• DANS MA VILLE XXX

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    SUR LE PONT CAULAINCOURT

     

    Le pont Caulaincourt

    Enjambe le vieux cimetière

    Les poutres sous les poids lourds

    Tremblent sur les défunts sous terre

     

    Menhirs dressés gravés d’or

    Pierres tombales gavées de fleurs

    Dans le silence du peuple des morts

    Le bruit des moteurs sur leurs demeures

     

    Sur leur ciel grondant de métal forgé

    Les promeneurs en passant sur le pont

    Regardent malgré eux à travers les croisées

     

    Certains s’arrêtent comme sur un balcon

    Et contemplent les pierres lisses des tombeaux

    En pensant aux disparus qu’ils rejoindront bientôt


    Paul Obraska

    « "Soyez féconds et multipliez-vous"Un artisanat qui attend son sauveur »

  • Commentaires

    1
    Jeudi 4 Mars 2010 à 17:51
    Comme vous le dites bien !!!
    Sûr que l'on doit laisser vagabonder son oeil à travers les croisées, son esprit aussi...
    2
    Jeudi 4 Mars 2010 à 17:55
    Pour faire fleurir un troisième commentaire, je dirais en m'excusant - pour le premier non terminé - que j'ai laissé échapper la souris...
    vous l'aviez deviné n'est-ce-pas ???
    3
    Jeudi 4 Mars 2010 à 18:17
    L'oeil et les pensées sont irrésistiblement attirés vers le bas.
    Dr WO
    4
    Jeudi 4 Mars 2010 à 18:18
    Oui, j'ai mis le commentaire partiel à la corbeille.
    Dr WO
    5
    Jeudi 4 Mars 2010 à 18:18
    Ah ! et sans vertige aucun ????
    6
    Jeudi 4 Mars 2010 à 18:24
    Il vaut mieux s'accrocher.
    Dr WO
    7
    Jeudi 4 Mars 2010 à 19:22
    Le pont de la vie surplombe la mort.
    8
    Jeudi 4 Mars 2010 à 19:50
    Je n'aime pas les cimetières, mais ton poème est superbe et cette idée de lorgner au travers les poutrelles métalliques du pont ne me déplait pas.
    Bonne soirée, Doc
    Bizzzzzz
    ZAZA
    9
    Jeudi 4 Mars 2010 à 20:27
    Bien dit.
    Dr WO
    10
    Jeudi 4 Mars 2010 à 20:29
    Coup d'oeil sur la mort.
    Dr WO
    11
    Vendredi 5 Mars 2010 à 00:05
    Contraste surement "troublant" entre le mouvement incessant et bruyant des voitures et le silence figé du cimetiére .Ces tombes vers lesquelles le regard se pose inévitablement rapproche le passant de l'idée de la mort de sa prope mort .
    12
    Vendredi 5 Mars 2010 à 08:40
    Moi non plus, je n'aime pas les cimetières. Pour m'y faire entrer, il faudra me porter.
    13
    Vendredi 5 Mars 2010 à 09:32
    C'est, en effet, ce que mon texte voulait traduire.
    Dr WO
    14
    Vendredi 5 Mars 2010 à 09:34
    Et il faudra qu'ils s'y mettent à plusieurs !
    Dr WO
    15
    Vendredi 5 Mars 2010 à 22:18
    Le bizarre, c'est la mort, tout simplement.
    Dr WO
    16
    Dimanche 7 Mars 2010 à 20:03

    A chaque fois que je passe sur ce pont - et j'y passe souvent - j'ai cette même impression : un pont sans beauté, bruyant et irrespectueux et ce rappel de notre fragilité.
    Dr WO

    17
    leonie
    Lundi 7 Janvier 2013 à 16:19
    Je trouve qu'il règne une atmosphère bizarre dans les cimetières quand on s'y promène, rien d'hostile mais une sensation inexprimable avec des mots. Vu d'un pont c'est tout autre chose, on se dit c'est la que je vais finir ou éparpillé dans le vent selon le choix fait.
    18
    MARIE-HELENE
    Lundi 7 Janvier 2013 à 16:19
    Les cimetières que je connais se protègent par des portes ou grilles qu'il faut pousser souvent avec effort,la rumeur de la ville ou du village se fait discrète.Je trouve ce pont irrespectueux,nous devenons voyeurs à travers ces croisées.j'aime beaucoup ton poème qui traduit si bien cette mort qui se rappelle en nous en pleine ville comme une claque!
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