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#DélationsEnTousGenres
Le viol est un crime et souvent un drame dont se remet mal la victime. Cependant, il n’y a pas un jour sans qu'une femme, une actrice dans la plupart des cas, ne signale dans les médias qu’elle aussi a subi un viol qui remonte parfois à 20 ou 30 ans. Ceci prouve d’abord que, même sous nos climats, le viol est fréquent, et le violeur souvent en position socialement dominante.
Pourtant ces déclarations, aussi bien d'attouchements que de viol, qui se multiplient dans la presse de la part de personnalités du spectacle provoque chez moi un vague malaise. Je ne peux m’empêcher de me demander si ces déclarations médiatiques de personnes du show-biz concernant des évènements anciens sont faites pour faire avancer la cause des femmes ou si c’est pour se rappeler au bon souvenir du public. Certes, je ne suis pas un grand connaisseur du monde du spectacle mais le plus souvent la victime qui révèle son traumatisme des décennies après l'avoir subi m’était le plus souvent complètement inconnue avant la révélation du forfait.
Si la révélation d’un viol, quelles que soient les motivations qui conduisent à le révéler, est une délation justifiée, les réseaux sociaux permettent d’autres délations en tous genres qui atteignent rapidement le niveau de la rumeur puis de la calomnie que Bazille se serait fait un plaisir de chanter. C’est ainsi qu’est apparu le hashtag #BalanceTonMédecin qui va encourager le corps médical à se dévouer pour leurs patients. On aura bientôt #BalanceTonPompier et pourquoi pas : #BalanceTonPèreOuTaMère car la psychanalyse a bien montré que les parents sont des salauds et les romans qui illustrent la chose envahissent d’ailleurs les rayons des librairies. Quant au hashtag #BalanceTonConOuTaConne, il risquerait de saturer Twitter.
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Commentaires
"Le balance ton porc" est parti d'une petite starlette, dont on avait peu entendu parler tant elle avait peu jouer. Cela l'a fait connaître, alors les autres ont suivies comme des moutons de Panurge, un célèbre pianiste a raconté sur Radio Classique, que lorsqu'il veut prendre l'ascenseur et qu'une femme se trouve déjà dedans il préfère attendre. Cela devient vraiment monstrueux ce que font ces femmes déchaînées, la vie devient compliquée!
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Jeudi 7 Novembre 2019 à 23:02
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En résumé, on peut dire que ceux qui ont emmené les starlettes à l'hôtel ne sont pas sortis de l'auberge !
PS : je ressens moi aussi un malaise face à tout ça. Un double malaise, en fait. D'un côté ces délations sans preuve jetées en pâture à la twittosphère me mettent mal à l'aise. Mais d'un autre côté, je n'ai aucune envie, moi qui ai toujours été plutôt respectueux envers les femmes, qui n'ai jamais utilisé les petits pouvoirs que j'avais au boulot pour obtenir les faveurs d'une femme, je n'ai aucune envie de prendre la défense de gros porcs jouisseurs et sadiques qui auraient pu violer ou agresser mes filles et mes amies s'ils en avaient eu l'occasion.
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Jeudi 7 Novembre 2019 à 23:48
Je suis d'accord avec vous. Il ne s'agit pas défendre les prédateurs qui abusent de leur pouvoir, mais les excès et l'utilisation intéressée sont à craindre. La journaliste qui a lancé si élégamment ce BalanceTonPorc à propos de simples paroles déplacées (et regrettées) a ruiné la vie de celui qui les avaient prononcées, disproportion manifeste en un compliment grossier et alcoolisé et ses conséquences.
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Souris doncVendredi 8 Novembre 2019 à 09:35
Les petits pouvoirs au boulot :
Oui, le problème se pose quand il y a un lien hiérarchique.
Sinon, scène vue dans le métro, avant l'avènement des #DélationsEnTousGenres :
Un "frotteur" s'active.
La dame à haute et intelligible voix : Cher Monsieur, vous voulez que je vous aide ?
Le frotteur : Vous prenez vos désirs pour des réalités ?
Tout le wagon s'esclaffe. Le frotteur descend à la station suivante, la queue basse.
Maintenant, on sortirait le smartphone et vite on balance. Dividendes de la victimisation.
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Vendredi 8 Novembre 2019 à 10:25
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Vendredi 8 Novembre 2019 à 13:23
Et puis ce qui est gênant aussi c'est qu'on ne dénonce pas tout le monde de la même façon . Caroline de Haas, par exemple, demande que sa signature soit retirée de la liste appelant à la marche contre l'islamophobie en raison de la présence dans cette liste de «personnes qui ont tenu des propos d’une violence sidérante à l’encontre des femmes» sans citer de nom.
Là, on ne balance pas son porc : on dénonce, mais on ne donne pas de nom
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Vendredi 8 Novembre 2019 à 15:05
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6Durbalina,Lundi 11 Novembre 2019 à 08:44Bonjour,
Ah les reseaux sociaux ou chacun donne son avis en depit du bon sens .Une plaie.
Etaler ,accuser , ...Et les mediats complaisantes moulinent.
Bien sur que des femmes sont agressees .Se defendre directement selon
(partager des modes de defense oui et serait plus efficace )
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Lundi 11 Novembre 2019 à 09:29
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Ces déclarations qui se multiplient dans la presse de la part de personnalités du spectacle me mettent aussi mal à l'aise que vous.
Dernier en date : après Placido Domingo, ténor, Charles Dutoit et James Levine, chefs d'orchestre, voici Vittorio Grigolo, ténor, renvoyé d'une tournée du Royal Opera de Covent Garden au Japon pour des attouchements au moment des saluts.
Quels attouchements ? Il a tapoté le faux ventre de grossesse d'une choriste !
En voie de disparition : la galanterie française. Et italienne. (Grigolo est italien)
Après le silence, les excès. Les hommes vont finir par être sur la défensive et le monde par être triste.
Avec les répercussions sur leur vie professionnelle. Ils risquent d'être "grillés" et de ne plus retrouver d'emploi.
Quand nos collègues nous mettaient la main au panier, on n'en faisait pas une histoire, ça détendait l'atmosphère. Les gros porcs jouisseurs et sadiques se prenaient des réflexions peu amènes en direct, quand c'est pas un coup de genou bien placé, sans passer par des hashtags diffamatoires #Balanceton. On leur réglait leur compte vite fait.
Les premières mégères néo-féministes que j'ai connu étaient canadiennes, déjà contaminées par le politiquement correct, poussant de hauts cris pour les choses les plus anodines, une porte de bureau fermée sur un homme et une femme au travail. On les sentait mûres pour la séparation des sexes à la musulmane.
Curieusement, il semble que l'évolution "progressiste" conduise à l'obscurantisme. Dans un autre domaine, avec internet et la diffusion de documents bidons, le nombre de personnes qui pensent que la Terre est plate est en augmentation.