• Aujourd'hui, ce tableau va être mis en vente aux enchères chez Christie's à New-York. La toile intitulée Edmond de Bellamy, from La Famille de Bellamy est signée, mais par une fonction mathématique car elle a été réalisée par une "intelligence artificielle". The New-York Times précise :  “Il n’a fallu ni peinture ni pinceaux, juste un algorithme qui apprend à imiter les lots d’images que lui servent des humains – dans ce cas précis, des milliers de portraits réalisés entre le XIVe et le XXe siècle.”

    Cette œuvre est le fruit d'un trio français appelé Obvious et son prix estimé est compris entre 7 000 et 10 000 dollars !*** A ce prix cette croûte devient de l'art. Après tout, peut-être que l'avenir nous apportera ces images "post-humaines" à foison et peut-être seront-elles plus expressives que beaucoup d'oeuvres contemporaines comme le tableau de Robert Ryman, "Le monochrome" exposé au centre Pompidou :

    Cette toile exprime-t-elle quelque chose ? Ressentez-vous une émotion en la regardant ?

    Il faut avouer que le Centre Pompidou a le sens de la dérision car j'ai eu l'occasion d'y photographier cette affiche :

    L'art doit exprimer. Une expression qui a parfois suffisamment de force pour nous obliger à la ressentir comme pour ce tableau de Goya : "Deux vieillards mangeant de la soupe" qui donne une vision terrible de la vieillesse et nous la subissons.

    Les dents de l’Amer

    Ou dans des oeuvres qui traduisent une émotion que le talent du peintre nous fait partager comme pour le tableau "Perles" de Nussbaum :

    Nussbaum-les-perles.jpg

    Ou celui de Picasso : "Femme qui pleure" montrant le visage décomposé de Dora Maar après le décès de son père :

    Femme qui pleure

    Mais un tableau exprime parfois que de la beauté et l'émotion vient de sa contemplation, comme pour les oeuvres de Chu Teh Chun :

    Ou par le mystère qui s'en dégage et la toile devient alors un support de rêve comme pour ce tableau de Richter : "Image abstraite, lac", sur lequel je me suis permis d'écrire un texte :

    Richter-Gerhard.jpg

    LAC

     

    Le regard

    Glacé par les reflets de lumière

    Froide

    Sombre dans la profondeur du vert

    Emeraude

    Et les écailles d’eau jettent des poussières

    D’étoiles

    Dans la nuit aquatique où règne le mystère

     

     

    Paul Obraska

     


    *** "L’œuvre a été adjugée en moins de sept minutes. L’acheteur final s’est imposé face à un enchérisseur qui participait à la vente par Internet depuis la France, deux autres qui participaient par téléphone, et une personne présente dans la salle. Quand le marteau est tombé, les enchères avaient atteint 350 000 dollars [307 746 euros], le montant final hors frais.” (432500 dollars frais inclus)


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  • Coups d'oeil du regretté Pétillon

    Coups d'oeil du regretté Pétillon

    Coups d'oeil du regretté Pétillon


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  • INSECTES

    Devant les infinis bleus du ciel et de l’océan

    On voit sur le ruban de sable couleur solaire

    Des insectes dressés sur leurs pattes arrières

    Minuscules parasites redoutables et turbulents


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  • Gustave Caillebotte est l’un de mes peintres préférés. J’aime le personnage et sa peinture. Les sujets d’abord, les plus ordinaires, les plus simples et parfois prosaïques. On peut certes parler de réalisme, mais il se dégage toujours quelque chose d’autre que la réalité de l’image : de la poésie, de la beauté et parfois de la cruauté. Caillebotte montre que, quel que soit son réalisme, la peinture est différente de la photographie (ce qui ne ressort pas toujours de la peinture de Hopper).

