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DANS MA VILLE VIII
TEMPS FARCEURFacétieux monument
Amas d'horloges arrêtées
Heures désordonnées
Pied de nez aux passants
Temps fou d'un monde parallèle
Gros yeux ironiques
Aux deux cils obliques
Regard multiple sur les mortels
Laisser-aller des pigeons
Sans respect pour l'éternel
Arrosé de déjections
Fientes sur ce menhir
Comme les fugaces souvenirs
Que nous laisseront
Paul Obraska
DESERT DE FERQuiétude incongrue des gares désertées
Cathédrales noires de métal et de verre
Laideur des espaces déshérités
Rêve de départs vers d'autres terres
Quais de béton perdus dans l'horizon
Etrangement nus, calmes, dépouillés
Vidés de ses foules marchant à l'unisson
Rêve de nomades changeant de destinée
Rails inutiles, doubles lignes de lumière
Couples métalliques en route pour l'infini
Rêve impossible d'une étreinte de fer
Wagons immobiles, désarticulés
Délaissés par les monstres enfuis
Rêve de glissades saccadées
Paul Obraska
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Commentaires
1Liza PeninonSamedi 7 Juin 2008 à 15:22Terribles, implacables, intenses et beaux sont vos mots, Paul . Respect . Toute mon amitié . LizaRépondreJe ressens l'écho de vos mots Paul, ce martèlement presque imperceptible, comme un tempo métallique et et étrangement doux ... Ce rêve d'un Ailleurs (im)possible, je l'ai tellement vécu ... tellement écrit ... nostalgie ... et les marques de ce Temps qui n'existe pas, invention de l'homme ... Berceuse métallique, étrange rêve, vos mots sont très beaux, enchaînés-cadencés . Liza
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