• DANS MA VILLE XVII


    Pieter Bruegel l’Ancien « Les estropiés »

     

     

     

    SOUS TERRE

     

    A la station Duroc, dans le boyau sous terre

    Qui résonne des bruits des pas redoublés

    On entend la plainte de Mozart massacré

    Par un accordéon qui chante la misère

    En s’appliquant avec tant de tendresse

    Que je m’arrête pour lui donner la pièce

     

    Sur la ligne treize dans le wagon bondé

    Un homme, les yeux rouges et les traits tirés

    Raconte sa vie que personne n’entend

    La rame s’arrête et l’homme descend

     

    Sur la ligne dix Austerlitz – Saint-Cloud

    Une femme, un enfant pendu à son cou

    Tend une main en murmurant des mots

    En montrant son enfant aux yeux clos

    Il dort toujours sans jamais s’éveiller

    Je ne l’ai jamais entendu pleurer.

    Paul Obraska
    « DédicaceProposition »

  • Commentaires

    1
    Mardi 13 Janvier 2009 à 18:19
    Sous terre, leur adresse est le numero de la ligne où ils mendient.
    2
    Mardi 13 Janvier 2009 à 18:27
    Et je leur rends régulièrement visite. Il y a un peuple estropié sous terre.
    Dr WO
    3
    Mardi 13 Janvier 2009 à 18:42
    Merci pour ce Bruegel que j'aime presque autant que Jérôme Bosch ! Quant à la vie souterraine de Paris je vais très bientôt voir ça par moi-même mais sans doute ne le raconterais-je pas aussi bien que vous !
    4
    Mardi 13 Janvier 2009 à 19:06
    Vous ressentirez sans doute la tristesse de ce peuple de mendiants qui hante les profondeurs de la terre, passant leur journée sur une ligne de métro à faire des allers et retours en racontant leur misère devant des gens indifférents
    Dr WO
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