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  • Ascension

    Ce jour de l’Ascension, nous sommes montés à la basilique du Sacré-Cœur comme les onze millions de visiteurs venant la photographier chaque année. Un édifice qui aurait été conçu pour expier les erreurs révolutionnaires et construit sur un terrain en partie occupé par des guinguettes, des jardins et un champ de foire. Le style byzantin fait un peu gâteau de mariage mais sa pierre calcaire qui reste toujours blanche est belle. Par la suite on dressa à ses pieds la statue du chevalier de La Barre (qui fut déboulonnée sous le régime de Vichy), martyr de l’athéisme, torturé, décapité et brûlé en 1766 car « atteint et convaincu d'avoir passé à vingt-cinq pas d'une procession sans ôter son chapeau qu'il avait sur sa tête, sans se mettre à genoux, d'avoir chanté une chanson impie, d'avoir rendu le respect à des livres infâmes au nombre desquels se trouvait le dictionnaire philosophique du sieur Voltaire ». Mais les autorités religieuses n’auraient aucunement participé à cette condamnation.

    Loin de cette histoire sanglante, au bas de la pente herbue, nous avons pris un peu de soleil en regardant les touristes qui regardaient le Sacré-Cœur en le mitraillant ou qui se regardaient eux-mêmes, leur téléphone au bout d’un bras porteur afin de photographier leurs bobines dont ils ne se lassent pas. Ce qui tient du miracle.

    Ascension

    La foule déambule par l’étroite rue Steinkerque qui permet de rejoindre les pentes du Sacré-Cœur à partir du Bd de Rochechouart et la station Anvers.


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  • Le sens de la fête 

     

    Ne poussez pas ! chacun trouvera sa voie...

     

    Dans les quartiers sensibles, on n'a pas de pétrole mais on a des idées


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  • René Magritte " Perspicacité"

    Tenant son pinceau comme une mouillette

    Le peintre prit un œuf d’oiseau

    Sur l’assiette de sa palette

    Et au bout du pinceau

    Sur la toile étonnée

    Fit naitre un oiseau

    Aux ailes déployées

     

    Le peintre peignit l’intemporel

    L’avenir et le passé de son modèle

    Mais qui manipule un œuf

    Manipule un bœuf

    Il aurait pu peindre une brebis

    Il aurait pu l’appeler Dolly

    Il aurait pu créer une autre bête

    Ou faire de l’œuf une omelette

    Ou de chocolat le recouvrir

    Et à Pâques le mettre en terre

     

    Un œuf est un mystère

    D’où peut naitre le meilleur comme le pire

    On ne sait jamais ce que l’on peut en faire

    On ne sait jamais ce qui va en sortir

    Surtout lorsqu’on le retire aux mères

     

    Paul Obraska

     


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  • Dimanche dernier, nous sommes allés voir l'exposition consacrée au peintre, sculpteur et graveur Jean Fautrier au Musée d'Art Moderne de Paris. Encore un artiste contemporain que je ne connaissais pas.

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  • Contre les violences

    De Cantat cherchant à se pavaner sur scène, à l'heure où l'on s'élève contre les violences faites aux femmes.

    On tremble pour son micro qu'il étrangle d'une seule main.

    Il est vrai que "micro" étant du genre masculin, ne risque sans doute rien.

     

    Contre les violences

    A l'école où certains et certaines préfèrent en rire qu'en pleurer.

    C'est amusant le harcèlement ?

    L'essentiel est de montrer sa bobine pour la bonne cause et de préférence à son avantage.

    Dommage que l'on n'ait pas trouvé un ruban coloré à mettre en évidence et s'accordant avec son teint.

     

    Contre les violences

    Faites à  la vérité où la chute d'un cache d'ordinateur d'un "journaliste" du Média illustre son indépendance proclamée en faisant PHI de la vraisemblance.

    "Plus le mensonge est gros, plus il passe". Cette fois il n'est pas passé, car il était vraiment trop gros. La propagande, ça ne s'improvise pas.

    Contre les violences

    En Syrie, où l'on assiste à une démonstration un peu trop poussée de déconstruction.

    Les entreprises du bâtiment en rêvaient, Bachar l'a fait.


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