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Crise de foi
Les candidats aux élections régionales qui n’ont pas fait le score espéré au premier tour l’expliquent (en partie) par les défaillances de l’acheminement postal de leurs professions de foi au domicile des électeurs. Pour ma part, je dois avouer, à ma grande honte, que j’ai rarement lu ces liasses de propagande qui le plus souvent suivent un circuit court de ma boîte aux lettres à la poubelle dédiée au papier et au plastique car j’ai le tri civique. J’ignore ce que font la majorité des gens, mais je me pose la question : choisissent-ils leurs candidats en fonction de cette propagande à domicile ? J’ajoute qu’intituler ces missives : « profession de foi » est déjà suspect car on y introduit la notion de croyance. S’agit-il de la croyance sollicitée de la part de l’électeur dans les promesses mirobolantes qui s’étalent sur ces tracts ? Ou s’agit-il de la croyance du candidat en ce qu’il promet ? Je me garderai bien d’accuser les candidats de ne pas avoir de convictions mais croient-ils sincèrement qu’ils pourront réaliser ce qu’ils promettent ? Et pensent-ils que ceux qui votent pour eux y croient ? Il est bien connu que notre démocratie a une crise de foi et ce n’est pas parce que l’on en fait une profession que cela changera quelque chose. Le tableau (ajouté le 26/06/21), paru dans Marianne, montre deux caractéristiques des villes où l'abstention fut la plus forte lors du premier tour des dernières régionales.
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Commentaires
5Souris doncJeudi 24 Juin 2021 à 18:09Le taux de pauvreté en Corse dépasse les vingt pour cent. Pourtant le taux de participation au premier tour est le plus élevé de France. Ne serait-ce pas parce que les candidats ont proposé des programmes qui intéressent les électeurs?
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Samedi 26 Juin 2021 à 22:41
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Comme si l'électeur ne songeait à voter que s'il reçoit les prospectus des candidats!
Il faut bien trouver un argument pour expliquer une déception, surtout lorsque cet argument met en cause le gouvernement en place.