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Par Dr WO le 12 Mai 2009 à 11:31
Marché aux esclaves avec la disparition du buste de Voltaire
Il composait et décomposait à loisir les images,Créant sous nos yeux d’impossibles mirages :
Dans un marché d’esclaves de nulle part,
Dans la foule, il fit apparaitre et disparaître
Le buste de Voltaire en changeant notre regard.
De sa baguette de magicien, tout pouvait naître.
Pour ce maître un peu fou de l’illusion,
Se créer lui-même fût aussi sa tâche :
Il se fit Dali, il se fit génie sans façon,
Sculpta vers le ciel ses moustaches
Sous la forme d’un guidon de vélo,
Et de sa baguette il fit un pinceau.
Paul Obraska
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Par Dr WO le 27 Mars 2009 à 16:09
Devant un tel étalage on trouve toujours un truc qui vous plait. Alors quand on peut, on l’achète et soigneusement emballé on l’amène triomphalement chez soi. C’est alors que la perplexité commence : qu’en faire, où le mettre. Non, là ça ne va pas, car il faudrait retirer cet autre truc qui est bien mieux et auquel on s’est attaché et on finit par se demander pourquoi on l’a acheté, il nous plaisait plus sur l’étalage. En fait, c’est l’étalage qui nous plaisait.
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Par Dr WO le 16 Mars 2009 à 11:02
C’est un hexaèdre miraculeux, ses faces sont rectangulaires, son volume est variable mais toujours limité pour qu’on puisse le tenir dans une main et l’emporter partout avec soi. L’astuce est qu’il est aisé de l’ouvrir et dedans il y a des dizaines et même des centaines de rectangles très fins et souples. Et ce n’est pas tout, sur ces rectangles empilés et reliés par un côté qui se succèdent dans un ordre impeccable et numéroté, il y a des milliers de lignes parallèles faites de petits dessins que les initiés peuvent traduire en histoires à rêver, à sourire, à rire, à frémir, à pleurer, à voyager ou en savoir que quelqu’un laisse pour vous alors qu’il est ailleurs ou déjà mort depuis longtemps.
Mais ces objets miraculeux qui couvrent des murs entiers et que l’on trouve dans chaque foyer, s’ils révèlent parfois des vérités que certains veulent brûler sur les places publiques, s’ils peuvent porter la joie, la tristesse et l’amour, ils peuvent aussi provoquer la haine à travers le temps, ces parallélépipèdes ombrageux sont des millefeuilles dont la date de péremption est dépassée mais que beaucoup consomment avec extase ou en grimaçant et que personne n’ose jeter.
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Par Dr WO le 7 Mars 2009 à 11:39
Un peu de gaîté dans un monde sans pitié. Un peu de rêverie devant ce tableau de Miro intitulé sobrement "Peinture" pour une débauche de couleurs et de formes.
Ne trouvez-vous pas qu'il nettoie un peu le cerveau encombré de pensées grises et difformes.
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Par Dr WO le 28 Février 2009 à 17:50
Le perroquet nous regarde fixementTête de vieille sorcière édentée
L'œil rond de mépris indifférent
Dans sa belle queue de pie chamarrée
Nous parlons souvent pour ne rien dire
Il dit des mots sans les comprendre
Je ne sais ce qui des deux est le pire
Les deux ensemble à tout prendre
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Par Dr WO le 16 Février 2009 à 18:29Bien campé sur ses pattes avant,
ce girafeau méprisant vous regarde de haut
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Par Dr WO le 11 Février 2009 à 16:26
Maurice Utrillo
Rue St Rustique à Montmartre
en 1926
C'est curieux comme l'oeil du peintre a allongé et élargi la rue, la basilique du Sacré-Coeur paraissant plus lointaine.
Depuis 1926, pour élargir la rue (circulation automobile oblige), les trottoirs ont été retirés et le double caniveau a été remplacé par un antique caniveau central. Et finalement la rue actuelle parait plus rustique qu'en 1926, donnant aux touristes un aspect plus ancien qu'à l'époque d'Utrillo, une allure quasi moyenâgeuse.
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Par Dr WO le 4 Février 2009 à 17:53
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