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    Kitsch

      
     
    On ignore si l'architecte, en pleine liberté créatrice, avait pris quelque chose avant son étonnante création (Rue d'Abbeville)


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  • IL NEIGE

     

    Les arbres ont l’air de négatifs, les pieds dans la boue et les bras savonnés.

    Berlioz a perdu son pigeon sur la tête et mit à la place un béret blanc.

    Les passants marchent avec précaution et un parapluie.

    Mais il ne pleut pas, il neige des flocons hésitants.

    Les toits sont blancs et les chaussées noires.

    Les enfants cherchent des boules à lancer.

    Les pneus des voitures chuintent.

    La neige s’est invitée à Paris.

    Restera-t-elle à dîner ?

     


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  • Les visiteurs qui viennent sur ce blog savent que devant un tableau qui se suffit à lui-même, j’ai une fâcheuse tendance à mettre mon grain de sel en ajoutant un texte qui tente de traduire ce qu’il me suggère ou m’inspire.

    Ils me pardonneront peut-être après avoir rapporté ici les commentaires de deux médecins[1] sur un tableau de Peter Paul Rubens peint vers 1637 : « Helena Fourment à la fourrure ». Le peintre avait épousé cette jeune femme en secondes noces alors qu’elle n’avait qu’une quinzaine d’années, sur le tableau elle en avait vingt deux et trois maternités derrière elle.

    Rubens peint sa femme, dont il aurait été très épris, telle qu’elle est, sans fard, ce qui donne à nos deux médecins l’occasion d’étudier cette belle personne d’un point de vue médical près de quatre siècles après.

    Les seins leur paraissent asymétriques, sans doute en raison de l’allaitement d’un enfant né peu auparavant. Les jambes surtout attirent leur regard : la peau est relâchée, il semble exister une dilatation de la veine saphène interne gauche marquée par une ombre en relief sur la face interne de la cuisse et la coloration jaune rosée des chevilles et plus sombre au niveau des mollets pourrait être liée à une modification de la peau (dermite ocre) parfois observée après une phlébite, complication possible d’une grossesse.

    Reste à signaler l’hallux valgus (bosse à la racine du gros orteil droit) un peu inhabituel chez une femme aussi jeune.

    Je pense qu’après cela, je pourrais me livrer sans remords à mes digressions.

     

    [1] Abastado P et Chemla . : A portrait of a female body : Rubens and Helena’s legs. Medical Humanities 2008 – article rapporté par le Journal  International de Médecine.


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    Parole de connaisseur

     

    "C'est quand la mer se retire que l'on voit que les gens sont nus" (Warren Buffett, financier)


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  • C'est encore loin la mer ?


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  • A Paris

    Le ciel est si bas,

    Les nuages sont si gris

    Le vent est si froid

    Les rues sont si noires sous la pluie

    Que j’ai ouvert en grand

    Une fenêtre bleue sur un rêve de printemps

     


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    Pourquoi broyer du noir ? Pierre Soulages le fait si bien pour nous.


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    Et l’arbre ondule comme ondule la mer

    Se courbe au vent pour toucher la terre

    Et briser les racines qui le clouent au sol

    Glisser vers les flots enroulés à ses pieds

    Puis prendre le large pour enfin naviguer

    Sauter les vagues dans une course folle

    Et mourir sur une grève après cet exploit

    Comme un grand reptile aux écailles de bois

     

    Paul Obraska

     

     


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