sera un honneur pour moi d'avoir mon site en lien sur le vôtre . L'adresse : http://lizablues.over-blog.com Puis me permettre de vous demander si je peux faire de même ? Merci . Mes amitiés . LizaRépondreBien sûr. J'en serais heureux. L'adresse est obraska.over-blog.fr. Amicalement. Paul O.Personne n'est vraiment quelqu'un ni vraiment "n'importe" quoi ; à l'échelle de la vie de la terre nous ne sommes rien, mais pas n'importe quoi, car nous sommes assez pour "détruire", et "n'importe quoi" ne détruit pas ! se réincarner, pourquoi pas, mon père y croyait, moi je suis agnostique ! 10 années chez les soeurs "ça calme" mais si cela devait pouvoir se faire un arbre ça me plairait bien ! ils ne mentent pas, voient énormément de choses, subissent toutes les colères de la nature, et restent là, calmes et sereins ! à "absorber" nos gazs de toutes sortes, et en échange, nous donnent du bon air ! qu'en dis-tu ?J'ai comme toi un amour pour les arbres, mais eux n'ont pas conscience de leur majesté, c'est nous qui leur donnons leur beauté et leur valeur et qui regrettons leur mort.
Paul O.Etonnant quelqu'un qui connais Odilon Redon peintre visionnaire ... A bientôt ALne pas savoir qu'il va mourir, permet à "n'importe quoi" de vivre l'instant présent comme s'il était éternel et donc de vivre pleinement cet instant, dès lors il n'a nul besoin de savoir ce qu'il pouvait bien faire d'autre dans une autre vie que de vivre aussi intensément qu'ici. Soyons n'importe quoi mais soyons le vraiment et nous n'aurons pas besoin de mourir deux fois.
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