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DANS MA VILLE XXX
SUR LE PONT CAULAINCOURTLe pont Caulaincourt
Enjambe le vieux cimetière
Les poutres sous les poids lourds
Tremblent sur les défunts sous terre
Menhirs dressés gravés d’or
Pierres tombales gavées de fleurs
Dans le silence du peuple des morts
Le bruit des moteurs sur leurs demeures
Sur leur ciel grondant de métal forgé
Les promeneurs en passant sur le pont
Regardent malgré eux à travers les croisées
Certains s’arrêtent comme sur un balcon
Et contemplent les pierres lisses des tombeaux
En pensant aux disparus qu’ils rejoindront bientôt
Paul Obraska
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Commentaires
Pour faire fleurir un troisième commentaire, je dirais en m'excusant - pour le premier non terminé - que j'ai laissé échapper la souris...
vous l'aviez deviné n'est-ce-pas ???Je n'aime pas les cimetières, mais ton poème est superbe et cette idée de lorgner au travers les poutrelles métalliques du pont ne me déplait pas.
Bonne soirée, Doc
Bizzzzzz
ZAZAContraste surement "troublant" entre le mouvement incessant et bruyant des voitures et le silence figé du cimetiére .Ces tombes vers lesquelles le regard se pose inévitablement rapproche le passant de l'idée de la mort de sa prope mort .Moi non plus, je n'aime pas les cimetières. Pour m'y faire entrer, il faudra me porter.A chaque fois que je passe sur ce pont - et j'y passe souvent - j'ai cette même impression : un pont sans beauté, bruyant et irrespectueux et ce rappel de notre fragilité.
Dr WO17leonieLundi 7 Janvier 2013 à 16:19Je trouve qu'il règne une atmosphère bizarre dans les cimetières quand on s'y promène, rien d'hostile mais une sensation inexprimable avec des mots. Vu d'un pont c'est tout autre chose, on se dit c'est la que je vais finir ou éparpillé dans le vent selon le choix fait.18MARIE-HELENELundi 7 Janvier 2013 à 16:19Les cimetières que je connais se protègent par des portes ou grilles qu'il faut pousser souvent avec effort,la rumeur de la ville ou du village se fait discrète.Je trouve ce pont irrespectueux,nous devenons voyeurs à travers ces croisées.j'aime beaucoup ton poème qui traduit si bien cette mort qui se rappelle en nous en pleine ville comme une claque!
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Sûr que l'on doit laisser vagabonder son oeil à travers les croisées, son esprit aussi...