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Effets collatéraux de la crise 2
Curieux ce terme d'enfants naturels, il implique que les enfants légitimes seraient artificiels. Les gens du Moyen-âge qui l'avaient créé ne se doutaient pas que l'avenir allait leur donner raison, puisque seuls les couples légitimes recourent aux moyens artificiels de procréation, au choix du fœtus et à la gestation in vitro.
Dans la région de Boston, du fait de la crise de plus en plus d’hommes et de femmes cherchent à arrondir leurs fins de mois auprès des centres de fécondation assistée. Les offres de dons d’ovules ont augmenté de 25 à 100 % par rapport à l’année dernière et le même phénomène s’observe depuis six mois dans les banques de sperme de Nouvelle-Angleterre. “Manifestement, la situation économique pousse les gens à chercher d’autres sources de revenus”, explique le directeur d’un centre qui recrute des donneuses d’ovules et des mères porteuses et compte deux fois plus de candidates que l’an dernier. Les donneuses retenues par l’agence perçoivent 10 000 dollars de dédommagement par don (tout est dans la sémantique car la vente d’ovules est illégale).
Malheureusement, toujours en raison de la crise, si l’offre augmente, la demande diminue car il devient difficile d’agrandir sa famille, à tel point que le nombre de vasectomies pratiquées aux USA n’a jamais été aussi élevé. Un chirurgien de New York déclare : “Nombre de mes clients travaillent dans la finance et ils redoutent les frais que représente un nouvel enfant.”[1] L’intervention de vasectomie ne dure que vingt minutes, coûte entre 500 et 1000 dollars, la tentative pour récupérer ses fonctions reproductrices dure cinq heures, échoue une fois sur deux et coûte des milliers de dollars.
[1] Le « prix » en 2006 d’un enfant élevé jusqu’à l’âge de 17 ans dans une famille américaine moyenne aurait été évalué à 260000 dollars.
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Commentaires
Mince, les frais d'un enfant...
C'est vrai que peser le bonheur, c'est difficile, d'où l'impossibilité d'évaluer le prix au kilo.
Pesticides, produits chimiques, radiations, tout ceci entraîne une baisse de fertilité alarmante au niveau mondial.
Mais en France le taux d'enfant par femme est au beau fixe. Plus de deux.
Alors désolé, une vasectomie reste une mutilation volontaire pour moi. Je ne puis que dénoncer cette dérive.Cela coûte cher ! Ma fille "naturelle" n'a que 7 ans , donc les dépenses restent raisonnables. Après,peut-être que je vendrais des ovules (si j'en ai encore hi hi hi)Pas à ma connaissance. Mais il faut peut-être être Américain pour évaluer le prix d'un enfant.
Dr WODans le monde c'est la ligature des trompes de la femme qui est le plus pratiquée pour qu'un couple n'ait plus d'enfant.
Dr WODe plus, il y a les cadeaux d'anniversaire ! J'ignore s'ils ont été inclus dans ce prix global.
Dr WOOh les cadeaux... ce n'est pas ce qui coûte le plus cher, surtout à cet âge. Après, c'est une autre histoire ! Surtout lorsqu'on se met à vouloir faire comme les copains et copines qui portent des jeans troués à 150 euros ! PffffBon, alors Pangloss, je n'ai aucune idée du coût d'un enfant !Didier+Guillion : C'est sûr qu'il vaut mieux laisser sa femme se faire ligaturer les trompes ! C'est totalement indolore pour le mâle et il conserve intactes ses sacro-saintes facultés reproductrices qui paraîssent concentrer l'essentiel de sa fierté et de sa raison d'être !
Ceci dit, bonsoir Dr WO ! Me voilà revenue.On comprend que Didier tienne beaucoup et avec raison à ses organes génitaux, mais je lui signalais qu'en cas de nécessité c'est le plus souvent la femme qui se sacrifie, alors que l'intervention est bien plus simple chez l'homme.
Dr WO
PS. J'espère que votre séjour en Bretagne a été agréable.Et puis, la pilule, qui c'est qui la prend, mmmhh ?On a essayé des pilules chez l'homme. Pour l'instant elles ont eu de mauvais résultats en terme de complications, trop sérieuses pour qu'elles soient proposées.
Dr WOC'est vrai. La pilule pour l'homme n'est pas au point, la ligature des trompes plus souvent pratiquée que la vasectomie dans le monde. D'un autre côté la contraception féminine offre à la femme la liberté de son corps puisque c'est elle qui fait les enfants.
Dr WOAvouez tout de même que beaucoup d'hommes s'abrite tranquillement derrière leur compagne en matière de contraception. Dans mon entourage, je connais peu d'hommes qui accèpteraient de prendre la pilule ! Ce n'est pas dans les usages ni dans les mentalités. Sans parler de ces couples archi-catho dans lesquels l'homme se donne bonne conscience en laissant son épouse "s'en occuper"."s'abritent". Mille excuses pour cette terrible fote dortografe.La pilule pour homme n'étant pas au point, la question pour elle ne se pose pas. Reste la vasectomie. Mais n'est-ce pas à la femme de décider si elle veut procréer ou pas ?
Dr WO"Personnellement je ne veux pas d'enfants mais les miens feront ce qu'ils voudront" (Martin Veyron). Je sais j'ai déjà cité cette phrase mais elle me semble venir à point nommé.C'est vrai que la femme fait les enfants, mais les hommes qui n'en veulent pas alors ? Ceux-là même qui se plaignent d'avoir été piégés par des femmes ? Ils pourront prendre la pillule lorsqu'elle sera au point, non ?Pour ces hommes qui ne veulent pas d'enfants la vasectomie est une solution. Mais si ces hommes veulent un jour avoir des enfants ils risquent de ne pas le pouvoir. Quant à la pilule masculine, on la recherche depuis plusieurs décennies.
Dr WOLes dons d'ovules qui augmentent mais la demande qui faiblit... Nous vivons décidément une drôle d'époque !30sartanLundi 7 Janvier 2013 à 16:29Il est vrai que la contraception est trop souvent une affaire de femmes. Les mentalités évoluent doucement, mais elles évoluent ! D'ici quelques siècles, cette responsabilité sera peut-être partagée, gardons espoir.Suivre le flux RSS des commentaires
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Nous n'avons pas en France de statistiques précises sur le coût d'un enfant que l'on doit élever jusqu'à l'âge requis pour bénéficier du RMI.